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MotoGP GP du Qatar

Johann Zarco "prêt à accepter" d'être distancé avec la Honda

Johann Zarco espère seulement être "proche du top 10" avec la Honda au GP du Qatar. Le Français a temporairement revu ses objectifs à la baisse en renonçant à la Ducati, mais reste convaincu que sa nouvelle moto a un potentiel à débloquer.

Johann Zarco, Team LCR Honda

Au cours des trois dernières saisons, Johann Zarco a vécu de l'intérieur la montée en puissance de Ducati et de Pramac, équipe devenue une prétendante régulière à la première place, et même au titre mondial avec Jorge Martín. Lui-même vainqueur au GP d'Australie l'an passé, le #5 a néanmoins choisi de renoncer à la machine italienne, Ducati ne souhaitant pas s'engager avec lui dans la durée.

Au GP du Qatar ce week-end, Zarco va ainsi débuter la première des deux saisons que prévoit son contrat avec LCR, l'équipe satellite de Honda songeant déjà à une prolongation pour une année supplémentaire. Cette stabilité convient au Provençal mais elle s'accompagne d'un sérieux compromis puisqu'il a abandonné la moto la plus performante du plateau pour l'une des plus en difficulté.

Les gros changements effectués par Honda n'ont pas encore porté leurs fruits mais Zarco s'est déjà félicité de sensations venant plus naturellement sur la RC213V que sur la Desmosedici. Il aborde donc le premier week-end de la compétition avec une certaine sérénité, en répétant son espoir d'être aux portes du top 10.

"Il y a une grosse motivation parce que les sensations que j'ai eues sur la moto ont été assez bonnes", a souligné Zarco. "Je sens que l'on peut atteindre des performances élevées sur la moto, que je n'ai pas encore montrées pendant les tests, mais on a beaucoup travaillé, en essayant beaucoup de choses. Maintenant, c'est un peu plus stable sur le plan technique, on essaie de plus jouer avec certains réglages de la moto. Ça peut offrir cette possibilité d'utiliser encore mieux le package que l'on a préparé, le potentiel de la moto."

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

"Quand j'ai fini mes tests, j'ai eu une chute mais j'ai vraiment essayé d'attaquer à différents endroits et je suis tombé en faisant une erreur. Je vais essayer de retrouver cette bonne vitesse que j'avais, sans faire la moindre erreur. Je suis sûr qu'en faisant ça, je peux être vraiment proche du top 10. Ce serait déjà un bel objectif pour établir une base de résultats pour nous. Je suis sûr que c'est possible mais en tant que pilote, il est nécessaire de faire un très bon travail et de se sentir bien. C'est mon objectif personnel, avoir ces bonnes sensations."

Ce n'est pas la même pression. C'est aussi une chose plus agréable à vivre.

Les ambitions de Zarco sont naturellement revues à la baisse en passant de la Honda à la Ducati, mais il s'est préparé à ne pas jouer les premières places en ce début de saison : "J'ai déjà fait ce changement d'état d'esprit. Je ne peux pas dire que je serais heureux si je me vois en 17e position mais je suis prêt à l'accepter si c'est le cas. Je veux ce résultat mais je n'en ai presque pas l'obligation, ce n'est pas la même pression. C'est aussi une chose plus agréable à vivre."

Ce processus a débuté lors des tests hivernaux, au cours desquels Zarco était régulièrement contraint de passer en revue des nouveautés, sans véritablement pouvoir entrer dans le travail de réglages sur la Honda.

"Déjà pendant le test, j'étais content de mon travail. J'ai été frustré par moments, en essayant beaucoup d'éléments sans avoir parfois la possibilité de m'habituer à quelque chose ou de pouvoir plus jouer sur les réglages pour avoir des sensations. Il était nécessaire de conserver une moto normale et de juste essayer les pièces, mais il fallait le faire. J'ai pris du plaisir comme ça, même si j'étais loin au classement."

Johann Zarco, Team LCR Honda

Johann Zarco

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Et si le passage de la Ducati à la Honda a poussé Zarco à ajuster ses espoirs de résultats, la transition entre Pramac et LCR s'est faite en douceur. Il ne perçoit la mentalité japonaise que de loin, l'équipe de Lucio Cecchnello opérant comme les autres structures européennes.

 "C'est assez similaire parce qu'au final, avec Honda on peut sentir cet esprit japonais, la façon dont on teste les choses ou ce qu'ils apportent, mais pour les méthodes de travail avec l'équipe LCR, je dirais que c'est un style européen au final, ou un style technique que j'ai connu chez Pramac, mais aussi chez Tech3 et même chez KTM ou en Moto2."

"C'est une façon avec laquelle on apprend à travailler, pour donner ses sensations, et après les techniciens essaient de les comprendre. Au final, on reproduit ça tous les ans, c'est un peu différent mais assez similaire. Le groupe que j'ai vient presque de cette école donc il y a une façon de travailler qui est assez fixe dans chaque équipe. C'est pour ça que la façon de travailler est assez similaire."

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