Márquez ravi même s'il doit encore gommer son instinct
Marc Márquez a pris du plaisir sur la Ducati ce vendredi au GP du Portugal, ce qui lui a permis d'assurer sa place en Q2. Sa journée s'est cependant conclue sur une chute qui illustre son manque d'automatismes avec sa nouvelle moto.
Marc Márquez redoutait d'avoir besoin de temps pour entrer dans le rythme à Portimão puisque contrairement au GP du Qatar, il n'avait pas pu rouler sur ce circuit avec sa Ducati avant l'entame du week-end. L'Espagnol a finalement immédiatement été dans le coup. Si son meilleur temps en EL1 reste à relativiser, tant les conditions de piste étaient difficiles, il a un temps mené les Essais et a conclu la séance à la troisième place, à seulement 0"153 d'Enea Bastianini, et ce alors qu'une chute, sa première dans le cadre d'un Grand Prix avec la Ducati, l'a privé de son dernier tour rapide.
Déjà assuré de disputer la Q2, Márquez a conclu la journée avec le sourire, se sachant capable de jouer parmi les leaders... même s'il ne se sent toujours pas apte à viser la première place. "Ce qui me réjouit, c'est que je prends du plaisir", a souligné le pilote Gresini. "Je suis dans ce top 5, ce top 6, et quand on y est, on se sent performant. Je prends du plaisir, j'arrive à être constant. J'ai fait des chronos réguliers dans mon deuxième relais."
"Je sais que demain, la piste va s'améliorer et que Pecco [Bagnaia] et [Jorge] Martín vont débarquer. Il y a encore deux ou trois pilotes plus rapides que nous, comme au Qatar, ou qui connaissent mieux la situation, ils sont plus préparés que nous. Mais je prends du plaisir, c'est le plus important."
Márquez estime ainsi qu'il sera "plus facile" de boucler la distance de course qu'à Losail, grâce à une meilleure maîtrise de sa moto : "Au Qatar, j'avais un peu plus de mal. Certains d'entre vous ont dit que j'étais prudent mais je roulais sans confiance. J'avais l'air d'être conservateur mais quand on n'a pas la confiance, on ne peut pas attaquer. Ici, la confiance est meilleure."
Marc Márquez
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"Les techniciens et Frankie [Carchedi, son chef mécanicien] commencent à mieux comprendre mon pilotage, je commence à mieux comprendre la moto. On a fait un petit changement sur la moto, je commence à comprendre ce dont j'ai besoin sur cette moto pour être rapide. Toutes ces choses aident à avoir plus de confiance, à faire des chronos plus constants et à faire plus vite [de bons] chronos, ce qui est l'une des choses les plus importantes au cours d'un week-end de course, surtout avec ce programme serré."
Invité à noter son degré de satisfaction sur 10 au terme de la journée, Márquez a montré que la balance penchait du bon côté : "Aujourd'hui 8. J'aurais dit 9 sans la chute, 10 si j'avais été premier. Mais je dis 8."
Une chute qui monte le chemin à parcourir
Cette chute en fin de journée illustre à elle seule les risques que Márquez commence à prendre sur la Ducati, signe d'une confiance en hausse. Mais cela montre aussi le manque d'automatismes qu'il a à son guidon, puisqu'il s'est surpris à attaquer comme il le faisait avec la Honda, et donc d'une façon qui ne fonctionne pas sur sa nouvelle monture.
"On a fait un petit changement sur la moto, ça m'a donné un peu plus de confiance. Si on a un peu plus confiance, on veut attaquer plus et petit à petit, il faut avancer dans cette direction. La chute est arrivée dans le dernier time attack. Comme je le disais hier, quand je suivais quelqu'un avec la Honda, je me sentais mieux ; pour le moment, c'est pire avec la Ducati. C'est ce que j'essaie de gérer un peu différemment. J'ai perdu l'arrière à l'entrée, c'est une chute étrange mais au final, j'ai fait une erreur et je dois analyser où. Je pense savoir pourquoi je suis tombé et c'était ma faute."
"Comme je l'ai dit, quand je fais un time attack, mon instinct revient", a ajouté Márquez, qui avait décrit ce phénomène à Losail. "J'étais habitué à être super rapide à la corde avec la Honda, avec une certaine glissade. Il faut piloter différemment avec cette moto, le potentiel est ailleurs. Dans ce freinage, j'ai eu une secousse dans la première partie, et après j'ai vu que j'avais trop de vitesse, mais j'ai essayé de tourner avec cet instinct, il y avait une petite glissade mais maintenant, je sais que ce n'est pas possible."
Samedi, Márquez tentera donc de piloter la Ducati comme cette dernière le réclame mais aussi de progresser dans le premier secteur, qui lui posait déjà problème avec son ancienne moto : "Ce virage 4 est l'un de mes points faibles sur ce circuit ; c'était déjà le cas avec la Honda, ce n'est pas nouveau. Pour demain, je vais devoir travailler un peu sur les trajectoires, sur la façon de mettre les gaz pour essayer de ne pas perdre de temps à cet endroit. Je ne serai pas le plus rapide, mais [ce sera] pour ne pas perdre de temps parce que je me sens bien à d'autres endroits du circuit."
VIDÉO - MotoGP - Ce qu'il faut retenir du vendredi du GP du Portugal
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