Marc Márquez : "Personne n'est dans ma tête"
Marc Márquez a encore dû tempérer les spéculations sur son avenir après la deuxième journée du Grand Prix d'Inde. Pas de quoi le déconcentrer toutefois, alors qu'il a pris de gros risques pour décrocher une troisième place qu'il jugeait inespérée.
Marc Márquez est à nouveau sur toutes les lèvres, ce samedi à Buddh. Avant même de créer la sensation en décrochant la médaille de bronze à la course sprint, sa première récompense depuis le Grand Prix d'ouverture du championnat, les projecteurs étaient déjà braqués sur l'Espagnol. Il faut dire qu'il a lui-même annoncé qu'il prendrait une décision sur son avenir entre ce Grand Prix et le suivant, alors le petit appel du pied lancé ce matin par les responsables de Ducati n'est pas passé inaperçu.
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Depuis plusieurs semaines maintenant, on dit le #93 intéressé par la Ducati satellite du team Gresini, où son frère n'a pour le moment pas de coéquipier pour la saison prochaine. Il refuse cependant de commenter les nombreuses spéculations sur le sujet et a rappelé samedi que sa réflexion lui appartenait.
"J'ai entendu ces commentaires, évidemment, mais personne n'est dans ma tête", a-t-il réagi, interrogé sur les propos de Paolo Ciabatti et Davide Tardozzi. "J'ai déjà dit lors du test de Misano que seulement une, deux ou trois personnes autour de moi savent ce que je pense. Je suis très intelligent, je sais ce dont j'ai besoin, je sais ce que je veux, et je ne cherche que ce qu'il y a de mieux, non seulement pour moi mais pour tout le monde."
Que signifie cette dernière précision ? "On forme une équipe, et quand on forme une équipe on n'est pas tout seul et il faut penser non seulement à soi mais à tout le monde, à Honda, à ce qu'on a fait, à où on se situe, à où on va arriver."
"Ce que je pense est dans ma tête mais une décision aussi importante ne se prend pas du jour au lendemain. C'est un processus", a-t-il ajouté. Et alors qu'approche le GP du Japon, où il retrouvera les terres de Honda et possiblement les plus hauts responsables de la marque, il a rappelé : "Avec le HRC, on travaille depuis le Mugello, beaucoup. On a déjà eu une très bonne réunion au Mugello ; une réunion importante, mais bonne. Puis en Autriche à nouveau, une réunion importante mais bonne. On essaye de construire le projet et de trouver la meilleure solution pour le projet et pour l'avenir, le mien et celui de Honda, pour essayer d'être meilleurs. C'est le principal objectif."
Une récompense "inattendue" au sprint
Sa troisième place au sprint de ce samedi réédite le meilleur résultat de Marc Márquez cette saison, obtenu précédemment lors de la toute première course de l'année, au Portugal. Si son week-end, et plus globalement celui de son équipe, s'était immédiatement bien engagé, sa prudence quant au niveau réel de sa machine ne lui permettait pas de s'imaginer si haut placé à l'arrivée. Cela a donc été pour lui "une journée inattendue", mais qui a enfin redonné un peu le sourire au clan Honda.
"J'étais très concentré avant la course mais je ne m'attendais pas à être sur le podium. Je m'attendais au mieux à être dans le top 5. Mais j'ai pu tirer profit de la faute de Marini, qui a affecté Bezzecchi", a-t-il expliqué au site officiel du MotoGP.
Marc Márquez a pris beaucoup plus de risques que d'habitude.
"Je me suis trouvé en bonne position après le premier virage parce qu'avec la faute de Marini, Bezzecchi a été hors-jeu donc et deux pilotes qui étaient plus rapides que moi sont sortis, et je savais aussi que Binder partait derrière. J'ai vu mon opportunité et j'ai pris d'énormes risques dans les cinq derniers tours. J'ai piloté comme si c'étaient des qualifs, en poussant sur l'avant. Quand j'ai fini la course, je me suis dit que j'avais eu un très gros risque de chute mais peu importe."
Alors qu'il limite volontairement sa prise de risque depuis sa série de chutes et de blessures en juin, Márquez a cette fois voulu tenter le tout pour le tout, en voyant la récompense à sa portée. "Je me suis dit que c'était peut-être possible, alors j'ai poussé fort et j'ai pris des risques. Quand le podium est là... J'ai pris plus de risques que d'habitude, plus que sur les dernières courses. Mais ça n'est pas comme ça qu'il faudra piloter demain. Ce n'était que la course sprint, mais cette année il faut qu'on savoure tous ces moments."
J'ai vu mon opportunité et j'ai pris d'énormes risques dans les cinq derniers tours.
Marc Márquez
"Ça a été une bonne journée, demain ce sera plus difficile. Mais sur cette piste, il semble que Joan aussi pilote bien. C'est important, et ça l'est encore plus car avec cette carcasse [de pneu] plus dure à l'arrière, normalement, j'ai beaucoup de mal, or ici j'ai pu changer un peu mon style de pilotage pour piloter d'une manière qui n'est pas vraiment la mienne, de façon très douce avec juste quelques glissades."
Ce résultat est-il une façon de rappeler à tout le monde sa valeur de pilote ? "Hmm… C'est bien d'être là, mais de là à rappeler à tout le monde… J'ai toujours confiance en moi, je sais ce que je peux faire. Je sais que je n'ai pas oublié comment piloter une moto, j'ai juste besoin de temps et que le moment arrive." Laissera-t-il ce temps à Honda ? Cela reste toute la question.
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