Formule 1 GP de Singapour

Horner : McLaren "se foutait de notre gueule" à Singapour

Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull, s'est montré stupéfait du rythme affiché par Lando Norris lorsqu'il a été demandé au pilote McLaren d'accélérer.

Christian Horner, Team Principal, Red Bull Racing

Photo de: Mark Sutton / Motorsport Images

En pole position après avoir dominé l'ensemble du week-end, Lando Norris s'élançait devant Max Verstappen sur la grille de départ du Grand Prix de Singapour. Après avoir converti qu'une seule de ses cinq dernières pole positions en victoire, notamment à cause de ses départs médiocres, l'envol du pilote McLaren allait être crucial pour tenter d'obtenir une troisième victoire en F1.

Dans la nuit singapourienne, Lando Norris s'est envolé devant Max Verstappen pour conserver la tête de la course au premier virage. Lors des premières boucles, le Britannique est parvenu à garder un certain écart sur son rival, le maintenant à un peu plus de deux secondes.

Alors que Norris a expliqué à la radio qu'il roulait au "rythme six", son équipe lui a ensuite demandé d'accélérer :"OK, dans ce cas, nous aimerions utiliser un peu de rythme pour essayer de creuser un écart de cinq secondes avec Max, si possible aux alentours du 15e tour."

Lando Norris, McLaren MCL38, Max Verstappen, Red Bull Racing RB20

Photo de: Alastair Staley / Motorsport Images

Dès qu'il a haussé son rythme, Lando Norris a crée cet écart de cinq secondes en trois tours seulement, avant d'augmenter son avance d'une seconde par tour, jusqu'à 24''7 secondes lors de l'arrêt de Verstappen au 29e tour.

Il s'agit là d'un écart plus important entre les deux hommes que celui des Pays-Bas, où Lando Norris était passé sous le drapeau à damier avec 22''9 secondes d'avance sur le pilote Red Bull. À l'issue des 62 tours de course à Singapour, Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull, a pu constater l'ampleur de l'avantage de McLaren, même si le Britannique retient les progrès réalisés par son équipe.

"Ouais, ils [McLaren] se foutaient de notre gueule... même si je ne devrais pas dire ça officiellement", a-t-il déclaré, faisant une allusion à la sanction infligée à Max Verstappen pour ses injures en conférence de presse. "Le rythme qu'il avait [Norris] avec ce pneu à ce moment-là était... à ce moment-là, nous avons laissé filer la course sur le rythme. Il a touché le mur une première fois, puis il l'a touché une deuxième fois. Mais ils s'en sont tirés, comme on le sait."

"Je pense que Max a fait une très bonne course. C'est ce que nous avions, et si l'on considère la situation dans laquelle nous nous trouvions il y a quelques semaines, je pense que nous avons fait de réels progrès. Mais il est évident que nous avons beaucoup de travail à faire avant Austin."

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À l'issue de la salve d'arrêts aux stands, Max Verstappen a gagné du temps sur Norris, revenant à 20 secondes de la McLaren. Sur l'ensemble du second et dernier relais, en pneus durs, le Néerlandais a couru dans le même rythme que Norris, un point très encourageant pour Christian Horner.

"Sur le premier relais, ils étaient très rapides", déclare Horner. "Je pense que sur les pneus durs, nous étions en meilleure forme, mais bien sûr, l'écart est beaucoup trop important à ce moment-là, sur un circuit où, de toute façon, il est très difficile de dépasser."

Un écart final pas très représentatif

Alors que du côté de Red Bull ont se satisfait du rythme affiché par la RB20, le directeur de l'équipe McLaren, Andrea Stella, a révélé que l'écart entre Norris et Verstappen lors du deuxième relais n'était pas très représentatif. En effet, selon ses mots, il a été demandé à Norris de lever le pied et de ramener la voiture à la maison.

"En toute honnêteté, dans la deuxième partie du deuxième relais, notre attention a été attirée sur le fait que dès que vous vous trouviez derrière les voitures retardataires, la voiture commençait à être délicate", a-t-il expliqué. "Il s'agissait donc de ne pas avoir de problèmes, de ne pas faire d'erreurs, de ne pas se bloquer."

"Nous avions déjà constaté lors des essais que dès que vous êtes derrière une voiture lente, vous avez l'impression que quelque chose ne va pas avec la voiture : c'est juste l'effet de l'air sale. L'objectif était entièrement de ramener la voiture à la maison. Nous avons suggéré à Lando de tenter le tour le plus rapide, ce qu'il a fait. Mais après cela, nous ne voulions plus parler de tour le plus rapide."

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