Audi : Pas de "discussions concrètes" avec Mick Schumacher

Si l'arrivée d'Audi en Formule 1 a été actée l'an dernier via une association avec l'équipe Sauber, nous ne savons pas encore avec quels pilotes la marque aux anneaux participera à sa première campagne en catégorie reine. Nous disposons malgré tout d'un indice, puisqu'en mai 2022, Herbert Diess, alors PDG du groupe Volkswagen, avait indiqué que la société mère souhaiterait voir un pilote allemand évoluer au sein de l'une de ses marques en F1.

Sur les deux dernières années, seuls trois pilotes venus d'outre-Rhin ont participé à un Grand Prix : Sebastian Vettel, Nico Hülkenberg et Mick Schumacher. Avec la retraite de Vettel, et puisqu'aucun espoir germanique ne semble émerger en formules de promotion, Schumacher est sans doute le seul candidat crédible à un volant compte tenu de son jeune âge. Mais dans le cadre d'un entretien avec le média Der Spiegel, Markus Duesmann a expliqué qu'il était "bien trop tôt" pour entamer des négociations avec le fils du septuple Champion du monde.

"Nous discutons actuellement avec de nombreux décisionnaires, pilotes, directeurs d'équipe. Il n'y a pas eu de discussions concrètes avec Mick Schumacher en ce qui concerne un engagement", a indiqué le PDG d'Audi, qui a par ailleurs ajouté : "Bien sûr, les pilotes allemands nous intéressent autant qu'ils intéressent le sommet de la société mère, mais ce n'est pas une exigence pour nous."

Précisons néanmoins que depuis cette année, Mick Schumacher est lié à Mercedes, une marque concurrente d'Audi, en tant que pilote de réserve.

Mick Schumacher et Toto Wolff dans le garage Mercedes au GP de Bahreïn.

Audi boude le Royaume-Uni

Si le futur groupe propulseur d'Audi sera conçu et développé en Bavière, à l'usine de Neubourg-sur-le-Danube, la partie châssis restera en Suisse, à l'usine Sauber située à Hinwil. D'un point de vue économique, cette association germano-suisse rendent les observateurs perplexes : les salaires des ingénieurs sont nettement plus élevés en Suisse qu'en Angleterre, terre de six équipes de F1, ce qui est un désavantage majeur à l'ère du plafond budgétaire.

"Nous avons travaillé intensément sur la recherche du bon site", a précisé Oliver Hoffmann, membre du conseil d'administration et chargé du développement technique. "Bien sûr, l'Angleterre reste la Mecque de la Formule 1 [mais] nous disposons d'un site très attractif à Neubourg, non loin de notre futur partenaire, l'écurie Sauber. [...] Nous avons reçu de nombreuses candidatures du monde entier. Sauber a déjà pu recruter l'ancien directeur d'équipe de McLaren, Andreas Seidl, comme nouveau directeur général."

Une fois que le constructeur allemand sera sur la grille, l'objectif sera de remporter un titre mondial au cours des trois années suivantes. "Nous n'allons pas en Formule 1 sur un coup de tête, nous voulons montrer de quoi nous sommes capables", a commenté Duesmann. "Nous avons fait tout ce qui était possible pour gagner dans tous les championnats auxquels nous avons participé. Jusqu'à présent, nous avons toujours réussi. L'idée olympique de vouloir simplement être présent ne nous suffit pas."