Quartararo ne gardera aucun regret de sa saison 2022

Fabio Quartararo estime avoir fait tout son possible pour défendre sa couronne mondiale cette année, et ne souhaite rien regretter. Le Français se projette vers 2023 et réclame une nouvelle fois des progrès à Yamaha.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, en conférence de presse

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Quartararo pouvait-il contrer Pecco Bagnaia cette année ? Le pilote Yamaha a compté jusqu'à 91 points d'avance sur son rival mais n'a rien pu faire face à la domination du clan italien dans la deuxième partie de saison, et a finalement lâché la première place à deux courses de la fin de la saison. Celui qui a mené le championnat pendant la majeure partie de l'année ne peut pas cacher une certaine déception.

"Évidemment, après la course [de Valence] j'étais ému", a déclaré Quartararo. "Je suis un combattant, un vainqueur, je veux être premier. C'est sûr que les 15 minutes qui ont suivi la course était dures mais ça arrive. C'est terminé, il faut fermer le livre et entamer un nouveau chapitre."

Le chapitre 2022 aurait pu se terminer différemment puisqu'il n'a manqué que 17 points à Quartararo pour conserver sa couronne, qu'il aurait probablement pu marquer en évitant certains écueils. Il a payé un début de saison poussif, son accrochage avec Aleix Espargaró à Assen qui a également eu des conséquences avec la pénalité de Silverstone, l'erreur de pression de pneu de son équipe à Buriram ou encore ses deux fautes de Phillip Island, qui ont mené à son abandon. Mais au compte des erreurs, Bagnaia l'emporte avec ses cinq abandons, du jamais-vu pour un Champion du monde.

Quartararo reconnaît qu'il est "difficile" de se prononcer sur des regrets mais préfère ne pas en avoir, ayant plus qu'à l'accoutumée décroché les meilleurs résultats possibles cette année : "La course en Australie est la seule où je n'ai pas piloté avec mon instinct. Évidemment, j'ai des regrets sur celle-là mais dans l'ensemble, sur toute l'année, je n'ai pas de regrets. J'ai tout le temps donné mon maximum. On a fait des erreurs avec l'équipe mais ce sont des choses qui peuvent arriver. Mais pas [à Valence], je n'ai pas de regrets parce que j'ai donné mon maximum jusqu'à la fin."

Une moto qui doit encore et toujours progresser

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo a eu du mal à lutter avec les Ducati en course cette année

Ce n'est donc pas sur le plan personnel que Fabio Quartararo attend des progrès mais, comme il le répète depuis plus d'un an, sur sa Yamaha : "Il va vraiment falloir qu'on fasse un grand pas en avant, surtout sur la moto. Je sais que je peux progresser en tant que pilote mais après cette année, c'est clair que techniquement il faut qu'on fasse des progrès."

Et même si Quartararo n'est jamais parvenu à se qualifier en première ligne après la pause estivale, il réclame surtout des progrès pour pouvoir se battre en course. Le Français a régulièrement mis en avant le manque de vitesse de pointe, qui l'empêche de se défendre ou d'attaquer en ligne droite, et l'incapacité à profiter de la force de la M1 en courbe, où il est parfois presque freiné par ses adversaires.

Quand il est dans un groupe, Quartararo est donc incapable d'imprimer le rythme donc il est capable seul, une faiblesse une nouvelle fois constatée dans le dernier Grand Prix de la saison : "Si on regarde en EL4 [au GP de Valence], les conditions étaient plus fraîches, un peu moins chaudes, et mon rythme était entre 1'31"2 et 1'31"3 et en course, mon meilleur tour était en 1'31"4, et dans les derniers tours c'était 1'31"8, 1'31"9, 1'32"0... On roule toujours plus doucement en course qu'aux essais et il nous faut une moto pour nous battre, pas vraiment pour chercher la performance à 100%."

"Bien sûr que pendant les essais et les qualifications, il nous faut la meilleure moto, mais il faut une moto avec laquelle nous battre et rester [dans la lutte]. [À Valence], avec [Brad] Binder aux freinages des virages 8 et 14, j'étais beaucoup plus rapide mais dès qu'il y avait une accélération, je n'arrivais pas à tenir et c'est là qu'on était en difficulté."

Pour corriger ce problème, Quartararo comptait sur des progrès "au niveau de l'aéro et pour tourner dans la deuxième partie [du virage]" mais pensait que le manque de vitesse de pointe serait "résolu" après avoir constaté un gain de puissance au test de Misano au mois de septembre. Il a finalement déchanté après l'avoir à nouveau évalué à Valence mardi, estimant cette fois que le quatre cylindres en ligne n'avait pas apporté de réel progrès.

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