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MotoGP GP de Saint-Marin

Morbidelli retrouve le sommet : les critiques "poussent à faire mieux"

Franco Morbidelli a été le premier rival de Jorge Martín et Pecco Bagnaia en course sprint au GP de Saint-Marin. L'Italien estime qu'il doit encore progresser mais se réjouit de renouer avec les premières places.

Franco Morbidelli, Pramac Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après plusieurs saisons difficiles sur la Yamaha et un début d'année rendu très compliqué par sa blessure au moins de janvier, Franco Morbidelli a montré quelques signes de progrès ces dernières semaines, avec la sixième place au Mugello puis en Aragón, et même la cinquième en Allemagne. L'Italien a franchi un nouveau cap à Misano, en s'offrant son meilleur samedi depuis plusieurs années.

En qualifications, Morbidelli a pris la deuxième place, son meilleur résultat depuis Jerez 2021, théâtre de son dernier podium avant sa blessure au genou qui avait marqué le début de ses ennuis. Lors du sprint, il n'a pas pris un aussi bon envol que Pecco Bagnaia et Jorge Martín mais il a pu rester à leur contact toute l'épreuve pour obtenir sa première médaille dans cet exercice.

"C'était un beau samedi", a confié Morbidelli au site officiel du MotoGP. "On a réussi à décrocher une première ligne dans la matinée, et dans l'après-midi on a pu faire une vraie course sprint, en roulant à mon rythme. Les deux leaders arrivent à garder un rythme vraiment impressionnant et on a réussi à rester là. Il en manquait un peu dans certains domaines mais c'était suffisant pour prendre la troisième place. Je suis très heureux. On va essayer de progresser [ce dimanche] et de faire mieux. On verra si on y arrivera."

"Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu ces sensations en pilotant", a-t-il ajouté. "Maintenant, je retrouve ce genre de sensations, ce qui aide forcément, en voyant les premières places au contact. Je veux continuer comme ça."

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Franco Morbidelli est resté proche de Pecco Bagnaia lors du sprint

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

En restant au contact des deux hommes forts des dernières saisons, qui disposent de la même machine que lui, Morbidelli a pu mieux comprendre ce dont il a besoin pour tirer le meilleur de la Ducati. "J'ai très bien vu qu'il y a des domaines où il me manque des choses, mais on va essayer de progresser pour [la course principale]", a-t-il promis lors de sa rencontre avec les journalistes, livrant quelques détails : "Ils sont très rapides dès le début et ils arrivent vraiment à exploiter tout le potentiel du pneu immédiatement. C'est l'une des principales choses que j'ai vues."

La course de Morbidelli a également été beaucoup plus simple que quand il est au cœur du classement, avec des luttes qui empêchent de dérouler : "C'est différent [sur la moto]. En étant devant, dans les premières places, la course et le pilotage sont très différents. Quand on est dans le groupe, il y a beaucoup de bagarres, le rythme est cassé. C'est très différent. C'est beaucoup plus agréable devant."

Morbidelli pense à son équipe plus qu'à ses détracteurs

Cette joie survient alors que Franco Morbidelli a été très critiqué pour son manque de résultats sur la meilleure machine du plateau. Préférant transformer cette négativité en source de motivation, ce n'est pas à ses détracteurs qu'il a pensé à l'arrivé.

"Il y a un dicton que j'aime vraiment et qui dit 'haters gonna hate' [rageux un jour, rageux toujours, ndlr]. Ces gens qui critiquent, parfois ils poussent à faire mieux. Je n'ai pas envie de leur faire un doigt. Dès que j'ai franchi la ligne d'arrivée, j'ai pensé à mon équipe, j'étais content pour eux aussi, pour tout le travail que nous avons fait au début de cette année. Je peux gérer toutes les critiques, c'est important que mon entourage y arrive aussi. Mon premier podium leur est dédié, ils ne m'ont jamais montré la moindre faiblesse."

Et même si Morbidelli n'a pas décroché un "véritable" podium, le sprint n'étant pas considéré comme une course pour les statistiques, cet exercice a de la valeur à ses yeux : "Je ne dirais pas que c'est juste un sprint, c'est un sprint. C'est un genre de course où le pilote donne tout son potentiel pendant 14 tours, en utilisant tout le potentiel des pneus, tout le potentiel de la moto. Pour moi, ça a une grande valeur, surtout ce genre de course sprint, où les deux leaders sont à leur sommet et donnent le maximum. C'était bien de rester là."

Franco Morbidelli, Pramac Racing

Franco Morbidelli

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"Pour être de retour, il faudrait retrouver la victoire, parce que je gagnais à l'époque", a rappelé Morbidelli, vainqueur à trois reprises en MotoGP. "Il y a encore une certaine marge de progression ici et là, on doit faire mieux."

Faire mieux signifierait troubler le duel entre les prétendants au titre, qui voit Pecco Bagnaia, comme lui membre de la VR46 Riders Academy, et son coéquipier Jorge Martín s'affronter. Il a préféré ne rien tenter samedi mais s'interroge sur l'approche à adopter si la situation est amenée à se reproduire.

"Est-ce que j'avais le potentiel pour doubler Pecco ? Peut-être que oui, mais finalement je ne l'ai pas fait donc je n'en avais pas beaucoup plus que ce que j'ai donné. Ils sont encore les plus rapides du plateau et c'est sûr que si on continue comme ça, il y aura des courses où ils se battront pour le championnat et il faudra penser à ce qui sera mieux pour moi, pour Ducati, pour eux aussi. Ce sera difficile de faire le bon choix mais on en discutera tous ensemble et on essaiera de faire le bon. Mais j'espère vraiment avoir ce genre de problème !"

"C'est un problème que j'adorerais avoir cette année. C'est quelque chose que je veux."

Avec Lorenza D'Adderio

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