Johann Zarco en pole à Portimão : cette fois c'est la bonne ?

Johann Zarco partira à l'avant de la grille de départ pour la course de Portimão, avec dans un coin de sa tête le souvenir des trois courses précédentes sur place, toutes remportées par le poleman.

Johann Zarco, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les statistiques du Grand Prix du Portugal dans sa version en Algarve, encore récente dans le championnat, parlent clairement : celui qui part de la pole gagne la course. Ce fut le cas pour Miguel Oliveira, puis pour Fabio Quartararo et pour Pecco Bagnaia. Johann Zarco tente de ne pas s'attirer le mauvais œil en tombant dans la superstition, mais qui sait si cette série pourrait se poursuivre ce dimanche, à son avantage ?

"Pour moi, la pole n'est pas synonyme de victoire pour le lendemain", rappelait-il dans un sourire samedi soir, lui qui s'est déjà adjugé six fois le meilleur emplacement sur la grille, sans avoir jusqu'ici réussi à transformer l'essai. Sur ces six précédentes poles, le meilleur résultat dont il a hérité a été une troisième place sur le podium de Brno en 2020, les autres courses ayant souvent pris des tournures difficiles.

Mais Johann Zarco n'est pas du genre à baisser les bras, et la victoire, il la poursuit toujours. Après avoir décroché ce nouveau ticket chance hier à l'issue de qualifications très incertaines, il s'est avant tout dit lui-même surpris d'avoir réussi à boucler le meilleur tour dans des conditions qui, habituellement, ne le favorisent pas, celles d'une piste séchante sur laquelle il était bénéfique de chausser les pneus slicks. Et, très vite, il concédait malgré sa prudence que cela pourrait le favoriser à l'extinction des feux.

"Ça aide à gagner en confiance", pointait-il, "et c'est un avantage pour le départ d'être immédiatement dans le bon groupe, de ne pas avoir besoin de trop se battre et de ne pas perdre de temps à se faire dépasser ou à essayer de dépasser. C'est un avantage que je dois utiliser."

Lors de ses précédentes poles, on l'a vu tirer profit de sa position de départ pour mener une partie de la course au Qatar en 2018 (il est resté en tête 16 tours avant de finir huitième) et à Assen en 2017 (11 tours devant avant de finir 14e).

Avant tout une question de confiance

L'avantage moins factuel que le pilote français veut tirer de ce résultat, c'est la bonne dynamique dans laquelle cela le place. "C'est la première de la saison et la première après longtemps, car le Sachsenring c'était il y a un an", s'est-il félicité. "Le plus important c'est que j'ai pu trouver de la vitesse pendant les 15 minutes. Je vais essayer de continuer à pousser de cette façon [dimanche]. Je suis plus content d'être en pole pour toute cette confiance que je peux construire plutôt que pour les statistiques."

"La pole position, c'est toujours bien pour prendre un avantage au début de la course et aussi pour construire cette confiance pour commencer la course en sachant qu'on est rapide. On verra quelles seront les conditions pour adapter la moto et le pilotage autant que possible", ajoutait-il. Et de préciser au micro de Canal+ : "Il n'y a pas de stratégie spéciale pour demain. Il faut d'abord voir le warm-up, les conditions, la fraîcheur de la piste et s'il y a encore des traces d'humidité."

Les conditions dans lesquelles se déroulera cette journée de course seront en effet déterminantes, après un week-end passablement perturbé par la pluie. Alors que la journée s'annonce sèche, la Q2 dont il est sorti vainqueur est la seule séance qui ait permis de rouler intégralement en pneus slicks jusqu'à présent, et c'est là aussi un élément dont il compte profiter, puisqu'à l'instar de ses adversaires il a réalisé un seul long run pendant cette séance, sans rentrer au stand.

"Il était très important de bien faire les 15 minutes des qualifications [sans interruption]. On verra. On sait plus ou moins quels pneus peuvent être bons, mais étant donné qu'on n'a pas pu beaucoup gommer la piste en Michelin, ce qui est utile, il faudra voir. Clairement, l'expérience d'octobre dernier sera importante, et à partir de là je pense qu'on peut établir un bon plan."

"Ça devrait être sec et on a l'expérience [du dernier GP sur place en octobre]. On va prendre des pneus qui sont presque les mêmes. Il faudra juste voir quelle sera la température de la piste, s'il y aura le même vent [que samedi]. En qualifs, le choix de pneus était facile, c'était soft-soft, mais si on a une course sèche en Moto3 puis celle du MotoGP juste après, c'est difficile à dire. Peut-être qu'on aura quelques réponses au warm-up."

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