Davide Brivio veut utiliser son expérience de la F1 en MotoGP
De retour en MotoGP après trois ans en F1, Davide Brivio juge intéressant que "les deux mondes se parlent", lui qui perçoit des idées intéressantes dans l'un et l'autre des championnats.
Davide Brivio, qui explique avoir été "curieux de voir et de comprendre comment fonctionne une écurie de Formule 1" après avoir mené Suzuki au titre en MotoGP, aura passé trois ans chez Alpine, dans différents rôles. Si l'expérience n'a pas été à la hauteur de ses attentes, il en a néanmoins tiré des enseignements grâce auxquels il entend désormais enrichir son nouveau poste, lui qui est revenu à ses premières amours en tant que team principal de Trackhouse Racing.
"Il y a des idées auxquelles je pensais quand j'étais en MotoGP, comme certaines manières d'organiser le stand et la manière dont l'équipe d'ingénieurs travaille, et que j'ai vu matérialisées là-bas", explique le responsable italien au podcast officiel du MotoGP. "Il y a des idées qui peuvent être prises dans le garage, dans la manière dont l'équipe travaille, la façon dont les mécaniciens travaillent et dont les ingénieurs interagissent entre eux."
"Et puis, c'était aussi intéressant de voir les choses du côté de l'organisation et du promoteur, la manière dont ils gèrent le championnat, comment est la relation entre les écuries et entre le promoteur et les écuries", ajoute Davide Brivio, alors que le MotoGP est en passe d'être racheté par Liberty Media, déjà propriétaire de la F1 depuis 2017 et perçu comme l'instigateur de la nouvelle popularité dont bénéficie aujourd'hui le championnat phare du sport automobile.
"Il y a du bon et du mauvais ! Il y a du positif et du négatif, mais c'est intéressant de voir tout cela", poursuit-il. "Parfois, on dit qu'il faudrait regarder ce que fait la F1, mais ça n'est pas un copier-coller. Je pense cependant qu'il y a quelques idées qui pourraient nous inspirer et que nous pourrions transférer ici. Mais il y a aussi des choses qu'en F1, ils pensent bonnes en MotoGP, meilleures. C'est très intéressant si les deux mondes se parlent."
Davide Brivio a dirigé l'équipe Yamaha en MotoGP pendant l'ère Valentino Rossi.
Photo de: Camel Media Service
La carrière de Davide Brivio a éclos au milieu des années 1990 en WorldSBK avant qu'il rejoigne le MotoGP en 2002 avec Yamaha. Personnage clé du constructeur japonais, il a été l'un des piliers de l'ère Valentino Rossi, puis a pris les rênes de la nouvelle équipe Suzuki montée en 2015, jusqu'au sacre de Joan Mir. Après trois ans dans les arcanes de la Formule 1, il revient en MotoGP fort de nouvelles expériences, qu'il compte bien appliquer pour continuer à faire évoluer la manière dont une équipe gère son implication dans ce championnat.
"Au-delà d'avoir vu comment les écuries parlent entre elles, comment s'organise le travail dans le stand et tout cela, je suis surtout probablement revenu avec un état d'esprit différent d'une certaine manière. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais peut-être plus concentré sur les priorités et moins sur les détails."
"Quelle est la priorité ? Gagner des courses, avoir du succès. OK, et que faut-il pour y arriver ? Il faut faire ces choses-là. Avant, je m'intéressais peut-être plus aux détails, à ce que les gens disent ou pensent. C'est important, mais [il faut] essayer d'aller plus directement vers l'objectif, d'être plus concentré sur l'objectif et de donner la priorité à ce qui est important."
La particularité de l'équipe que Davide Brivio a désormais intégrée est qu'elle débute dans les courses moto et à l'échelle internationale, son cœur de métier ayant jusqu'à présent été la NASCAR et le marché américain. C'est là aussi une source d'inspiration importante pour le team principal.
"Trackhouse s'intéresse beaucoup au MotoGP, pour essayer de mieux le comprendre, et nous voulons essayer de prendre ce qu'il y a de mieux des deux côtés. Il y a des choses qu'en NASCAR, ils ne font pas comme nous en MotoGP, et ils regardent le MotoGP en se disant que ce serait sympa de faire ci ou d'avoir ça. Et peut-être que nous aussi, nous pourrions prendre des choses de leur expérience."
"Alors je suis très curieux de voir comment les deux mondes peuvent bénéficier l'un de l'autre. Comment Trackhouse en MotoGP peut tirer bénéfice de Trackhouse en NASCAR, et vice-versa. Je travaille aussi en assez étroite collaboration avec les gens de la NASCAR, on parle et je pense que c'est intéressant, y compris de mon point de vue personnel. Je compte aller voir une course dès que possible, pour essayer de voir ce qu'on peut y prendre, et la même chose vaut pour eux."
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