Fernandes regrette que la réduction des coûts ait “foiré”
À l'époque où Caterham (alors Lotus) avait fait son arrivée en Formule 1, fin 2009, une réduction drastique des budgets était promise par Max Mosley, alors président de la FIA
À l'époque où Caterham (alors Lotus) avait fait son arrivée en Formule 1, fin 2009, une réduction drastique des budgets était promise par Max Mosley, alors président de la FIA.
La mesure, qui prévoyait des budgets plafonnés à moins de cinquante millions d'euros, n'entra pas en vigueur, mais Lotus Racing fit tout de même ses débuts en Formule 1, tout comme Virgin et HRT. Les trois équipes se retrouvèrent ainsi à la traîne au niveau financier, au grand dam de Tony Fernandes, président du groupe Caterham.
“On m'a promis un sport où il y aurait moins d'argent et je pense que un échec pour la Formule 1”, déplore Fernandes. “Aucun coût n'a baissé, tout est devenu plus cher. Je ne suis pas sûr du bénéfice que l'on en tire, pour être honnête”.
“C'est de plus en plus dur, et la F1 est dans une période où il y a d'un côté les riches, d'un autre les pauvres”, poursuit-il. “L'homme est un loup pour l'homme dans la F1 actuelle, mais ça ne peut pas durer, car c'est une approche à court-terme. Si la Formule 1 cesse d'exister, quel intérêt ?”
En effet, de nombreuses discussions ont eu lieu concernant la réduction des coûts au sein de la FOTA, mais chaque équipe défendant ses intérêts, il n'y eut jamais d'aboutissant concret. La situation est telle que de nos jours, même les meilleures équipes sont en difficulté, à l'image de Lotus.
“Je pense que les équipes ont tout fait foirer. Nous étions un groupe appelé la FOTA, et nous avons essayé de nous escroquer les uns les autres, donc nous sommes les seuls responsables. En affaires, les gens essaient de gagner le plus d'argent possible, et nous n'avons pas agi différemment”, reconnaît Fernandes, qui a toutefois admis à demi-mot, lors de la conférence de presse de la FIA, que les équipes de pointe s'étaient montrées particulièrement peu coopératives lors de ces négociations. “Les équipes ont manqué une opportunité, mais en fin de compte, ceux qui gèrent le sport doivent prendre conscience de ce qui se passe, pour la santé de la Formule 1”.
“Financièrement, c'est de la folie d'entretenir une équipe de F1 en ces temps où l'économie n'est pas stable. Combien de nouveaux sponsors sont arrivés en Formule 1 lors des dernières années ? Si l'on revient à l'époque où je la regardais à la télé, il y avait des stickers à gogo et tout le monde se battait pour être sponsor. Mais la réalité fait mal, et il faut penser au long-terme un peu plus que maintenant”, conclut l'homme d'affaires malaisien.
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