Piastri a ignoré son ingénieur pour dépasser Leclerc
Oscar Piastri s'est imposé lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan après un dépassement audacieux sur Charles Leclerc. L'Australien a confié que cette manœuvre était intervenue alors que son ingénieur lui avait demandé de préserver ses pneus.
À l'aube du Grand Prix d'Azerbaïdjan, le directeur de l'équipe McLaren, Andrea Stella, a déclaré donner désormais la priorité à Lando Norris pour la fin de la saison, dans le but d'aller chercher le titre de Champion du monde des pilotes. Une décision qui, selon l'équipe, a été acceptée par Oscar Piastri.
Mais ce dimanche, c'est sur l'Australien que McLaren a pu compter pour aller chercher une quatrième victoire cette saison. Deuxième sur la grille de départ derrière Charles Leclerc, Piastri n'a pas réussi à surprendre le Monégasque au premier virage. Dans les tours qui ont suivi, le pilote McLaren menaçait la Ferrari dans ses échappements avant de la voir s'échapper à plus de quatre secondes.
Mais après la salve d'arrêts au stand, Piastri a pu se rapprocher à une seconde du leader avant d'entrer à nouveau dans sa zone DRS. Sur l'une de ses premières occasions, le pilote McLaren a tenté le tout pour le tout en se jetant à l'intérieur du premier virage après un énorme freinage au bout de l'interminable ligne droite du tracé de Bakou.
Avant la cérémonie du podium, Piastri s'est adressé à Leclerc en lui avouant qu'il y avait une chance sur deux pour que son freinage tardif se termine par une sortie de piste de la McLaren. Un peu plus tard, l'Australien a expliqué sa manœuvre, estimant qu'il s'agissait de sa seule opportunité possible. Il a également révélé qu'il avait ignoré son ingénieur Tom Stallard, qui lui demandait de préserver ses gommes.
"J'ai vu une demi-occasion après l'arrêt au stand et je savais que je devais essayer de la saisir", a déclaré Piastri. "C'est le timing qui m'a permis de gagner la course. Je me suis senti un peu désolé pour mon ingénieur de course parce que j'ai essayé de faire la même chose dans le premier relais et j'ai complètement cuit mes pneus. Mon ingénieur a donc pris la radio et m'a dit de ne pas recommencer. Mais je l'ai complètement ignoré le tour suivant et j'ai jeté la voiture à l'intérieur..."
"A ce moment-là, j'ai senti qu'essayer de rester en arrière et d'attendre que Charles souffre de la dégradation des pneus n'allait jamais se produire. Je pensais que nous allions juste nous assurer la deuxième place."
"Si je ne saisissais pas cette opportunité, je n'en aurais jamais eu d'autre, je pense. C'est tout à l'honneur de Charles, il a été incroyablement fair-play. Je pense qu'il pensait peut-être que j'allais me diriger hors de la piste, mais j'ai été agréablement surpris de prendre le virage. C'était un dépassement à haut risque et à fort engagement, mais c'est ce que je devais faire pour essayer de gagner la course."
Après ce dépassement audacieux, Oscar Piastri n'est pas parvenu à se détacher du Monégasque, qui est resté dans ses roues tout au long des tours suivants. Malgré quelques attaques de Leclerc, le pilote McLaren a su résister jusqu'au drapeau à damier, parvenant même à passer au-delà des deux secondes d'avance avant l'intervention du Virtual Safety Car.
Oscar Piastri devant Charles Leclerc à Bakou.
Photo de: Andrew Ferraro / Motorsport Images
"Essayer de gérer cette pression pendant si longtemps dans cette course a été incroyablement difficile", a reconnu l'Australien. "Prendre la tête allait être, disons, 40% du travail, mais je savais que s'y accrocher allait être 60%. Je savais que j'avais beaucoup utilisé les pneus pour essayer de prendre la tête, et je savais quel genre d'impact cela avait eu dans le premier relais, et j'espérais juste que l'air pur m'aiderait à rester en tête."
"C'est probablement ce qui s'est passé, mais il est évident que l'on perd beaucoup de temps avec le DRS, alors essayer de garder Charles derrière était incroyablement stressant. Je ne pouvais pas faire une seule erreur. J'en ai fait quelques-unes, mais sur un circuit comme Bakou, il est impossible de rouler à fond et de ne pas en faire. J'ai eu de la chance qu'elles ne soient pas assez importantes pour me coûter cher. Je pense que pour moi, c'est l'une des meilleures courses que j'ai faites."
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