Piastri sur sa progression : "Je ne suis pas encore le produit fini"
Malgré sa jeune expérience en Formule 1, Oscar Piastri à su montrer son talent en décrochant deux victoires en Grand Prix cette saison. Le pilote McLaren a partagé ses réflexions sur les aspects de son pilotage qu'il souhaite perfectionner, affirmant qu'il lui reste encore beaucoup à apprendre.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
Oscar Piastri est arrivé l'année dernière en Formule 1. L'Australien en est donc à sa deuxième année dans la discipline, mais il ne manque pas d'impressionner tout le paddock. Le jeune pilote faisait déjà sensation lors de ses premières années en monoplace. En 2020, Piastri a remporté le championnat de Formule 3 au terme de sa première année au sein de la catégorie, avant de réitérer un an plus tard en devenant champion de Formule 2, toujours en tant que débutant.
Depuis son accession à la F1, Piastri a signé neuf podiums, une victoire en sprint au Qatar et a rajouté deux succès en Grand Prix cette saison, en Hongrie et à Bakou. Malgré une entame de carrière et une adaptation plus que maîtrisées en championnat du monde de Formule 1, l'Australien estime pouvoir encore beaucoup progresser, notamment en qualifications, qu'il juge être sa faiblesse principale pour l'instant.
"Je pense que [je peux m'améliorer] encore un peu partout", a expliqué Piastri à Singapour. "Je dirais que je ne me suis pas facilité la tâche en qualifications cette année. Donc, mieux se qualifier, de manière plus régulière, ça aiderait."
Cette saison, le pilote McLaren s'est fait battre en qualifications par son coéquipier, Lando Norris, à 16 reprises sur 21 séances (en comptant les sprints). Interrogé sur ce qu'il pourrait améliorer pour tirer le meilleur parti de ses samedis, Piastri à répondu : "Je pense que c'est surtout la régularité qui compte. Vous savez, je n'ai pas vraiment eu beaucoup de séances, à part peut-être Bakou, où j'ai été satisfait de ma performance entre la Q1 et la fin de la Q3. L'écart a toujours été très faible dans la plupart de ces courses. Mais j'ai toujours été du mauvais côté."
"Je pense donc que c'est juste une question de constance. Je n'ai pas l'impression qu'il faille essayer de trouver du temps supplémentaire ou quelque chose comme ça. Je crois que mes meilleures performances sont suffisantes pour me qualifier en pole position si les circonstances s'y prêtent. Mais j'ai juste besoin d'être à ce niveau plus régulièrement."
Oscar Piastri avec son ingénieur Tom Stallard ainsi que Charles Leclerc et George Russell sur le podium à Bakou.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
La performance de Piastri à Bakou face à Charles Leclerc, notamment via son dépassement audacieux sur le pilote Ferrari pour prendre la tête de la course, a été pour beaucoup une nouvelle preuve de son talent. L'Australien est également fier de sa course en Azerbaïdjan, mais il n'en oublie pas ses lacunes pour autant.
"J'étais très satisfait de ce que j'ai montré à Bakou en termes de dépassement, en étant sous pression et ce genre de choses, j'étais content", a-t-il ajouté. "Il y aura encore des courses difficiles dans la dernière partie de l'année sur des circuits où je n'ai couru qu'une fois."
"Donc [je vais] essayer de travailler sur certaines des faiblesses que j'avais sur ces circuits l'année dernière. Cela va encore être la clé pour la fin de la saison. [Je peux encore progresser] un peu de partout parce que j'ai l'impression de m'améliorer au fur et à mesure de ma carrière, mais je ne suis certainement pas encore le produit fini."
Le succès de Piastri en Hongrie a été quelque peu teinté d'amertume après la confusion interne chez McLaren qui a animé la fin de course. L'Australien a avoué que sa victoire à Bakou avait été "plus savoureuse" qu'au Hungaroring, bien que celle-ci ait été sa première. Selon lui, rien ne vaut le fait d'être récompensé d'un succès après une course aussi difficile.
"Je dirais que [la victoire de Bakou a été plus spéciale], c'est certain", a-t-il déclaré. "Je pense que le travail acharné et la pression que j'ai subis à Bakou l'ont rendue encore plus savoureuse. La Hongrie était vraiment spéciale, ne vous méprenez pas, mais dans n'importe quel type de courses où vous devez travailler si dur pendant une si longue partie de la course…
"Je crois que je l'ai dit la semaine dernière, je n'ai eu qu'une seule victoire de ce type dans ma carrière. Et jusqu'à Bakou, vous savez, ce n'était pas nécessairement ma performance la plus dominante ou ma meilleure performance, mais c'est toujours la plus excitante. Et je pense que Bakou remporte la palme de ce côté-là. Mais, oui, l'émotion après Bakou était spéciale pour des raisons différentes de celles de la Hongrie."
Il n'est facile de piloter contre personne, mais lorsque vous commencez à courir contre les gars qui sont aux avant-postes depuis des années, et dans certains cas des décennies, cela peut être un peu intimidant au début.
Depuis ses débuts en F1, Piastri a montré qu'il pouvait se mesurer aux meilleurs de la discipline sans rougir, à commencer par son expérimenté coéquipier. Quand a-t-il compris qu'il avait ce qu'il fallait pour affronter ces pilotes, présents depuis des années dans la catégorie reine du sport automobile ?
"Je pense que pour moi, honnêtement, je me suis senti à l'aise très tôt", a répondu l'Australien. "Si je devais choisir un week-end en particulier, probablement Silverstone l'année dernière, où nous avions pour la première fois une voiture compétitive ou capable de monter sur le podium."
"Et tant que vous n'avez pas couru… Cela va sans dire, mais il n'y a personne sur la grille face à qui la lutte soit facile. Nous sommes tous passés par les catégories junior et y avons connu le succès. Ce n'est donc pas comme s'il y avait d'autres catégories en cours de route ou d'autres championnats, [la F1] c'est vraiment l'aboutissement de 20 champions."
"Il n'est facile de piloter contre personne, mais lorsque vous commencez à courir contre les gars qui sont aux avant-postes depuis des années, et dans certains cas des décennies, cela peut être un peu intimidant au début. Je pense que Silverstone, lorsque j'ai eu cette opportunité pour la première fois et que j'ai tenu mon rang, a été un bon stimulant pour la confiance et je suis confiant de pouvoir ma battre avec tout le monde sur la grille depuis.
Oscar Piastri s'était qualifié en troisième position lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2023. Il avait terminé la course quatrième, après s'être battu contre le septuple champion du monde Lewis Hamilton.
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.