"Un vrai carnage" sans Safety Car : des pilotes choqués à Bakou
L'absence d'intervention immédiate de la voiture de sécurité après l'accident de l'avant-dernier tour du GP d'Azerbaïdjan a provoqué l'incompréhension de plusieurs pilotes.
L'accrochage spectaculaire entre Sergio Pérez et Carlos Sainz dans l'avant-dernier tour du Grand Prix d'Azerbaïdjan a cristallisé l'attention quant aux responsabilités de l'un ou de l'autre pilote. Si les commissaires ont finalement estimé qu'il s'agissait d'un incident de course et ont renvoyé les deux hommes dos à dos sans infliger la moindre sanction, leurs concurrents se sont surtout émus de la gestion des deux derniers tours par la direction de course.
Dans la foulée de cet accident, le peloton encore en bagarre pour des places importantes est passé dans une zone jonchée de débris, certes sous double drapeau jaune dans un premier temps. Puis, dans un délai qui a été critiqué par plusieurs d'entre eux, la voiture de sécurité virtuelle a été déployée. C'est sous ce régime qu'Oscar Piastri est passé sous le drapeau à damier en vainqueur.
"C'est Safety Car tout de suite, je ne comprends pas", a confié Max Verstappen, cinquième à l'arrivée. "Il y a deux voitures dans le mur. Je ne comprends pas pourquoi ça doit prendre autant de temps. Double drapeau jaune, pourquoi ? Mettez juste une voiture de sécurité. Il ne se passera rien. Pourquoi une voiture de sécurité virtuelle ? Faites juste sortir la voiture de sécurité."
L'étonnement du triple Champion du monde en titre était partagé par plusieurs de ses camarades dimanche soir. George Russell, qui occupe par ailleurs le poste de directeur du GPDA (l'association des pilotes de Grand Prix), a eu des mots tout aussi forts.
"Dans l'avant-dernier tour, je suis passé un fond dans un mur de fibre de carbone", décrit-il. "C'était assez fou. Le soleil se couchait, on ne voyait plus rien. J'ai été choqué que la voiture de sécurité ou la VSC ne sorte pas plus tôt. Il aurait pu y avoir une voiture n'importe où. Heureusement que tout le monde va bien."
C'était un vrai carnage dans la ligne droite.
VIDÉO - Le résumé du GP d'Azerbaïdjan
Sportivement, l'accrochage entre la Ferrari et la Red Bull a semblé limiter ses conséquences à l'abandon des deux pilotes, mais au cœur du peloton, Nico Hülkenberg estime avoir perdu ses dernières chances d'intégrer le top 10 après l'accident. L'Allemand est lui aussi surpris par le choix de la direction de course.
"J'ai été pris de court parce que pour moi, c'était immédiatement Safety Car, ou même drapeau rouge, car c'était un vrai carnage dans la ligne droite", raconte le pilote Haas. "Mais après [le lieu du crash] il y a eu un drapeau vert et j'ai malheureusement perdu des places."
"Toute la piste était recouverte de débris et j'ai roulé sur quelque chose d'assez gros. Je ne pouvais pas le voir parce que j'avais une voiture juste devant moi. J'ai heurté quelque chose et je n'étais pas sûr de savoir où était mon aileron avant. C'était un gros choc. Les deux derniers tours ont été assez fous, mais pas en notre faveur."
C'est Oliver Bearman, coéquipier d'un week-end de Nico Hülkenberg, qui a tiré les marrons du feu de cette situation en le doublant "juste après le drapeau jaune". Néanmoins, le Britannique était lui aussi incrédule devant cette situation.
"Je ne comprends pas pourquoi on a continué à cette vitesse et pas sous VSC ou Safety Car après un accident de cette ampleur, avec cette quantité de débris en piste", a-t-il confié à Viaplay. "J'ai réussi à le doubler parce que Hamilton est allé à l'intérieur, mais c'est un peu étrange d'avoir laissé le circuit sous drapeau vert comme ça."
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