Pourquoi McLaren pense pouvoir gérer deux pilotes numéro 1
Dans une interview exclusive avec Motorsport.com, Zak Brown, PDG de McLaren, explique pourquoi il pense que son équipe est en mesure de gérer deux pilotes de premier plan, comme Lando Norris et Oscar Piastri.
L'ère moderne de la Formule 1 regorge d'exemples d'équipes de pointe qui ont payé un lourd tribut en tentant de gérer deux pilotes de pointe. En 2007, lors de la rivalité interne Hamilton/Alonso, le fait d'avoir deux factions en guerre au sein de l'équipe McLaren a coûté le titre de champion du monde aux deux pilotes, finalement coiffés sur le poteau par Kimi Räikkönen.
D'autres rivalités notoires, telles que Senna/Prost, Hamilton/Rosberg et Webber/Vettel, ont eu moins d'impact sur le résultat final, car elles se sont déroulées à une époque où leurs équipes respectives étaient dominantes. Mais, à travers divers scénarios, elles ont tout de même conduit à la déstabilisation de l'équipe et à l'éclatement de certains duos de pilotes.
Alors que l'histoire passée suggère qu'aligner deux pilotes de premier plan ne fonctionne pas toujours, le PDG de McLaren, Zak Brown, affirme que les choses seront différentes avec Lando Norris et Oscar Piastri. Ces derniers ont tous deux remporté leur première victoire en Grand Prix avant la trêve estivale, consolidant ainsi leur statut de pilotes de pointe du plateau.
Alors que Norris a remporté une victoire à Miami après cinq ans d'attente, le succès de Piastri en Hongrie est survenu après que Norris a pris la tête de la course à la faveur d'un undercut lors de son arrêt au stand, et n'a rendu la position à l'Australien que dans les tous derniers instants de l'épreuve, un échange de position tardif qui a en partie atténué l'éclat de la première victoire de Piastri.
Si Norris a regretté par la suite ne pas avoir rendu la position plus tôt, et que la question a été réglée en interne, il s'agissait là d'un premier aperçu des situations potentiellement tendues qui pourraient se présenter chez McLaren, si l'équipe demeurait en mesure de jouer la victoire en Grand Prix.
Lando Norris a laissé passer son équipier Oscar Piastri dans les derniers tours en Hongrie
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
Dans un entretien exclusif à Motorsport.com, Brown s'est dit convaincu que la culture de l'équipe McLaren est suffisamment forte pour permettre à Norris et Piastri de s'affronter, même si les livres d'histoire de sa propre équipe sont remplis d'anecdotes parlantes sur les rivalités entre pilote de statut égal.
Interrogé sur les raisons qui le poussaient à penser que la cohabitation entre deux pilotes de calibre ne poserait cette fois pas de problème pour McLaren, Brown a répondu : "Les relations, la communication et les deux individus que nous avons. Il ne faut pas s'y tromper. Ils veulent tous les deux être numéro un et ils le sont tous les deux. Nous n'avons pas de numéro deux."
"Mais ils courent pour l'équipe. Je pense qu'ils sont le genre d'individus qui peuvent s'affronter durement et être numéro un dans leur propre esprit, tout en respectant le fait que nous avons deux voitures numéro un. Nous l'avons toujours fait et nous le ferons toujours."
Brown n'a pas exclu de favoriser un pilote par rapport à l'autre une fois que le championnat des pilotes sera en jeu, mais avec Norris pointant à 78 points de Max Verstappen, et Piastri à 32 unités de son équipier, ce moment n'est pas encore venu pour McLaren.
"Évidemment, si vous avancez dans le championnat et qu'un pilote a plus de chances qu'un autre, alors vous pourriez commencer à regarder les choses que vous faites stratégiquement différemment", a-t-il reconnu.
"Mais nous les traitons sur un pied d'égalité. Ils le savent, ils l'apprécient et ils respectent nos décisions lorsque nous devons parfois faire des concessions. Ils sont très respectueux de cela. Je pense donc que nous avons de la chance d'avoir les deux personnes que nous avons."
À la question de savoir si la gestion de Norris et Piastri sera le meilleur test de la culture d'équipe qu'Andrea Stella et lui-même tentent de mettre en place, il a répondu : "Je pense que les cultures se construisent d'elles-mêmes. Vous donnez la direction et le ton, mais vous ne pouvez pas les forcer."
"Andrea et moi, et tout le monde ici, nous sommes des compétiteurs. Nous sommes justes, nous sommes assez agressifs dans notre recherche de la performance. Mais d'une manière juste, pas en gagnant à tout prix. Je pense que c'est aussi le cas de l'équipe, et c'est donc un excellent environnement."
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