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Transferts : où en sont les contrats MotoGP ?

Alors que le MotoGP entame sa saison européenne, de nombreux pilotes ignorent encore avec quelle équipe ils courront l'année prochaine. Voici un tour d'horizon des situations contractuelles connues.

Toutes les MotoGP alignées sur la piste

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ces dernières années nous avaient habitués à des annonces très précoces, mais le marché des transferts 2022 tranche avec ce rythme. Alors que de très nombreux pilotes sont sous contrat uniquement jusqu'à la fin de la saison en cours, rares ont été les annonces jusqu'à présent. Certains noms très en vue entament même tout juste les discussions.

Les rares à être sereins sont Marc Márquez, qui dès février 2020 s'est engagé avec Honda jusqu'en 2024 inclus. Brad Binder s'est ensuite aligné sur cette durée de contrat lorsqu'il a été reconduit par KTM l'an dernier, puis ce fut Pecco Bagnaia, prolongé par Ducati il y a deux mois.

Franco Morbidelli disposait lui aussi d'une vision à moyen terme lorsqu'il a entamé cette saison, puisqu'il est engagé avec Yamaha jusqu'en 2023. Bien qu'il soit difficile de connaître les détails de certains contrats, notamment du fait des clauses qu'ils contiennent, on estime que Raúl Fernandez (KTM) et Marco Bezzecchi (VR46 Ducati) sont eux aussi liés jusqu'en 2023 inclus.

Voilà qui laisse potentiellement 18 places à pourvoir sur les 24 que propose actuellement le MotoGP !

Le plateau MotoGP 2022

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Ducati

Jack Miller occupe une place particulièrement enviée. Arrivé dans l'équipe officielle Ducati l'an dernier, il s'est fait griller la politesse par son coéquipier, Pecco Bagnaia, lorsque celui-ci a apposé sa signature pendant l'hiver sur une prolongation de son contrat. Habitué aux accords d'un an seulement, le pilote australien doit gérer comme il le peut la pression qui accompagne sa situation, d'autant que le début de championnat de Ducati n'a pas été aisé. Pragmatique, il s'est déjà dit ouvert à l'idée d'éventuellement retourner chez Pramac.

Dans les autres équipes du groupe, quelques jeunes pilotes frappent à la porte avec impatience. Jorge Martín, notamment, est candidat à la promotion et ne s'en cache pas. Auteur l'an dernier d'une première saison remarquée malgré une grosse blessure, il a cependant manqué la victoire lors des quatre premiers Grands Prix de 2022. Ce n'est pas le cas d'Enea Bastianini, déjà vainqueur deux fois et qui s'est affirmé comme un redoutable concurrent.

Le Champion du monde Moto2 de 2020, actuellement en tête du classement général de la catégorie reine, s'est affirmé comme un outsider inattendu. Après avoir pris ses marques discrètement l'an dernier, il a fini la saison en trombe, décrochant plusieurs podiums au guidon d'une Ducati de 2019. Il bénéficie désormais d'une machine de l'an dernier avec laquelle il brille particulièrement, et a ramené le team Gresini au sommet. Jusqu'où ira-t-il ?

Enea Bastianini, Gresini Racing MotoGP

Enea Bastianini prêt à devancer tout le monde chez Ducati ?

Comme Martín, Johann Zarco pilote une GP22 au sein du team Pramac. Le Français aurait pu nourrir les mêmes ambitions que son coéquipier, cependant il a déjà clarifié qu'il souhaite rester dans son équipe actuelle afin d'y poursuivre une adaptation à la Ducati encore incomplète. Le patron du team Pramac a lui aussi émis le souhait de le garder, mais il faudra pour cela la validation de Ducati.

Les autres pilotes du groupe devront vraisemblablement attendre que les profils les plus importants clarifient leur avenir avant de savoir de quoi le leur sera fait.

Yamaha

Si Ducati a le plus grand nombre de pilotes sur la grille, il ne s'agit assurément pas du constructeur dont les effectifs sont les plus incertains au-delà de 2022. Chez Yamaha, un seul pilote est sous contrat pour 2023 (Franco Morbidelli) et tous les regards sont braqués sur son coéquipier, Fabio Quartararo. Prolonger le champion en titre est la priorité ouvertement affichée par la marque, pourtant celui-ci se fait désirer.

Dès la fin de saison dernière, alors que Ducati prenait le pouvoir, Quartararo appelait à des améliorations notables côté moteur. Déçu de ce qu'Iwata a pu proposer au sortir de la trêve hivernale, le Niçois n'a pas caché être ouvert à ce que pourrait lui proposer la concurrence et, en marge du dernier Grand Prix, son manager a confirmé que des discussions sont en cours. On n'en saura pas plus pour le moment, si ce n'est que Fabio Quartararo souhaite étudier avec attention ses différentes options et espère prendre une décision avant l'été.

Dans l'équipe satellite Yamaha, la situation est on ne peut plus floue pour le moment, et avant toute chose car la marque devra étudier en juin si elle prolonge ou non son partenariat avec le team RNF. Si tel est le cas, il faudra préciser avec quels pilotes. Andrea Dovizioso se trouve indéniablement en difficulté, tandis que son coéquipier Darryn Binder réalise des débuts en MotoGP plutôt sages alors qu'il a fait le saut directement depuis le Moto3.

Suzuki

Le prédécesseur de Quartararo au championnat, Joan Mir, n'a lui non plus toujours pas confirmé qu'il resterait chez Suzuki. Comme dans le cas du Français avec Yamaha, il s'agit du seul constructeur avec lequel le champion 2020 a couru en MotoGP jusqu'à présent, et lui aussi a fait entendre sa voix pour obtenir des évolutions. Les progrès ont cependant été sensibles cette saison et il s'est montré bien plus serein que Quartararo.

Suzuki a fait savoir sa volonté de conserver ses deux pilotes actuels, mais Álex Rins n'est pas plus assuré que son coéquipier de prolonger son contrat. Tous deux devaient de toute façon attendre l'entrée en poste d'un nouveau team manager, finalement arrivé pour le GP du Qatar, avant de véritablement entrer en discussion. Mais Rins le sait, il a manqué sa saison 2021 et doit obligatoirement se rattraper cette année pour avoir une chance de rester, car s'il ne convainc pas Quartararo pourrait être un remplaçant tout trouvé. Jusqu'à présent, c'est ce qu'il est parvenu à faire, étant l'un des deux seuls pilotes à être monté deux fois sur le podium en quatre courses.

Honda

Quartararo pourrait être tenté par Suzuki, mais aussi par Honda. Affaibli par les blessures de son champion Marc Márquez, le HRC sait qu'il doit pouvoir s'appuyer sur d'autres pilotes capables de gagner. C'est dans cette optique que le développement de la RC213V 2022 s'est voulu moins restrictif, répondant notamment aux goûts de Pol Espargaró.

Seulement, Espargaró est pointé du doigt à cause d'une victoire qui tarde quelque peu et les rumeurs vont bon train. Alberto Puig a défendu son pilote avec véhémence en début d'année lorsqu'on disait Honda en discussion avec Joan Mir pour le remplacer. Désormais, c'est le nom de Fabio Quartararo qui circule, mais toujours sans confirmation du fondement que peuvent avoir ces spéculations.

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Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo

Dans l'équipe satellite du HRC, tout est là aussi à clarifier. Au vu de ses performances et de son expérience, Takaaki Nakagami pourrait être en danger, alors que de jeunes pilotes japonais frappent désormais à la porte de la catégorie reine, possiblement intéressants pour incarner le sponsoring dont a besoin le team LCR.

KTM

Plus que n'importe quelle autre marque, KTM souhaite privilégier la promotion interne de ses pilotes à tous les échelons de son Academy, puis écrire avec eux une histoire durable. Brad Binder est d'ores et déjà engagé pour deux autres saisons, ce que son coéquipier Miguel Oliveira devrait également faire, sauf surprise. De même, les actuels pilotes Tech3 sont choyés par Mattighofen et particulièrement la pépite Raúl Fernandez. Attention cependant aux clauses des contrats, qui laissent un certain flou sur les options pouvant être activées et les places que pourraient occuper les différents pilotes.

Aprilia

Les souhaits de Noale sont limpides : l'équipe italienne souhaite conserver ses deux pilotes actuels, son "capitaine" Aleix Espargaró et sa recrue de luxe Maverick Viñales. Les pilotes ont le même désir, Espargaró ayant même émis le souhait de prolonger sa carrière pour deux autres années alors qu'il était proche de la retraite il y a encore peu de temps. Mais encore faut-il s'entendre sur les termes : le #41 a admis être triste des premières discussions menées avec Aprilia en vue de la reconduction de son contrat, espérant sans doute une plus grande revalorisation de ses émoluments après sa victoire en Argentine.

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