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Formule 1 GP de Belgique

Gasly va faire des "cauchemars" de la Williams d'Albon

Coincé derrière la Williams d'Alexander Albon en course, Pierre Gasly déplore un étonnant manque de vitesse de pointe sur son Alpine.

Pierre Gasly n'a passé que huit tours derrière la Williams d'Alexander Albon au Grand Prix de Belgique, mais cela lui a paru durer une éternité. Peut-être par frustration, alors que rien ne s'est passé comme prévu lors de cette course pour le Français.

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Douzième sur la grille de départ, Gasly s'était hissé au dixième rang avant de se retrouver enfermé derrière la McLaren au ralenti d'Oscar Piastri, ce qui l'a fait rétrograder à la 16e position. La quête de points s'annonçait déjà difficile.

"J'ai pris un très bon départ, j'ai gagné deux places, et j'étais à l'intérieur", relate le pilote Alpine. "Ça s'annonçait super bien jusqu'à voir Oscar environ 150 km/h plus lent que tout le monde. Et j'étais juste coincé derrière. Alors j'ai tapé les freins, et j'ai juste attendu une ouverture pour le doubler. Mais il y avait un train qui passait à côté, c'était très douloureux de voir tout le monde me doubler un par un. Ce n'était donc clairement pas le départ que l'on espérait."

Alors que les nuages se faisaient menaçants, Gasly a alors réalisé un remarquable relais de 23 tours en pneus tendres, soit plus de la moitié de la course sur la longue piste de Spa-Francorchamps : 161 kilomètres.

"On voulait faire deux arrêts", explique le Normand. "Et en étant 17e (sic), [les ingénieurs] se sont dit qu'avec le risque de pluie, on allait rester en piste aussi longtemps que possible. Alors j'ai essayé de prendre soin du pneu tendre pendant une éternité. Il a plu, on s'est dit qu'on allait peut-être y gagner beaucoup, et finalement, il n'a pas suffisamment plu. Le temps de rentrer au stand, on avait déjà perdu beaucoup de temps. On a essayé de faire marcher la stratégie à un arrêt, mais c'était juste trop dur pour les pneus."

Pierre Gasly, Alpine A523, devant Alexander Albon, Williams FW45

Un temps coincé derrière la Williams d'Alexander Albon, Pierre Gasly (Alpine) a fini par prendre l'avantage

Pour couronner le tout, Gasly s'est alors retrouvé à pneus égaux derrière la Williams d'Alexander Albon, la monoplace la plus rapide en ligne droite. Le DRS n'y faisait rien. "En plus, on a perdu du temps lors de l'arrêt au stand [environ deux secondes, ndlr], on a perdu une place face à Alex, et je crois que je vais faire des cauchemars de cet aileron arrière Williams, car ils semblent être dans une autre catégorie en ligne droite !"

"On a un peu tout parié sur notre vitesse de pointe ce week-end, avec un appui très faible, et c'était compétitif tout le week-end. Mais aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi, j'étais si lent en ligne droite [lors de la course]. On va vérifier ça avec l'équipe, j'ai dû trouver une alternative pour le doubler, mais ça m'a beaucoup coûté." En effet, c'est à Stavelot, où les dépassements ne sont pas légion, que Gasly a fini par trouver l'ouverture.

Les chiffres ne corroborent toutefois pas les propos du tricolore : si les Williams étaient effectivement les monoplaces les plus rapides en ligne droite lors de cette course, avec un maximum de 323,1 km/h pour Logan Sargeant et 320,4 km/h à l'actif d'Alexander Albon, Pierre Gasly n'était pas loin derrière avec 319 km/h. Quoi qu'il en soit, les points lui ont finalement échappé pour trois secondes face à son ancien coéquipier Yuki Tsunoda.

Propos recueillis par Adam Cooper

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