Alexander Albon : 2023 a été "ma meilleure saison en F1"
Épanoui chez Williams, Alexander Albon estime avoir réalisé en 2023 la meilleure saison de sa carrière en Formule 1 et se dit fier de ses performances personnelles.
Alexander Albon vient de conclure sa quatrième saison en Formule 1, la meilleure selon lui. Ce n'est évidemment pas le cas sur le plan des résultats pour l'ancien pilote Red Bull, mais ses performances ont effectivement été convaincantes, et à sens unique par rapport à son coéquipier débutant Logan Sargeant. Albon a infligé à l'Américain un humiliant 28-0 dans l'exercice des qualifications (shootouts compris) ; au volant d'une Williams aux performances en dents de scie, il a inscrit 27 des 28 points de l'écurie.
En effet, Albon a tiré le meilleur des pistes convenant le mieux à la monoplace, dont la faible traînée faisait des merveilles en vitesse de pointe. Il a ainsi décroché la Q3 à neuf reprises (shootouts compris) et était dans le top 8 à l'arrivée des Grands Prix du Canada, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et d'Italie. Aussi l'intéressé est-il ravi de sa prestation globale en 2023.
"Je suis très fier de mes performances", déclare l'Anglo-Thaïlandais. "Je ne suis pas la personne la plus arrogante qui soit, à mon avis, mais je vais me féliciter : je trouve que j'ai fait une très bonne saison. La plupart de mes courses n'ont pas été simples, il y en a où on se battait en permanence, mais j'ai pris du plaisir. Je me sens épanoui dans cet environnement. Pour moi, ça a été ma meilleure année en F1. Ce lien que j'ai avec l'équipe y a vraiment contribué. Je pense vraiment que c'est grâce à ça qu'on a si bien exécuté tout ce qu'on a fait."
Alexander Albon (Williams)
Albon tient à affirmer que ces résultats en dents de scie ne sont pas le symbole d'erreurs lors des Grands Prix : "C'est étrange, car beaucoup de gens pensent qu'on est très inconstants, mais personnellement, j'ai trouvé l'exécution de chaque week-end très régulière. La voiture elle-même est assez irrégulière. Les tracés comme Monza et Vegas nous vont bien, on sait que c'est aussi le cas des pistes froides. On sait quels circuits ne fonctionnent pas pour nous : les pistes où il y a du vent, les pistes étroites. Notre voiture a ses moments à elle, et l'une de nos priorités l'an prochain est de ne plus avoir ces faiblesses sur notre monoplace."
"Mais l'exécution a été excellente, et on a tiré le meilleur des opportunités qui se présentaient à nous. Je pense que c'est pour ça qu'on a pu obtenir la septième place [chez les constructeurs]. Quand on avait la voiture pour le faire, on s'est assurés de marquer les points. Les autres les ont manqués de justesse, en raison de bévues stratégiques ou d'autre chose."
Au volant d'une monoplace parfois plus efficace en qualifications que le dimanche, Albon a parfois recréé bien malgré lui le Train Trulli. "Je pense aux courses dans lesquelles on a marqué des points ; on n'a pas vraiment connu de course simple où on se dit juste : c'était bien. J'aurais aimé qu'il y en ait davantage. Malheureusement, il s'agit souvent de bouchonner un groupe de voitures, c'est pour ça qu'on commence à être connus."
"La monoplace s'est grandement améliorée depuis l'an dernier. On aborde tous les week-ends avec le sentiment de pouvoir jouer les points. Notre rythme de course n'est pas toujours génial, mais on marque quand même de bons points."
L'accident d'Alexander Albon (Williams) au Grand Prix d'Australie
"Melbourne est la seule course où je pense avoir manqué une opportunité de marquer des points", poursuit celui qui s'est accidenté au septième tour du Grand Prix d'Australie, alors qu'il occupait le sixième rang. "Mais à chaque autre course qu'on a faite cette année, quand il y avait une chance, on l'a saisie, et je pense que c'est la principale différence avec nos rivaux."
Williams a en tout cas mis toutes les chances de son côté pour gagner du terrain dans la hiérarchie en 2024, interrompant relativement tôt le développement de la FW45 afin de se concentrer sur la monoplace suivante. Ce pari est pour l'instant gagnant, puisque la structure de Grove a résisté à la menace AlphaTauri et conservé la septième place du championnat des constructeurs.
Williams va désormais bénéficier de l'expertise du nouveau directeur technique Pat Fry, qui a pris ses fonctions le 1er novembre. "Il vient juste de rejoindre l'écurie, il prend très vite ses marques", confie Albon. "J'ai l'impression qu'il comprend les domaines où l'on doit progresser et va donner ces conseils à l'équipe dans son rôle de mentor. Je suis donc ravi de l'avoir parmi nous."
"On a beaucoup sacrifié cette année pour pouvoir se concentrer sur la voiture de l'an prochain, ça fait bien plus longtemps que nos rivaux que l'on a arrêté les évolutions. Ça ne peut vraiment être qu'une bonne chose. On a fait le minimum syndical pour finir septièmes, et maintenant on est tournés vers l'an prochain. On a Pat avec nous, et ce sera la première véritable année de James [Vowles, directeur d'équipe] où il a pu être un vrai leader dans le développement de la voiture. Alors on verra."
Propos recueillis par Adam Cooper
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