Red Bull piégé "dans un cercle vicieux" avec la RB20
En Italie, les problèmes d'équilibre de Red Bull n'ont fait que s'aggraver, notamment lors de la Q3. Christian Horner, directeur de l'écurie autrichienne, a confié que l'équipe et ses pilotes se retrouvaient désormais dans un "cercle vicieux".
Photo de: Steven Tee / Motorsport Images
À l'issue du Grand Prix d'Italie, Max Verstappen s'est montré plus que pessimiste pour le reste de la saison, estimant que les deux championnats, pilotes et constructeurs, étaient désormais menacés et qu'il n'était plus envisageable pour l'écurie autrichienne de viser les deux.
Sixième à Monza, et seulement septième sur la grille après une Q3 qui a révélé les gros problèmes d'équilibre de la RB20, Verstappen a fait le triste constat des 12 derniers mois de développement de son équipe. "L'année dernière, nous avions une excellente voiture, la plus dominante de tous les temps, et nous l'avons transformée en un monstre", a-t-il déclaré, après avoir affirmé qu'il était irréaliste de penser qu'il pouvait maintenant maintenir son avance pour le titre.
Après la manche de Zandvoort, conclue par une écrasante victoire de Lando Norris, Christian Horner et Max Verstappen avaient assuré qu'il était encore trop tôt pour s'inquiéter. Seulement, la tendance s'est très vite inversée le week-end dernier. Le patron de l'équipe Red Bull s'est confié après Monza, expliquant que l'équipe se retrouvait dans un "cercle vicieux", la résolution des problèmes dans un domaine de la voiture ouvrant la porte à d'autres dans un autre domaine.
"Nous avons une déconnexion dans l'équilibre, qui ne fonctionne tout simplement pas", a-t-il expliqué. "Dès que l'on se retrouve dans cette situation, on est plus durs avec les pneus. On finit alors par compenser, on déplace l'équilibre, on résout un problème et on en crée un autre. On se retrouve donc dans un cercle vicieux."
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
À Monza, Red Bull a été la seule écurie à ne pas utiliser d'aileron spécifique aux caractéristiques du tracé lombard. Alors que Sergio Pérez a déclaré à l'issue des qualifications que cet élément avait nui à Red Bull, Christian Horner a assuré que ce n'était pas vraiment un facteur déterminant dans les difficultés rencontrées.
"Je pense que c'est plus l'équilibre", a-t-il déclaré. "C'est l'équilibre à 100%. Nous n'avons pas de connexion entre l'avant et l'arrière. Max ne peut pas s'appuyer sur l'arrière à l'entrée du virage, ni Sergio. Et on finit par compenser ça. On crée alors du sous-virage. Et c'est une ligne tellement fine."
"On peut le voir en qualifications. Avec des pneus gommés et équilibrés, nous pouvions réaliser un 1'19''6 qui correspondait aux meilleurs temps. Puis nous mettons deux nouveaux trains de pneus, l'équilibre est complètement rompu et nous sommes quatre dixièmes et demi plus lents."
Photo de: Red Bull Content Pool
Depuis la reprise du championnat après la trêve estivale, Red Bull tente de comprendre les difficultés globales de sa monoplace. Après plusieurs tests, notamment au niveau du plancher, aucune réponse n'a encore été trouvée. Avec la montée en puissance de McLaren, désormais au sommet de la grille, Red Bull doit trouver une solution rapide.
"Avec le rythme que nous avons eu [en Italie], les deux titres seront certainement menacés", a-t-il déclaré. "Nous devons redresser la situation très rapidement. Je pense que ce circuit a mis en évidence les lacunes que nous avons sur la voiture par rapport à l'année dernière. Je pense que nous avons un problème très clair, qui a été mis en évidence ce week-end, que nous savons que nous devons maîtriser et résoudre, sinon nous nous mettrons une pression énorme."
En F1, les délais de développement peuvent prendre un certain temps, ce dernier étant désormais compté pour Red Bull. Alors que l'écart au classement des pilotes entre Verstappen et Norris est encore de 62 points, celui au classement des constructeurs n'est que de huit unités et la tête du championnat pourrait changer dès la prochaine manche en Azerbaïdjan.
"Je pense que la chose la plus importante est de comprendre le problème", a ajouté Horner. "Ensuite, je pense que certains correctifs pourront être apportés. Ils ne résoudront peut-être pas l'ensemble du problème, mais en traiteront une partie. Nous avons maintenant une période de deux semaines avant Bakou et Singapour, et ensuite nous avons une autre mini pause où nous pouvons travailler entre Singapour et Austin. Le temps dont nous disposons aujourd'hui est crucial."
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