Márquez : "J'ai gagné deux courses, mais dans des conditions étranges"

Marc Márquez n'a pas été étonné de ne pas pouvoir se battre pour la victoire dimanche, à Misano. Rappelant qu'il lui faut des conditions atypiques pour se mêler aux meilleurs de la saison, il part vers l'Asie en oscillant entre modération et opportunisme.

Marc Marquez, Gresini Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Malgré les gros points qu'il a lui-même empochés au Grand Prix d'Émilie-Romagne, la victoire décrochée par Enea Bastianini dimanche signifie pour Marc Márquez qu'il est redescendu à la quatrième position au championnat, pour un petit point.

Il a beau avoir récemment retrouvé le cercle des vainqueurs, s'imposant par deux fois, et notamment il y a deux semaines et demie sur le même circuit, il tempère une fois de plus les attentes placées en lui dans la course au titre. Certes, ses 60 points de retard sur le leader du classement général ne sont en rien rédhibitoires au vu des six Grands Prix restant à disputer, néanmoins l'Espagnol se veut réaliste.

"Ça a été un peu comme ça toute l'année, en particulier dans cette seconde partie de la saison. C'est vrai que j'ai gagné deux courses, mais dans des conditions étranges", a-t-il fait remarquer dimanche. "Ce week-end, le grip était super bon et j'ai eu plus de mal que le week-end précédent, où il faisait plus chaud et où la piste était plus lente. Je m'étais senti plus à l'aise."

"[Samedi], quand j'ai essayé de rouler à ce rythme, je suis tombé deux fois, donc ça m'a donné la réponse : ce week-end je n'étais pas prêt. Alors on recule d'un pas, on termine la course à cette place et on verra ce qu'on arrive à faire sur les prochaines courses", a expliqué Márquez, qui visait la quatrième place et a vu comme un "cadeau" la chute de Bagnaia.

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"C'est la raison pour laquelle je conserve la même mentalité", ajoutait encore le pilote espagnol à sa descente du podium, toujours tourné vers la suite du chemin qu'il a décidé d'emprunter en rejoignant Ducati. "Si je veux me battre pour le championnat, à l'avenir, il faut que je m'améliore un peu plus pour trouver ce dernier demi-dixième, ou un, deux dixièmes qui font parfois la différence à la fin de la course."

D'un autre côté, le #93 n'est pas le dernier compétiteur du plateau... Ses adversaires le savent pertinemment : il ne laissera passer aucune opportunité, qu'il soit véritablement en lutte pour le titre ou non. Aussi, avec la tournée outre-mer qui s'ouvre à présent et les conditions singulières que peuvent réserver ces épreuves, Márquez restera menaçant, cela ne fait aucun doute.

"Je suis content de la manière dont l'équipe travaille. Maintenant, il faut garder cette mentalité, rester concentré, parce qu'on va en Asie et que tout peut arriver", prévenait-il lui-même dimanche.

Et d'ajouter : "C'est vrai qu'en Asie, tout peut arriver, à commencer par les conditions météorologiques. J'aimerais dire que [le fait de pouvoir me battre pour le titre] est entre mes mains, que j'ai la vitesse, mais ce n'est pas le cas. Quand les conditions sont parfaites, il y a deux pilotes qui sont plus rapides que moi. Quand vous commencez le jeudi en regardant s'il pleut ou non, c'est que vous n'êtes pas préparé et que vous avez besoin de quelque chose qui ne dépend pas de vous, du fait qu'il pourrait pleuvoir."

Jeudi, lorsqu'il arrivera sur le circuit de Mandalika, Marc Márquez consultera donc probablement la météo. Il y découvrira que des orages sont annoncés pour toute la semaine...

Avec Germán Garcia Casanova

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