Álex Rins "souffre" mais fait le dos rond : "Je crois en ce projet"
Álex Rins est réaliste sur le niveau de Yamaha mais croit aux progrès de la marque à moyen terme, en affichant un optimisme supérieur aux autres membres du constructeur...
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Yamaha se prépare à un nouveau week-end difficile au GP de Saint-Marin. Malgré un test effectué il y a un peu moins de trois semaines à Misano avec ses titulaires, autorisés à y participer grâce aux concessions, Álex Rins ne s'attend pas à être avantagé.
L'Espagnol se prépare à un nouveau week-end d'expérimentations, avant un test prévu lundi mais qui risque d'être compromis par des averses. Rins veut néanmoins rester optimiste, quelques jours après avoir décroché son premier top 10 avec la Yamaha au GP d'Aragón, dans un contexte rendu particulier par la faible adhérence.
Réaliste mais résolument positif dans son discours, Rins préfère donc relativiser les échéances lointaines fixées par Max Bartolini, directeur technique de Yamaha arrivé de Ducati l'hiver dernier, ou l'impatience parfois affichée par Fabio Quartararo.
Tu vas être là longtemps… Quelles sont les attentes, y-a-t-il de nouvelles choses à tester ?
On s'attend, comme toujours, à un week-end difficile, comme sur les derniers GP, c'est certain. Quand nous sommes venus ici, nous avons testé des pièces moteur, des carénages que l'on a introduits en Aragón, et ça a été un peu positif. Mais on souffre encore, on est loin. En dehors de cela, nous avons de nouveaux éléments pour le test de lundi, mais comme nous sommes chanceux cette année, on dirait bien qu'il va pleuvoir, lundi ! Donc, peut-être, je ne connais pas les plans, mais peut-être que nous allons anticiper vendredi [le lancement] de nouveaux éléments. On était là il y a deux semaines donc on ne part pas de zéro. Cela peut permettre de peut-être anticiper.
Álex Rins
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Qu'est-ce que cela change de savoir que l'on est dans un autre genre de bataille, pour une position lointaine, comme une dixième position ?
En Aragón, ça a été un week-end étrange. On a beaucoup souffert. En sprint, en qualifications, mais aussi en course : j'ai beaucoup lutté dans les premiers tours. Mais j'ai donné mon maximum et ai essayé d'en faire le plus de mon côté, de bien reprendre la moto, d'être souple pour trouver du grip, de la traction. Et comme vous dites, le sentiment de se battre avec d'autres pilotes. Il y a eu beaucoup de courses où j'ai eu le sentiment de lutter, de ne me faire que dépasser, ou de ne faire qu'un dépassement de toute la course. Mais le dernier GP a été assez agréable, un bon boost d'énergie pour continuer à se battre. Parfois, les gens oublient que c'est dur à gérer quand on n'est pas dans une bonne période avec la moto. Les gens oublient les bons résultats.
Qu'attends-tu que Miguel Oliveira, que tu connais depuis de longues années, apporte à Yamaha chez Pramac ?
Je suis content. Je suis heureux qu'il ait signé avec Yamaha, car comme vous l'avez dit, on s'est battu de nombreuses années en championnat espagnol, on était équipiers en Moto3 et on s'est beaucoup battus en MotoGP. Il peut apporter beaucoup d'expérience. Il était chez KTM et Aprilia donc il a beaucoup d'expérience qui peut aider pour faire progresser notre moto.
Álex Rins
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Max Bartolini dit que Yamaha sera compétitif à la fin 2026. As-tu pensé à ça, savais-tu ça quand tu as signé avec Yamaha ? Comment gères-tu ta motivation pour cette longue période ?
Oui, ce que Max voulait dire est que nous n'allons pas être au sommet sur ces courses. Ce projet… On a beaucoup de travail à accomplir ; on teste tant de moteurs, d'électronique, de châssis… Mais ce n'est pas juste dire, Max vient de Ducati et la moto va être au niveau de… ce ne sont pas que des chiffres, vous savez ! Donc, on doit toujours être au niveau maximal pour essayer de placer toute notre expérience dans la moto et avoir un bon feedback de l'équipe et revenir au top.
Ce n'est pas chose facile, c'est sûr. Il a dit "fin 2026", mais c'est juste un chiffre. Cela peut arriver plus tôt, ou plus tard. Mais oui, je crois en ce projet, sinon je n'aurais pas signé pour deux années supplémentaires.
Fabio dit souvent qu'il se sent comme un pilote de tests ; tu te sens plus comme un compétiteur ou un pilote d'essais actuellement ?
Je ne vais pas dire que je me sens comme un pilote de tests. Je dirais qu'en ce moment, ma situation est différente de celle de Fabio. Fabio a déjà l'expérience de cette moto. Dès qu'il est un peu perdu, il revient aux réglages de l'an dernier, comme ça s'est produit en Aragón. Dans mon cas, je dois faire des essais. Nous avons des styles de pilotage similaires mais différents ! Et j'ai besoin d'essayer des choses, en permanence, sur les réglages.
Je suis allé sur la course d'Aragón avec de nouveaux réglages, que je n'avais pas essayés de tout le week-end. Il est certain que c'est assez difficile à gérer. Parfois, il est mieux de ne pas toucher la moto et de s'y habituer, mais parfois, quand on n'a rien à perdre, que l'on ne se bat pas pour un championnat du monde, on essaie, on essaie, on expérimente, on prend plus de données.
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