Buemi et Toyota vaincus de peu : "La déception prend le dessus"
Toyota a tout donné mais s'est finalement avéré impuissant face à Ferrari pour le centenaire des 24 Heures du Mans. Tout n'a pas été parfait dans la course du constructeur japonais, mais Sébastien Buemi n'a pas de regrets... même si la BoP demeure un mauvais souvenir pas si lointain.
82 secondes, tel est l'écart séparant la Ferrari #51 de la Toyota #8 à l'arrivée de ces 24 Heures du Mans 2023. Un écart qui n'est pas franchement représentatif tant ces deux voitures se sont tiré la bourre tout au long de la course, un interminable duel se dessinant dans la seconde moitié de l'épreuve après de premières heures perturbées par des averses.
Certes, le bolide rouge avait l'avantage en performance pure – non sans un coup de pouce de la nouvelle BoP – mais l'Hypercar nippon lui a donné du fil à retordre jusqu'au bout avec ses pilotes Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa. Ce dernier a tout donné dans le dernier relais pour tenter de combler l'écart et a percuté le mur ; un cinquième succès en Sarthe échappe ainsi à Buemi, qui s'est confié à Motorsport.com à l'issue de ce double tour d'horloge.
Sébastien, de mémoire, avez-vous connu une telle course avec des conditions aussi difficiles ?
J'en avais connu une ou deux pas faciles, je crois, en 2014. Là, vraiment, c'était dur. Beaucoup d'accidents, beaucoup de sorties de piste. Rester sur la piste était un challenge, par moment.
Dans ces conditions, comment vous servez-vous de votre expérience ?
Tu essaies de te dire que la course est longue et qu'il ne faut pas non plus tout risquer. Je dirais qu'on a peut-être pris deux ou trois mauvaises décisions par moment, c'est vrai, avec les pneus. Après, on a eu beaucoup de malchance avec les slow zones. J'ai l'impression qu'on a beaucoup perdu par rapport aux autres avec les slow zones. Mais voilà, ça fait partie du règlement, ça fait partie de la course. Des fois on gagne, des fois on perd.
Aujourd'hui, c'est sûr que terminer deuxième, ce n'est pas facile, parce qu'on a l'impression d'avoir dominé toute la saison, et là, il en manquait quand même un peu pour qu'on puisse vraiment se battre contre Ferrari.
Sébastien Buemi, Brendon Hartley et Ryo Hirakawa (Toyota #8) sur le podium
Photo de : Alexander Trienitz
À quelles mauvaises décisions faites-vous référence au niveau des pneus ?
Je dis "mauvaises décisions", c'est peut-être un peu fort comme terme. À un moment donné, tout le monde était en pneus pluie, on a voulu passer en pneus slicks et le merging du Safety Car [le regroupement du peloton, ndlr] a commencé, ce qui fait qu'on ne pouvait plus le faire sans perdre le tour. Bien entendu, on ne voulait pas perdre le tour. Ce n'était peut-être pas la meilleure des décisions.
Après, d'un autre côté, il y a des Safety Cars toutes les 15 minutes, on n'est qu'au bout de trois heures de course, on se dit : "Est-ce que vraiment ça vaut le coup de prendre tous les risques et de risquer de mettre la voiture dehors ?" Non. Donc voilà, pas de regrets.
À titre personnel, à quel point avez-vous pris du plaisir lors de cette course ?
Pas mal de plaisir. Beaucoup de stress d'être sûr de ne pas faire d'erreur, d'arriver au bout de la course. Après, la déception prend un peu le dessus sur tout le reste.
Vous attendez-vous à ce que la hiérarchie reste similaire sur les prochains circuits du WEC ?
Je pense que ça va dépendre de deux ou trois choses, hein... On va voir ce qui va se passer pour la prochaine course.
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