Marc Márquez doit s'inspirer du pilotage de Pol Espargaró
Moins à l'aise que Pol Espargaró au GP du Qatar, Marc Márquez veut analyser la gestion du frein arrière de son coéquipier pour exploiter la Honda 2022 aussi bien que lui.
Les importants changements apportés par Honda à sa machine cette année l'ont éloignée des besoins de Marc Márquez. Adepte d'un pilotage sur l'avant, le #93 a durant plusieurs saisons été le seul à bien exploiter des RC213V qui jouaient sur cette force mais la marque a décidé de changer de philosophie, dans la quête du grip arrière qui lui faisait défaut la saison passée.
L'objectif a été atteint, et s'il a reconnu que sa nouvelle moto l'a privé des sensations qu'il appréciait Márquez y voit des évolutions positives pour l'avenir de Honda. Les autres pilotes du constructeur japonais ont ainsi une arme qui leur convient mieux. Pol Espargaró peut enfin utiliser le frein arrière, caractéristique clé de son pilotage, et ses progrès se sont vu au GP du Qatar, qu'il a longtemps mené avant de glisser à la troisième position.
Márquez reconnaît que son coéquipier a pour le moment l'avantage, mais voit ses performances comme un élément rassurant sur le niveau global de Honda. "Une bonne nouvelle... pour l'équipe oui, pour moi non, c'est sûr que c'est mieux si les autres ont du mal !" s'est amusé le Catalan sur le site officiel du MotoGP. "Pol a été très rapide pendant la pré-saison, il était déjà rapide l'an dernier au Qatar, et [dimanche] il a très bien piloté. On verra. C'est sûr qu'il sera un prétendant à Mandalika et au final, il faut de la patience. Il faut que je sois patient dans ces premières courses, parce que parfois, on peut perdre le titre dans les deux ou trois premières courses."
Márquez reconnaît ne pas être encore capable d'utiliser le frein arrière de la même façon mais il a prévu d'analyser le pilotage d'Espargaró. "Je n'ai pas encore vérifié [ses données] mais il a un peu mieux piloté que moi tout le week-end", a confié le sextuple Champion du MotoGP dans sa rencontre avec les journalistes. "Il faisait les chronos un peu plus facilement."
"Il semble réussir à bien ralentir la moto en entrée de courbe, il utilise beaucoup le frein arrière. Je ne peux pas encore utiliser autant le frein arrière, sinon je perds l'arrière. Depuis qu'il a cette moto, il pilote très bien : en Malaisie, à Mandalika, ici. C'est bien d'avoir une bonne référence dans le garage. On est à la première course et on doit comprendre ce qu'il a mieux fait mais il a très bien piloté [dimanche]."
Pol Espargaró, Marc Márquez, Brad Binder et Enea Bastianini
Ce processus d'adaptation était difficile à mettre en œuvre au Qatar, où les premières séances de chaque journée étaient disputées sous le soleil, dans des conditions très différentes des qualifications et de la course, organisées en nocturne. Marc Márquez s'attend désormais à des progrès plus importants au Mandalika, circuit déjà visité par le MotoGP au mois de février à l'occasion des tests de pré-saison, ce qui lui offrira certaines références.
"On découvre plusieurs choses avec cette nouvelle moto. Depuis le premier test, on a fait des progrès, surtout à Mandalika. [Au Qatar], on n'a pas changé grand-chose parce que c'était la première course et que je ne voulais pas perdre le cap, on s'est juste concentrés sur les trajectoires et les pneus. On va continuer ce processus à Mandalika, pour adapter la moto à mon style de pilotage. Comme je le dit depuis le début, c'est un gros changement mais elle a le potentiel : la moto se pilote différemment mais le potentiel est là. On était sur un circuit très particulier au Qatar, on aura une meilleure compréhension de notre niveau à Mandalika, en Argentine et à Austin."
Avant le week-end de Losail, Marc Márquez a régulièrement cherché à réduire les attentes placées en lui et son résultat final prouve selon lui le chemin qu'il reste à parcourir pour être un prétendant à la première place : "Si on gagne la première course, les autres peuvent s'inquiéter mais si j'ai fini cinquième, ce n'est pas parce que je voulais finir cinquième, c'est parce que je n'en avais pas plus. On doit trouver un moyen de progresser mais c'est sûr qu'on pense au championnat. Je l'ai déjà dit [au test de] Mandalika, des gens disaient que je mentais. On n'est pas prêts à jouer la victoire dans ces premières courses. On verra à Mandalika et en Argentine."
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