Formule 1 GP du Qatar

Alonso : La F1 devrait retarder les courses face à la chaleur extrême

Pour Fernando Alonso, la Formule 1 devrait envisager de retarder le départ des courses disputées dans des conditions extrêmes telles que celles vécues par les pilotes au Grand Prix du Qatar.

Fernando Alonso, Aston Martin F1 Team, Lando Norris, McLaren, sur la grille

Au Qatar, les pilotes ont souffert de la chaleur et de l'humidité, certains affirmant avoir vécu la course la plus difficile de leur carrière. Logan Sargeant a dû abandonner et faire un tour au centre médical, comme son équipier Alexander Albon qui a terminé l'épreuve mais en ayant subi un coup de chaud.

Le lendemain de la course, la FIA a promis de se pencher sur le sujet, notant au sujet des pilotes que "bien qu'ils soient des athlètes de haut niveau, on ne devrait pas attendre d'eux qu'ils courent dans des conditions qui pourraient mettre en péril leur santé ou leur sécurité".

Le GP du Qatar 2024 aura lieu le 1er décembre, ce qui devrait quelque peu améliorer les choses. Toutefois, pour Fernando Alonso, il faudra mettre en place une procédure dans ce genre de situation, notamment en repoussant le départ d'une épreuve si cela est nécessaire.

"C'était une surprise, pour être honnête, parce que ça n'allait pas si mal pendant les essais libres. Peut-être qu'il y avait du vent ou quelque chose comme ça et [que dimanche] ce vent nous a manqué, cette ventilation. C'était extrême. Nous devons voir si, à l'avenir, il y a une solution, et dans certaines conditions extrêmes, si nous pouvons nous mettre d'accord pour retarder le départ ou autre chose."

Le départ du GP du Qatar 2023.

Le départ du GP du Qatar 2023.

Valtteri Bottas se souvient pour sa part d'un GP du Qatar 2021 bien moins extrême, couru fin novembre. "Oui, [il y avait] une grande différence. Même s'il s'agit de trois degrés. Quand il fait plus chaud dans la voiture que votre température corporelle, ce n'est pas une bonne nouvelle. S'il fait plus chaud que ça, ce n'est plus sûr."

À la question de savoir s'il faudrait mettre en place un plafond pour jauger si les températures sont acceptables, le Finlandais a répondu : "Il devrait y en avoir un. Car, bien sûr, chaque pilote a essayé de terminer la course, et vous n'allez pas vous arrêter si vous pouvez encore piloter. Mais à un moment donné, cela devient malsain et risqué. Il ne faut pas aller plus loin."

Frédéric Vasseur, directeur de l'équipe Ferrari, a reconnu que l'épreuve du Qatar était à la limite, ajoutant que la discipline dans son ensemble devrait "faire attention" à ce qui s'est passé. "Je pense que nous sommes proches de la limite lorsque des pilotes s'arrêtent parce qu'ils ne sont pas en mesure de continuer. Ils ont la lucidité de s'arrêter, mais ils peuvent aussi se crasher. Cela signifie que nous devons faire attention."

"Je pense que nous étions très proches de la limite ou que nous l'avons dépassée lors ce week-end. Mais pour l'avenir, je pense que l'année prochaine, la course au Qatar aura lieu au début du mois de décembre, et il y aura une énorme différence en termes de température et d'humidité."

"Mais oui, en plus de la température et de l'humidité, c'est aussi très difficile pour les pilotes avec la succession de 16 virages. Quand vous êtes toujours dans les virages à très grande vitesse, c'est très exigeant. Et je pense que pour eux, c'était vraiment extrême. Je ne veux pas dire si c'est trop ou pas, mais c'était vraiment extrême, probablement trop. Et nous devons faire attention à cela."

Max Verstappen, Red Bull Racing

Max Verstappen, Red Bull Racing

Vasseur a ajouté que la course aurait été difficile pour les pilotes même sans les relais plus courts imposés aux pilotes. "Sur le papier, je pense qu'il s'agissait tout de même d'une course avec un seul arrêt, sans aucune limitation. Et il est certain que dans cette situation, vous poussez davantage lorsque vous faites quatre relais ou trois arrêts."

"Mais je pense que même en faisant un seul arrêt dans des conditions normales, cela aurait été difficile. À la fin, on a constaté qu'il ne s'était rien passé, et c'est une bonne chose. Mais il est rare qu'un pilote ne soit pas en mesure de terminer une course."

Andrew Shovlin, directeur de l'ingénierie de piste chez Mercedes, a également déclaré : "Fondamentalement, lorsque la température de l'air est proche de la température corporelle, autour de 36 degrés, vous pouvez souffler de l'air sur le pilote, mais cela n'a pas le même effet de refroidissement que lorsque l'air est un peu plus frais."

"L'humidité supplémentaire rend également la situation très difficile pour les pilotes. Quelle est la véritable solution à ce problème ? L'année prochaine, la course aura lieu en décembre. C'est une période plus fraîche de l'année et c'est probablement la meilleure chose que nous puissions faire pour les aider."

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