Du changement à la tête d'Alpine, Bruno Famin prend du galon

Recruté par l'écurie Alpine avant le début de saison 2022, Bruno Famin se voit aujourd'hui confier de nouvelles responsabilités d'envergure au sein de la marque française. Auparavant directeur exécutif d'Alpine Racing, il était notamment en charge du développement de l'unité de puissance et de la collaboration avec Enstone pour optimiser son intégration au châssis. Un poste qu'il va conserver en restant aux manettes de l'usine de Viry-Chatillon.

Ce lundi, la structure française a annoncé un changement d'organigramme et la promotion de Bruno Famin au poste de vice-président d'Alpine Motorsports et membre du comité de direction d'Alpine, "sous la responsabilité directe du PDG Laurent Rossi". Sa mission sera de coordonner l'ensemble des projets sportifs du constructeur au A fléché. Outre la Formule 1, le principal programme d'Alpine en compétition est celui qui se met en place en WEC avec le futur prototype LMDh qui sera confié à Signatech en 2024. Alpine apportera également son soutien au nouveau projet de Dacia sur le Dakar avec Sébastien Loeb.

Alpine précise que "tous les dirigeants actuels des activités sportives d'Alpine seront rattachés à Bruno Famin". Ce sera donc le cas du directeur d'Alpine F1, Otmar Szafnauer, placé sous l'autorité du Français. Bruno Famin prendra également les rênes de l'Alpine Academy pour détecter et accompagner les jeunes pilotes dans toutes les disciplines.

Bruno Famin a commencé sa carrière en sport automobile chez Peugeot Sport en Endurance, avec les programmes victorieux de la 905 puis de la 908. Il a ensuite mené le constructeur à la victoire à Pikes Peak avec Sébastien Loeb, en 2013, et a dirigé les programmes Rallycross et Dakar. En 2019, il avait rejoint la FIA pour en devenir le directeur des opérations.

Ce changement de management intervient alors qu'Alpine traverse une période délicate de son projet F1, peinant à progresser après la quatrième place décrochée l'an passé au championnat constructeurs. Au Grand Prix de Grande-Bretagne dimanche, l'équipe a quitté Silverstone avec son troisième zéro pointé de la saison et a vu McLaren la doubler au championnat.

Plus tôt dans la saison, Laurent Rossi avait déjà mis un sérieux coup de pression à ses troupes en déplorant le "dilletantisme" dont elles avaient fait preuve sur les premiers Grands Prix de la saison. Il avait également promis du changement en cas de résultats décevants, y compris en milieu d'année.

"S'ils échouent en donnant le meilleur d'eux-mêmes à 500% et en redressant la barre, il y aura des circonstances atténuantes et ce sera de bon augure pour l'avenir", prévenait-il début mai. "Si ce n'est pas le cas, c'est la règle des affaires, il y aura des conséquences. Et je n'attendrai pas la fin de l'année."

L'ajustement d'organisation annoncé ce lundi fait-il partie de ces conséquences et y en aura-t-il d'autres ? Les mouvements sont nombreux à Enstone ces derniers temps puisqu'il y a deux semaines, l'écurie a également annoncé l'arrivée d'investisseurs américains à travers une prise de participation à hauteur de 200 millions d'euros.