Hill dénonce la pénalité d'Alonso : "Ce n'est pas de la course"
Damon Hill peine à comprendre la pénalité infligée à Fernando Alonso à Melbourne, estimant que George Russell était dans une position où il devait "se préparer à ce que l'autre emploie des stratagèmes".
Des duels âpres, Damon Hill en a connus en Formule 1. Des duels allant au-delà de la limite aussi. Le Champion du monde 1996 a d'ailleurs fait la semaine dernière un crochet par Adélaïde, immortalisant l'instant dans le virage où, 30 ans auparavant, il avait perdu une première chance de titre au volant de sa Williams à cause d'une manœuvre discutable de Michael Schumacher. Refermons la parenthèse de cette anecdote, qui permet tout de même de contextualiser facilement le regard que peut porter l'ex-pilote anglais, aujourd'hui consultant, sur la catégorie reine aujourd'hui.
Si elle a inévitablement évolué, et ses standards de pilotage avec, certains éléments doivent demeurer immuables aux yeux de Damon Hill. Alors, il en convient très franchement, il ne comprend pas vraiment la pénalité qui a été infligée dimanche à Fernando Alonso, jugé responsable d'avoir provoqué la perte derrière lui de George Russell en ralentissant plus tôt que d'habitude à l'entrée d'un virage.
Sanctionné d'un drive-through transformé en pénalité de 20 secondes sur le classement final, Fernando Alonso a glissé de la 6e à la 8e place et a manifesté une désapprobation très claire.
George Russell, lui, s'est retrouvé à l'envers en milieu de piste après avoir perdu le contrôle, dans cet incident où il n'y a pas eu le moindre contact entre les deux pilotes.
"Je pense que c'est là que l'on entre dans le champ difficile pour déterminer ce qui est de la course et ce qui est un coup ignoble", observe Damon Hill dans le podcast F1 Nation, loin de classer l'attitude de Fernando Alonso dans la deuxième catégorie. Au contraire, il estime que George Russell est avant tout responsable de ce qui lui est arrivé dans l'avant-dernier tour du Grand Prix d'Australie.
"Il faut supposer que la FIA veut empêcher les pilotes de faire des choses potentiellement dangereuses. Mais c'est dangereux. Le sport automobile est dangereux. Et il faut faire attention quand on s'apprête à faire une manœuvre sur quelqu'un. Si tu te rapproches, il faut se préparer à ce que l'autre emploie des stratagèmes. Et je pense tout simplement que ça doit faire partie du sport, qu'il faut se méfier d'un individu parce qu'il est en forme, qu'il est intelligent, ou autre. L'idée selon laquelle il faut empêcher quelqu'un de faire quoi que ce soit d'inattendu, ce n'est pas vraiment de la course."
VIDÉO - Le résumé du Grand Prix d'Australie
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