Marché des transferts : dernière accalmie avant avis de tempête ?
Les prolongations de contrat annoncées coup sur coup cette semaine pour Charles Leclerc et Lando Norris envoient un signal de stabilité. Ce pourrait toutefois être le dernier avant que le marché des transferts ne s'agite courant 2024.
Le premier mois de l'année 2024 n'est pas encore achevé que le marché des transferts a déjà connu deux épisodes majeurs en Formule 1. Deux confirmations qui n'induiront aucun changement d'écurie, puisque Charles Leclerc et Lando Norris ont tous les deux prolongé leur contrat à long terme, le premier avec Ferrari et le second avec McLaren. Dans le fond, ce n'est sans doute pas une surprise, mais il s'agit de deux signaux très forts envoyés à la fois par les pilotes et les écuries concernées.
Ces deux prolongations de contrat peuvent presque être perçues comme les dernières étapes de la très sage partie d'échecs des derniers mois, qui en était à peine une. Elle a mené à une reconduction intégrale du plateau qui, à Bahreïn début mars, sera identique à celui du dernier Grand Prix de la saison 2023. Le calme avant la tempête pour 2025 ?
Tout ce qui va se passer désormais doit bien être intégré dans le contexte du changement de réglementation technique qui se prépare pour 2026. À ce stade, nul ne peut prédire lequel des six motoristes alors engagés aura l'avantage, notamment parce que l'incertitude est grande concernant Audi et Red Bull/Ford face à Ferrari, Honda, Mercedes et Renault.
Tout pilote rêve de prendre la décision parfaite comme l'avait fait Lewis Hamilton en signant chez Mercedes en septembre 2012, un an et demi à peine avant le début d'une domination implacable exercée par le constructeur allemand au début de l'ère turbo hybride.
Aujourd'hui, ils ne sont que quatre à disposer d'un contrat ferme pour la saison 2026. Max Verstappen a été le premier à s'engager, avec Red Bull jusqu'en 2028, tandis qu'Oscar Piastri dispose d'un bail jusque fin 2026. Charles Leclerc et Lando Norris viennent de compléter ce quatuor, et à chaque fois leur écurie a refusé de divulguer officiellement la durée du nouvel accord. On ne peut que présumer avec une quasi certitude que leur engagement tient au moins jusqu'en 2027 et qu'il peut comporter des options... tout comme d'éventuelles clauses de sortie.
Si l'on se penche sur la saison 2025 uniquement, deux autres pilotes sont déjà installés, à savoir Lewis Hamilton et George Russell chez Mercedes. Et il faut naturellement compléter le tableau avec la situation singulière de Lance Stroll chez Aston Martin. Et les autres ? Toutes les places encore non évoquées ci-dessus sont potentiellement libres dès 2025, à commencer par un baquet très convoité aux côtés de Max Verstappen chez Red Bull.
Norris et Leclerc restent à la maison
Dans le cas de Lando Norris, rien de prédisposait le pilote britannique à prendre si tôt le pari de renouveler son engagement chez McLaren. Précédemment sous contrat jusqu'en 2025, il pouvait se payer le luxe d'attendre et d'observer. Cependant, il n'a pas hésité.
La capacité de rebond technique de Woking courant 2023 ainsi que le renouvellement de l'accord moteur avec Mercedes sont des éléments qui ont forcément compté, tout comme la volonté de renforcer une situation déjà très stable et de gagner encore un peu plus en sérénité. McLaren, avec sous contrat deux pilotes très cotés de la nouvelle génération, peut maintenant se concentrer sur son travail sans se soucier du marché des transferts.
Charles Leclerc et Lando Norris ne bougeront pas.
Chez Ferrari, cette même quête de stabilité est à demi atteinte avec le renouvellement du contrat de Charles Leclerc, qui figurait au sommet de la To do list de Frédéric Vasseur. Néanmoins, cette prolongation seule crée le doute tant que l'avenir de Carlos Sainz n'est pas scellé, lui qui a clairement fait savoir qu'il voulait signer un nouveau contrat avant le début de la saison à venir. Si tel n'est pas le cas dans les semaines qui viennent, cette situation pourrait se transformer en un élément perturbateur pour le pilote espagnol comme pour son écurie.
Dans les rangs de Mercedes, on peut se tenir à l'écart de la Silly Season en vue de 2025, mais il s'agit finalement de court terme. La question centrale tournera évidemment autour de l'avenir de Lewis Hamilton, qui aura 41 ans avant la saison 2026 et devra choisir s'il continue son immense carrière ou s'il y met un terme.
Miser sur le bon cheval
L'un des points qui va cristalliser l'attention se trouve autour, et même dans le deuxième baquet Red Bull. C'est en fait déjà le cas depuis des mois tant les performances de Sergio Pérez en 2023, malgré deux victoires en début de campagne, ont fait débat.
Le Mexicain va devoir hausser son niveau d'emblée cette saison et se montrer régulièrement compétitif pour espérer conserver un volant convoité à court terme, mais faisant l'objet d'interrogations à plus long terme : être le coéquipier de Max Verstappen peut être un cadeau empoisonné, tandis que le niveau que proposera la future unité de puissance Red Bull/Ford peut susciter des doutes légitimes tant qu'il n'est pas connu.
Un deuxième baquet convoité chez Red Bull.
Ce même doute entourera les performances d'Audi lors de son arrivée officielle dans deux ans, avec un projet qui essuiera vraisemblablement les plâtres comme pour tout nouveau venu. De même, que faudra-t-il attendre d'Aston Martin et de sa nouvelle association avec Honda ? Et que pourra proposer Alpine après des années de construction, déconstruction et reconstruction ?
C'est à ces questions que devront tenter de répondre pilotes et managers, en réunissant un maximum d'éléments possibles tout en n'ayant évidemment aucune garantie. Car un choix de carrière est aussi inévitablement un pari. Sans garantie mais avec une connaissance aiguisée de l'endroit où ils se trouvent, Max Verstappen, Charles Leclerc et Lando Norris ont déjà fait le leur.
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