Vasseur ne cache pas sa frustration sur le dossier du "mini-DRS" de McLaren
Le directeur de Ferrari, Frédéric Vasseur, estime que la situation de l'aileron arrière McLaren à Bakou dépasse le simple cadre d'une "zone grise" du règlement.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
Alors que la FIA a demandé à McLaren de modifier son aileron arrière utilisé à Bakou suite à la controverse sur le "mini-DRS", Frédéric Vasseur a pour sa part estimé que la question de la légalité de la pièce n'entrait absolument pas dans une zone grise du règlement et admet ressentir une certaine frustration suite à l'intervention tardive des instances.
Pour le dirigeant de la Scuderia Ferrari, contrairement à l'idée que la déformation aérodynamique entre dans une zone grise du règlement, les choses sont plutôt claires concernant les ailerons arrière. Et le fait que celui de la MCL38 d'Oscar Piastri ait été vu se déformer au point que les coins du flap supérieur se relèvent n'est pas anodin ou une simple exploitation d'une tolérance de la réglementation. Le Français trace en effet une ligne très nette entre le raisonnement qui vaut pour les ailerons avant et celui qui vaut pour les ailerons arrière.
L'histoire de l'aileron arrière, c'est complètement différent parce que [...] vous avez également une déformation maximale. Et c'est blanc ou noir.
"Je pense qu'il y a une sorte de confusion entre ce qui concerne l'aileron avant et l'aileron arrière", a déclaré Vasseur lors de la conférence des directeurs d'équipes ce vendredi à Singapour. "L'aileron avant, nous sommes tous d'accord pour dire qu'il pourrait s'agir d'une zone grise parce que le premier paragraphe de la [directive technique TD34] dit que vous ne pouvez pas concevoir une pièce de la voiture avec l'intention qu'elle se déforme. L'intention est difficile à contrôler."
"Mais l'histoire de l'aileron arrière, c'est complètement différent parce que dans l'article, vous avez également une déformation maximale. Et c'est blanc ou noir. Il n'y a pas de gris, pas de gris foncé, pas de gris clair. Et pour moi, c'est clair."
McLaren n'utilise a priori pas l'aileron arrière controversé à Singapour.
Alors que la plupart des discussions se sont focalisées, cette saison, sur l'aileron avant, avec une validation par la FIA de tous les designs après le GP d'Italie, la problématique des ailerons arrière n'est apparue que depuis Bakou. Or Vasseur reconnaît une certaine frustration face à l'idée que McLaren ait pu tirer un avantage de ce flottement lors de précédents Grands Prix, l'analyse de Ferrari montrant selon lui que cette pièce a été utilisée sur d'autres circuits à faible appui, comme Monza.
À Bakou, pendant 10 tours d'affilée, nous étions côte à côte au virage 1. Vous pouvez imaginer que nous ressentons un peu de frustration.
"Nous avons tous vu la vidéo et les images", a-t-il ajouté. "Et c'est un peu frustrant quand, si vous vous souvenez parfaitement de la situation à Monza, nous avions cinq voitures en deux centièmes de seconde [en 0"075 en fait, ndlr]. Vous pouvez passer de P1, P2 à P5 ou P6 pour deux centièmes de seconde. À Bakou, pendant 10 tours d'affilée, nous étions côte à côte au virage 1. Vous pouvez imaginer que nous ressentons un peu de frustration."
Pour autant, Ferrari a-t-il envisagé de choisir la voie d'une réclamation contre McLaren après Bakou ? "Ça aurait été possible, mais il n'est pas si facile de récolter les preuves [requises]. Mais désormais, honnêtement, je veux tourner cette page, parce que je veux me concentrer sur l'avenir. Bakou et Monza, c'est du passé. Il y a encore sept courses à disputer. Nous devons gagner ce week-end, et il s'agira de la meilleure réponse que l'on puisse donner."
Avec Jonathan Noble
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