La FIA veut punir plus sévèrement les critiques envers les officiels

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a appelé les instances sportives à se montrer plus sévères dans leur appréhension des critiques envers les officiels, liant cette problématique à celle du harcèlement en ligne.

Christian Horner, Team Principal, Red Bull Racing, Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Dans le cadre d'un post publié sur son compte Instagram, le président de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), Mohammed Ben Sulayem, a invité les commissaires des épreuves sportives courues sous l'égide de l'instance à faire preuve d'une plus grand fermeté envers les critiques adressées par les pilotes ou les responsables d'équipes aux officiels.

Alors que la lutte contre les abus en ligne est un cheval de bataille récent des instances et des participants aux compétitions, notamment en Formule 1, Ben Sulayem a lié ces deux problématiques en affirmant qu'il existait une corrélation entre certains propos tenus par les acteurs des championnats et la recrudescence de comportements toxiques en ligne. 

"Dans le cadre de notre lutte permanente contre les abus en ligne, des enquêtes récentes ont montré qu'il existe un lien direct entre les commentaires négatifs des pilotes et des membres d'équipe et la montée de la haine à l'égard des officiels sur les réseaux sociaux", écrit ainsi le président de la FIA, tout en indiquant que des mesures concrètes ont été prises dans ce cadre.

"Lors du dernier Conseil Mondial du Sport Automobile, les membres ont approuvé une modification de la définition des comportements répréhensibles dans le cadre du CSI [Code Sportif International] à la suite d'incidents au cours desquels des membres éminents de notre sport auraient tenu des propos incitant au harcèlement à l'égard d'officiels."

Nos commissaires doivent être prêts à faire preuve de fermeté lorsqu'ils luttent contre cette forme d'abus.

Pour l'heure, en l'absence de publication de la version modifiée du CSI, difficile de connaître l'ampleur de ce qui a été modifié. Toutefois, il paraît clair dans le discours de Ben Sulayem que cette modification doit s'accompagner d'une plus grande sévérité des commissaires envers les acteurs concernés : "Ce changement permettra de mieux protéger les officiels et les bénévoles de la FIA qui consacrent du temps à l'amélioration de notre sport, en veillant à ce qu'il soit sûr et équitable."

"Nos commissaires doivent être prêts à faire preuve de fermeté lorsqu'ils luttent contre cette forme d'abus, et ils bénéficient de mon soutien total, ainsi que de celui de notre Code Sportif International, lorsqu'ils prennent leurs décisions. Je leur demande instamment de montrer que la FIA ne tolérera aucune forme d'abus dans notre sport."

Ces dernières années, plusieurs acteurs ont eu des mots durs envers les instances et les officiels, et notamment envers les commissaires sportif ou de piste. L'on se souvient par exemple qu'au GP du Qatar 2021, le directeur de Red Bull, Christian Horner, avait ouvertement pris à parti le commissaire de piste qui avait brandi un drapeau jaune que n'avait pas respecté Max Verstappen, avant d'être convoqué puis de s'excuser.

L'an passé, Sergio Pérez avait qualifié les commissaires de "blague" après sa pénalité du GP d'Abu Dhabi suite à un incident avec Lando Norris, alors que toujours en 2023 Günther Steiner, alors directeur de Haas, avait quant à lui traité les commissaires d'"amateurs" après une pénalité infligée à Nico Hülkenberg à Monaco.

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