Yamaha veut remédier au "gros désavantage" de n'avoir que deux motos
Yamaha se sent lourdement désavantagé sans équipe satellite cette année, et espère en retrouver une en 2025.
Yamaha est le constructeur qui a le moins de données pour trouver les bons réglages pendant les Grands Prix et faire évoluer sa moto puisqu'il n'en aligne que deux, celles de l'équipe officielle, depuis que RNF a choisi de s'associer à Aprilia. Le constructeur japonais est en plus le seul à n'avoir engagé aucun pilote en wild-card cette année, chose qui devrait être corrigée avec une présence de Cal Crutchlow, son pilote d'essais, au GP du Japon.
Yamaha sent que sa saison est compliquée par le fait de n'avoir que deux machines sur les grilles de départ, soit moitié moins que KTM, Aprilia et Honda, et même quatre fois moins que Ducati, qui accomplit des merveilles grâce à ses huit machines engagées.
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"C'est un gros désavantage", a estimé Massimo Meregalli, team manager de l'équipe Yamaha, auprès de Motorsport-Total.com, publication sœur de Motorsport.com, jugeant la situation actuelle difficile à gérer : "Nous n'avons plus d'équipe satellite et nous devons nous reposer uniquement sur nos deux pilotes pour recueillir des informations en peu de temps. C'est plus facile quand on a plus de pilotes."
Yamaha s'est retrouvé sans alternative quand RNF a décidé de mettre fin à l'association l'an dernier et Meregalli espère que le constructeur pourra rapidement trouver un nouveau partenaire : "Nous ne voulions pas perdre l'équipe satellite et, à l'avenir, il est certain que nous aurons à nouveau un team satellite. Pas en 2024, parce que toutes les équipes ont un accord en place pour 2024, mais dès que la saison prochaine débutera, nous entamerons les discussions."
Un travail difficile pendant les week-ends
Au cours de la saison 2022, Fabio Quartararo a souvent assuré ne pas vraiment se plonger dans les données des autres pilotes, entre un Franco Morbidelli à la peine et une situation délicate chez RNF, qui alignait un rookie venu du Moto3, Darryn Binder, aux côtés d'un Andrea Dovizioso qui n'a pas conclu la saison et a été remplacé par Cal Crutchlow.
Meregalli assure pourtant que ne plus avoir ces deux machines sur la grille se ressent chez Yamaha : "Au final, on doit faire 100% du travail nous-mêmes. Les autres peuvent peut-être séparer ça à 25% entre chaque équipe. Si on parle aussi des pneus, peut-être qu'ils peuvent partager le travail sur le choix de gommes, mais pas nous. C'est juste un exemple mais malheureusement, c'est comme ça."
Franco Morbidelli
Le nouveau format du MotoGP, avec l'introduction des courses sprint et la suppression d'une séance d'essais libres, est venu compliquer la donne, les occasions de véritablement se plonger dans le travail de réglages étant très limitées pendant les week-ends.
"Pour nous, c'est toujours plus difficile et parfois, quand on aimerait comparer différents réglages, le timing est très serré en Essais 1. C'est peut-être la seule séance où l'on peut faire une comparaison mais, d'abord, le pilote doit s'habituer à la piste et ensuite, les conditions de piste ne sont jamais bonnes."
"Donc les Essais 2 pourraient être la séance idéale, mais il faut faire des essais pour la course puis faire le time attack pour entrer en Q2. C'est très compliqué. Puis il y a les Essais Libres qui sont totalement libres [mais] c'est le matin donc parfois les conditions ne sont pas bonnes, les températures ne sont pas les mêmes que dans l'après-midi."
"C'est sûr que ce format est bon pour le spectacle, mais beaucoup moins pour ceux qui doivent travailler", a ajouté Massimo Meregalli. Depuis, le format a été retouché pour que les deux séances matinales du vendredi et du samedi aient valeur d'essais libres, sans compter pour les qualifications. Ce changement prendra effet dès Silverstone, dans deux semaines.
Propos recueillis par Juliane Ziegengeist
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