Espargaró très inquiet d'un titre déterminé par la pression de pneu
Pecco Bagnaia et Jorge Martín risquent une pénalité s'ils disputent le GP de Valence avec une pression trop basse, ce qui pourrait jouer un rôle important dans l'attribution du titre ce dimanche. Aleix Espargaró, très opposé à ce règlement, estime que le MotoGP joue sa réputation sur cette question.
Les 27 tours du Grand Prix de Valence permettront de départager Pecco Bagnaia et Jorge Martín dans la course au titre... mais ce dernier pourrait une nouvelle fois changer de mains après l'arrivée, en raison de la règle sur les pressions de pneus. Depuis Silverstone, les pilotes doivent rester au dessus d'un certain seuil, pendant 30% de la durée de la course sprint et 50% de l'épreuve principale.
La première infraction ne vaut qu'un avertissement mais à partir de la seconde, des pénalités en temps sont au programme. Martín a été averti en Thaïlande et Bagnaia en Malaisie, ce qui signifie que si l'un des deux dispute plus de la moitié de la course avec une pression trop basse, il recevra une pénalité de trois secondes qui pourrait lui faire perdre des positions et surtout de précieux points.
Samedi, trois pilotes ont été contrôlés avec une pression trop basse et selon Aleix Espargaró, la situation pourrait être encore plus dure à gérer ce dimanche, au risque de provoquer un dénouement du championnat dans le bureau des commissaires de course.
"Il y aura plus de problèmes [en course principale] parce qu'il semble qu'il va faire 4 ou 5°C de moins donc ce sera plus difficile de comprendre la bonne pression", a déclaré le pilote Aprilia, s'inquiétant pour la réputation du MotoGP : "Si une pénalité décide du titre, l'image pour le championnat sera pire que ce que j'ai fait à Morbidelli au Qatar ! [rires]"
Ces derniers mois, les pilotes ont régulièrement jugé la pression fixée par Michelin trop élevée mais le manufacturier de pneus du MotoGP veut assurer l'intégrité de ses gommes, susceptibles de se déformer et de s'endommager avec une pression trop faible.
Les pilotes préfèrent cette pression basse, qui augmente la surface de contact au sol et donc le niveau d'adhérence, et se plaignent d'un manque de grip lorsqu'elle grimpe. La situation est aggravée lors des courses en peloton, puisque la température du pneu avant, et donc sa pression, montent très vite. Ils réclament un changement pour la saison 2024, surtout qu'en l'état actuel des choses, des exclusions seront au programme pour chaque infraction.
"En Commission de sécurité, c'était l'unique sujet", a précisé Espargaró. "On a beaucoup poussé Carlos Ezpeleta [directeur sportif du MotoGP] parce qu'on lui a dit que ce n'est pas par rapport à Michelin, c'est par rapport au championnat. Cette règle va détruire le championnat."
"Et les règlements sont faits par le championnat, pas par les marques. On a demandé à Carlos de nous protéger parce qu'avec cette règle, l'an prochain le classement sera basé sur les pénalités, à 100%"
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