Comment les équipes se préparent pour un X-Prix en Extreme E
Les épreuves d'Extreme E se tiennent dans des lieux uniques, du désert saoudien aux rives glacées du Groenland. Pour les participants à cette discipline tout-terrain 100% électrique, les préparatifs n'en sont que plus complexes.
Contrairement à des épreuves plus conventionnelles sur circuit ou en rallye, les équipes n'ont aucune expérience ni aucune donnée antérieure avant de se rendre sur les lieux des compétitions d'Extreme E. Certains territoires, comme le Groenland, n'avaient jamais accueilli de sports mécaniques auparavant. Et sans essais préparatoires, les concurrents ne peuvent même pas tenter de reproduire les conditions auxquelles ils seront confrontés.
"Pour cette toute première saison, il est difficile d'établir une préparation précise car nous apprenons tous au fur et à mesure", explique Xavi Serra, directeur du développement technique pour Abt Cupra Racing. Son équipe est actuellement cinquième du championnat Extreme E, après la deuxième place décrochée à l'Island X-Prix par Jutta Kleinschmidt et Mattias Ekström.
"Cependant, nous procédons à une évaluation avant chaque épreuve, en commençant par le format de course en lui-même et ses modifications sportives par rapport à la précédente, puis avec les horaires des séances du vendredi au dimanche, les prévisions météo, les évolutions techniques et le type de terrain supposé."
Toutes les équipes font rouler la même base de voiture, l'Odyssey 21 totalement électrique. La réglementation autorise en revanche d'en modifier la carrosserie, notamment pour mieux identifier une marque ou un constructeur, comme Cupra l'a fait pour préfigurer son futur SUV électrique, le Tavascan.
Les voitures sont acheminées sur les différentes épreuves par la mer et, conformément à l'objectif du championnat qui est ne laisser aucune empreinte sur l'environnement, les essais de pré-saison sont impossibles. Avant chaque week-end d'X-Prix, les équipes reçoivent des informations limitées, ce qui rend déterminante la brève opportunité de faire des reconnaissances lorsqu'elles arrivent sur les lieux.
"Comme les voitures vont d'une manche à l'autre à bord du Sainte-Hélène, il n'y a eu aucune possibilité de faire des essais entre les quatre premières manches", confirme Serra. "Plus qu'une simulation avant l'épreuve, nous menons autant d'analyses que possible après chaque manche pour consolider les acquis et être mieux préparés afin d'augmenter progressivement notre niveau de performance au fil de la saison."
"Les informations que nous recevons en amont sont assez limitées et arrivent très peu de temps avant l'épreuve, donc les reconnaissances sont primordiales et nous devons être bien préparés. Les ingénieurs et les pilotes doivent se concentrer et tirer le meilleur parti du peu de temps disponible pour évaluer la piste pendant les reconnaissances."
Les premiers champions d'Extreme E seront sacrés lors du Jurassic X-Prix, au Royaume-Uni, le week-end des 18 et 19 décembre.
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