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Formule 1 GP du Japon

La victoire, Norris n'y croit pas… sauf si Piastri imite Senna

Lando Norris et McLaren savent que la victoire va être très difficile à atteindre au Grand Prix du Japon, sauf coup de théâtre.

Alain Prost, Ferrari et Ayrton Senna, McLaren, s'accrochent au premier virage

Oscar Piastri deuxième, Lando Norris troisième : McLaren a égalé ses meilleures qualifications de la saison en matière de résultat brut au Grand Prix du Japon, ayant déjà obtenu ce classement (avec les positions inversées) à Silverstone. Cependant, c'est l'écart qui est marquant : près de six dixièmes séparent Piastri du poleman Max Verstappen à Suzuka.

"Si l'on regarde les comparatifs, Verstappen gagne du temps à tous les niveaux de vitesse", analyse le directeur d'équipe Andrea Stella. "C'est vraiment remarquable. Cela nous montre à quel point nous avons du pain sur la planche."

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"À vrai dire, je me serais attendu à être un peu plus proche. Nous sommes deuxième et troisième, c'est un bon résultat pour l'équipe, mais avec six dixièmes de retard, nous avons encore du pain sur la planche. D'une certaine manière, cela nous remet les pieds sur terre – non pas que nous ne les avions plus, mais quantitativement, il reste beaucoup de performance aérodynamique que nous devons ajouter à la voiture."

C'est dans les virages lents que souffre la McLaren MCL60, en l'occurrence l'épingle et la chicane. "Les deux virages sont mauvais", confirme Stella. "Et on voit sur les comparatifs GPS que nous perdons du temps par rapport à de nombreux concurrents directs. Nous perdons du temps au niveau des mécanismes que nous savons devoir améliorer, alors il n'y a pas eu de bonne surprise."

Lando Norris, McLaren MCL60

Lando Norris (McLaren)

Autant dire que Piastri et Norris auront fort à faire pour jouer la victoire face à Verstappen. "On va essayer, mais s'il est en tête au virage 2, il n'y a pas grand-chose à faire", déplore le Britannique qui, espiègle, lance une référence au Grand Prix du Japon 1990, où Ayrton Senna s'était assuré le titre mondial en percutant la Ferrari d'Alain Prost au premier virage, dans un contexte d'intense rivalité entre les deux hommes. "Si tu veux faire comme Senna, Oscar, au premier virage, si ça ne te dérange pas, ce serait merveilleux pour moi !"

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"On va essayer. Je pense que notre rythme de course est correct, il n'est clairement pas aussi bon que celui de la Red Bull, mais on fera de notre mieux." Stella confirme : "La seule manière dont nous pouvons attaquer Max est tactique, si jamais pour quelque raison que ce soit nous sommes devant à la fin du premier tour. Mais s'il prend la tête, il est si rapide que ce ne sera pas notre course, ou du moins nous ne serons pas dans sa course."

De manière réaliste, les McLaren devront plutôt regarder dans leurs rétroviseurs, où les Ferrari – très proches en qualifications – et les Mercedes – distancées mais plus performantes en course – se feront pressantes. "Selon nos connaissances de notre rythme général et du rythme de la concurrence, Mercedes est toujours très compétitif le dimanche. Mais on a été compétitifs tout le week-end, à la fois sur les runs de qualifs et sur les relais avec beaucoup de carburant", souligne Norris.

"Nous sommes clairement en concurrence avec Ferrari et Mercedes", approuve Stella. "Mercedes est meilleur que nous en matière de dégradation, alors même s'ils n'ont pas été aussi bons que je m'y attendais aujourd'hui, ils pourraient vraiment être de la partie demain."

Propos recueillis par Jake Boxall-Legge et Filip Cleeren

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