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MotoGP GP du Qatar

Début de saison "rocambolesque" pour Bagnaia

Pecco Bagnaia a cumulé les ennuis depuis le début du week-end au Qatar, ce qui ne lui a pas permis de faire mieux que quatrième à la course sprint. Mais le pilote Ducati fait la part des choses et reste serein pour la suite.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Jusqu'à présent, le champion en titre a réussi à garder le sourire tout au long de ce premier week-end de course de la saison, pourtant on ne peut pas dire qu'il ait rencontré la réussite escomptée. Pecco Bagnaia était sorti leader des essais hivernaux, avec en poche les meilleurs temps et les records non officiels des deux pistes arpentées, et maintenant que se joue le premier Grand Prix, il n'a pas réussi à se positionner sur la première ligne de la grille de départ, ni dans le trio de tête de la course sprint.

Vendredi, Bagnaia s'est d'abord trouvé aux prises avec ce qui a eu tout l'air d'être un souci de pneu, bien qu'il n'ait pas détaillé le problème rencontré. S'il n'y avait rien de très inquiétant, l'arrivée de la pluie n'a pas joué en sa faveur, le privant encore d'un précieux temps de travail en piste. Samedi matin, quelques cafouillages ont encore perturbé ses derniers essais, puis une erreur en qualifications lui a coûté une place possible à l'avant de la grille.

Pendant les 11 tours de la course sprint, c'est cette fois un problème de vibrations sur sa moto qui l'a gêné. Ses propos ont fait écho, entre autres, à ceux du vainqueur Jorge Martín, cependant le Champion du monde a tout de suite estimé qu'il s'agissait d'un souci lié à une pression pneumatique élevée sur sa moto, plutôt qu'à un défaut intrinsèque de la GP24.

"La première chose que je veux dire, c'est que j'ai un peu compromis mon résultat en qualifications parce que j'ai fait une petite erreur dans l'avant-dernier virage, j'ai élargi et j'ai perdu la première ligne, voire la pole position. On sait parfaitement que quand on part derrière et qu'on ne prend pas un départ qui permette de dépasser beaucoup de pilotes, ça peut devenir assez problématique", a expliqué le pilote Ducati samedi soir.

Et de poursuivre : "J'ai eu beaucoup de mal avec la pression pneumatique, sur les deux pneus − normalement, c'est juste à l'avant, mais là c'était avec les deux pneus − et j'ai commencé à avoir un gros chattering à l'arrière. J'ai essayé de faire le maximum. Le maximum, ça aurait peut-être été de monter sur le podium, je ne sais pas, mais dès que je suis arrivé derrière Brad, j'ai commencé à avoir encore plus de mal. L'avant bougeait plus, l'arrière n'avait pas de traction et ça rebondissait dans la première partie de l'accélération."

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"Il faut qu'on améliore ça. La moto est nouvelle et je suis moi-même nouveau face à cette situation, parce que je n'avais jamais eu de chattering à l'arrière, ni de pression élevée sur le pneu arrière", a ajouté Pecco Bagnaia, assurant que la GP23 ne l'avait jamais confronté à cette situation. "Moi non, parce que j'avais plus de mal à emmener de la vitesse en virage. C'est une moto avec laquelle j'essayais de freiner le plus fort possible et d'exploiter le grip en sortie de virage. Je n'arrivais pratiquement jamais à avoir de la vitesse de passage. Par contre, cette moto pousse à emmener plus de vitesse, alors je pense que ça change pas mal l'équilibre sur la moto."

L'équilibre de sa moto, c'est le point qui intéressait le plus le pilote Ducati samedi soir, alors qu'il a profité des premiers instants suivant l'arrivée pour étudier la situation avec son équipe, comprenant, a-t-il expliqué, "quelle voie suivre". Il compte donc tester une solution pendant le warm-up, à la mi-journée, et se montre confiant : "Je pense que l'idée qu'on a est bonne, on verra."

Pecco Bagnaia reste serein malgré les vibrations ressenties pendant la course sprint.

Pecco Bagnaia reste serein malgré les vibrations ressenties pendant la course sprint.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Cinquième sur la grille de départ comme à la sortie du premier virage, Pecco Bagnaia a vite passé Enea Bastianini au début du sprint, puis il a dépossédé Aleix Espargaró de la troisième place. C'est une fois arrivé derrière Brad Binder que ses problèmes ont commencé. Il s'est alors retrouvé à la merci du pilote Aprilia, très solide en fin d'épreuve, et s'est fait reprendre juste avant d'entrer dans le dernier tour, conscient de la supériorité de son adversaire.

"J'ai dû faire face aux problèmes, plutôt que m'adapter au grip, parce que je n'arrivais plus à exploiter le point fort de cette moto, qui est sa vitesse de passage, justement parce qu'elle avait de grosses vibrations qui venaient probablement de la pression des pneus. Ce n'est pas seulement le pneu avant qui a beaucoup grimpé, mais aussi le pneu arrière."

"Pour moi, les KTM ont été plus ou moins similaires à nous. Par contre, l'Aprilia a été impressionnante dans les derniers tours", observait-il samedi soir, rejoignant les voix qui font d'Espargaró un sérieux candidat à la victoire pour la course principale. "Il ne le fait peut-être pas d'une manière explosive parce qu'il a eu un peu plus de mal au départ, mais dans les deux ou trois tours il gagnait quatre ou cinq dixièmes. C'était intéressant à regarder, j'ai compris beaucoup de choses derrière Aleix dans les derniers tours. Ce sera intéressant de le comprendre et d'essayer de les copier pour demain."

Il a assuré rester "positif" après ce sprint, rappelant qu'il s'agissait de "la première course pour tout le monde", y compris pour les ingénieurs, avec une moto nouvelle. "Hier, j'ai malheureusement eu un problème le matin, et l'après-midi il a plu. Ce matin, je n'ai pas non plus pu faire les essais parfaitement bien parce que je suis entré en piste en retard. Disons que ça a été un début de week-end un peu rocambolesque ! Mais on a quand même réussi à finir quatrième. Je porte un regard positif sur ce sprint, parce qu'on a réussi à mieux gérer la situation par rapport à il y a un an", concluait Bagnaia, avant de retrouver son équipe technique pour encore affiner sa copie...

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