Coulthard salue l'humilité de Verstappen malgré son succès

Douze pole positions, 19 victoires, un total de 21 podiums en 22 Grands Prix… Max Verstappen a tout écrasé sur son passage lors de la saison 2023 de Formule 1. Certes, la Red Bull RB19 était dominatrice, constamment plus rapide que la concurrence, mais son avantage n'était pas toujours énorme pour autant ; encore fallait-il concrétiser.

Ces performances ont impressionné tout le paddock, notamment David Coulthard, vice-Champion du monde en 2001. Ce dernier tient de surcroît à saluer l'attitude du Néerlandais dans la victoire. "C'est vraiment phénoménal de voir si peu d'erreurs, si peu de dégâts et un niveau de performance si élevé", déclare Coulthard à Motorsport.com. "C'est absolument incroyable qu'il reste si humble à un tel niveau de succès. Et je l'ai déjà dit, tout le mérite revient à sa mère [Sophie Kumpen], à son père [Jos Verstappen], à sa famille, aux gens qui étaient avec lui lors des années de formation."

"Nous avons vu un pilote véritablement exceptionnel dans une voiture géniale. Mais on sait que Checo [Pérez] est un pilote très talentueux, un vainqueur en Grand Prix ; or, il n'a pas été capable – jamais – d'exploiter la performance de cette voiture de la même manière que Max." Pérez a remporté deux victoires en début de saison avant de s'effondrer, avec des résultats particulièrement médiocres dans l'exercice des qualifications.

Reste à savoir si Verstappen pourra réitérer ces prouesses la saison prochaine. Chez Red Bull, la prudence est de mise face à la convergence attendue des designs en raison de la stabilité réglementaire, et Coulthard est sur la même longueur d'onde. "Tout dépend de ce que conserve la voiture. Mais j'estime que Max est suffisamment réaliste pour savoir que les chances de reproduire cette année sont… Rien n'est impossible, mais ce serait un phénomène si cela se produisait", estime l'Écossais.

"S'ils lui fournissent une voiture suffisamment proche pour jouer les victoires, on peut s'attendre à ce qu'il gagne des courses, sans aucun doute. La question est : qui est la concurrence ? Est-ce Ferrari, s'ils règlent leur rythme sur les longs relais ? Mercedes peut-il soudain faire un bond en avant ? Il y a tant de réponses que l'on n'a pas actuellement."

Propos recueillis par Erwin Jaeggi