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Pramac Yamaha face au choix de ses pilotes, Miller à nouveau en lice ?

Rookie ou pilote d'expérience ? Le choix du line-up de son équipe satellite sera révélateur de la détermination avec laquelle Yamaha appréhende son retour au premier plan.

Jack Miller, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Que les officialisations en aient été faites ou non, toutes les places sont à présent attribuées sur la grille MotoGP 2025. Toutes, sauf une, et c'est dans le futur stand Pramac Yamaha qu'elle se trouve.

Si dominatrice il y a encore quelques années, la marque japonaise espère sortir de l'ornière dans laquelle elle s'est empêtrée en retrouvant l'an prochain une équipe satellite, après deux années durant lesquelles les seules M1 vues en piste ont été celles des pilotes d'usine. Une fois RNF parti chez Aprilia, Yamaha a tenté en vain d'attirer VR46, avant de finalement saisir l'opportunité qui s'est présentée au printemps dans le contexte de désaccords entre Pramac et Ducati.

Fin juin, l'accord tant attendu était annoncé, et il s'agit à présent de préparer ce nouveau chapitre, si important dans le vaste travail de remontée entrepris par Iwata afin d'oublier au plus vite la baisse de performances qui met à mal l'image de la marque.

"C'est notre équipe partenaire. Yamaha fournit les motos et les pilotes. C'est nous qui allons les choisir, mais nous allons évidemment nous mettre d'accord selon les intérêts et les préoccupations de Pramac", a déclaré un responsable de Yamaha à Silverstone, interrogé par Motorsport.com pour savoir qui déciderait de l'identité des pilotes Pramac.

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À ce stade, Yamaha a pu explorer plusieurs options, l'identité des pilotes devant être en lien avec les intentions portées par le projet, en fonction du degré d'expérience ou de la nationalité de ceux qui seront finalement choisis.

"Le premier scénario était de faire venir un pilote expérimenté et un jeune pilote, un rookie", nous explique ce responsable. Le pilote expérimenté n'est autre que Miguel Oliveira, dont l'arrivée ne fait désormais plus de doute, et le rookie pouvant l'accompagner aurait été, en premier choix, Sergio García, et en second choix, Alonso López, tous deux actuellement en Moto2.

"La deuxième possibilité était d'engager deux pilotes expérimentés, qui ont une connaissance de la catégorie, afin d'aider à développer la moto plus rapidement", poursuit notre source. Seulement, Motorsport.com comprend qu'aucun de ces deux scénarios ne va finalement se concrétiser, d'autres voies ayant depuis été explorées.

Notre source de poursuivre : "Après avoir parlé avec Pramac, nous avons évalué la possibilité d'un jeune pilote italien, pour des raisons de sensibilité avec les sponsors." C'est alors que la candidature de Tony Arbolino a pris de l'envergure, correspondant aux souhaits de Prima, sponsor-titre de l'équipe de Paolo Campinoti, tout en étant adoubé par Fabio Quartararo.

Un choix témoignant d'une volonté de développement ?

Et puis, pendant le week-end de Silverstone, le nom de Jack Miller a de nouveau circulé. Jeudi, à son arrivée sur place, l'Australien affirmait que son téléphone ne sonnait pas. "Il est évident que toutes les bonnes choses ont une fin, mais les choses qui se terminent quand ce n'est pas à votre convenance, et surtout avec ce que j'ai donné dans le championnat et ce que j'ai l'impression de devoir donner au championnat, c'est difficile", a-t-il expliqué, tirant la sonnette d'alarme alors qu'il est le seul Australien dans un championnat qui s'efforce d'encourager la diversité des nationalités.

L'appel à l'aide de Miller est parvenu aux bonnes oreilles et, trois jours plus tard, le pilote de Townsville retrouvait l'hospitality de Pramac, en compagnie de son manager, Aki Ajo, et d'un membre du département commercial du championnat. Si rien n'a filtré de cette réunion, les informations de Motorsport.com laissent penser que Miller fait à nouveau figure de réelle option pour piloter une des deux M1 de l'équipe italienne, qu'il connaît bien pour y avoir couru trois ans sur la Ducati satellite.

Jack Miller y Aki Ajo salen del hospitality de Pramac el domingo en Silverstone

Jack Miller et son manager Aki Ajo sont passés par l'hospitality Pramac, dimanche à Silverstone.

Photo de: Motorsport.com

Désormais, la question est de savoir quelle est l'intention de fond de Yamaha. S'agit-il d'accompagner l'ascension d'un jeune pilote ou de réunir un groupe expérimenté pour démultiplier les efforts de développement ?

Si Yamaha vient à la rescousse de Miller uniquement en raison de pressions extérieures, cela jettera de sérieux doutes sur le projet d'ensemble. À l'heure où le MotoGP s'apprête à passer sous contrôle de Liberty Media, garder un pilote sur la base de son passeport conduirait à la conclusion que le nouveau propriétaire du championnat s'attache à la diversité de la grille peut-être plus qu'au reste.

Mais s'ils sont les seuls représentants de leur pays respectif en MotoGP, les rendant d'autant plus intéressants d'un point de vue marketing, Oliveira et Miller ont aussi l'avantage de connaître le métier. Avec un tel duo, Pramac se retrouverait même avec deux pilotes au profil similaire : tous deux ont le même âge (29 ans), une expérience comparable (14 ans en Grand Prix, avec dix ans de MotoGP pour Miller et six pour Oliveira), de même que leur nombre de victoires (quatre pour l'Australien et cinq pour le Portugais) et ils ont l'expérience d'être passés par des équipes d'usine.

Malgré ces similarités, si Yamaha estime que Miller est la bonne solution pour seconder Oliveira ainsi que le duo Quartararo-Rins de l'équipe d'usine, il est tout à fait logique de conclure l'affaire et de valider ce binôme, assurément solide en termes d'expérience et de potentiel. Indépendamment des intérêts extra-sportifs, cela donnerait aussi, et surtout, une indication claire quant à la détermination du constructeur à faire du développement de sa moto sa priorité.

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