Les notes du Grand Prix d'Azerbaïdjan 2023
Après le Grand Prix d'Azerbaïdjan, quatrième manche de la saison 2023, nous avons attribué les notes suivantes aux pilotes.
Les lauriers pour Sergio Pérez
Note : 10
Triompher dans les rues de Bakou n'est pas une chose aisée, il suffit de jeter un œil sur les statistiques pour le comprendre : depuis 2016 et le tout premier Grand Prix d'Azerbaïdjan (alors connu sous le nom de Grand Prix d'Europe), chaque édition a connu un vainqueur différent. Enfin, c'était le cas avant ce week-end puisque Sergio Pérez est entré dans l'Histoire en devenant le premier pilote à s'imposer à plus d'une reprise dans les rues de Bakou.
Si sa première victoire, en 2021, a été en quelque sorte "offerte" par Max Verstappen via sa spectaculaire crevaison, le Mexicain est allé chercher comme un grand sa victoire ce dimanche. Déjà victorieux lors du sprint de samedi, il a profité de la supériorité de sa machine face à celle du poleman Charles Leclerc pour le dépasser dans les premiers tours et prendre en chasse son coéquipier. Bien que le timing de l'intervention du Safety Car l'ait aidé à prendre les commandes, son rythme en début de course l'emmenait doucement mais sûrement dans la zone DRS de Verstappen. Une fois devant lui, le Mexicain a tout donné, littéralement, en flirtant à plusieurs reprises avec les murs pour garder Verstappen à bonne distance. Pérez mérite totalement sa victoire et renforce davantage sa réputation de maître des circuits urbains.
Sergio Perez, Red Bull Racing, vainqueur, arrive dans le parc fermé
Le bonnet d'âne pour Nyck de Vries
Note : 0
À l'inverse, Nyck de Vries a connu un week-end cataclysmique en Azerbaïdjan. Déjà en difficulté lors des épreuves précédentes, le Néerlandais a une fois de plus brillé par sa médiocrité à Bakou. Dans le mur lors de la première phase des qualifications, ce qui l'a contraint à prendre le départ du GP en dernière ligne, De Vries a une fois de plus fini lanterne rouge du shootout après une excursion dans l'échappatoire du virage 3, le même qui l'avait piégé la veille.
Le pilote AlphaTauri n'avait toutefois pas fini de souffrir puisqu'au moment de la course du dimanche, il a percuté un autre mur, celui du virage 5, alors qu'il était en bataille avec les Alfa Romeo. Non seulement sa course s'est arrêtée là mais l'incident a également fait sortir le Safety Car, ce qui a impacté la course de Max Verstappen et Lewis Hamilton... Compte tenu de la légendaire absence de patience des dirigeants d'AlphaTauri, De Vries a du souci à se faire quant à son avenir en F1.
Des commissaires s'occupent de la voiture de Nyck de Vries, AlphaTauri AT04
Max Verstappen
Note : 10
Si nous donnons la note parfaite à Pérez, alors il faut faire de même pour Verstappen. Les deux pilotes Red Bull ont joué les équilibristes en course en s'approchant le plus possible des murs de Bakou, l'un essayant de rattraper son coéquipier et l'autre essayant de le fuir. Le rôle du chasseur endossé par Verstappen malgré lui, en raison d'un arrêt au stand quelques instants avant la sortie du Safety Car, ne lui a pas vraiment réussi puisqu'il termine deuxième de cette course, mais sa prestation a été tout aussi sublime que celle du Mexicain.
Charles Leclerc
Note : 10
Avec un matériel inférieur à celui de Verstappen et Pérez, Charles Leclerc est toute de même parvenu à signer deux pole positions, celle du sprint et celle du GP, à chaque fois avec une nette avance sur ses adversaires. Il faut dire que le circuit de Bakou est l'un de ceux mettant le mieux en valeur le talent du Monégasque (Leclerc est plus de fois en pole qu'aux positions 2 à 20 en Azerbaïdjan). En course, il était toutefois clair que le talent seul n'allait pas suffire à contenir les Red Bull sur une plus longue distance, une troisième place était alors le meilleur résultat qu'il pouvait espérer, et c'est ce qu'il a obtenu. Pas mal pour le premier podium Ferrari de la saison.
Fernando Alonso
Note : 10
Telle l'École des fans, nous distribuons les 10/10 aux pilotes. Plus sérieusement, le top 4 de ce Grand Prix d'Azerbaïdjan a été tellement performant qu'il est impossible de le départager au moment de les noter. Alonso mérite son 10 pour sa performance lors de deux séances de qualifications en dépit d'un DRS défectueux, son esprit d'équipe en course pour aider Lance Stroll et, surtout, son pilotage toujours aussi affûté. En profitant de l'intervention du Safety Car pour se défaire de Hamilton, le double Champion du monde a surpris Sainz à la relance de la course pour prendre la quatrième place. Une fois devant le #55, il s'est envolé avec Leclerc et a poursuivi le Monégasque jusqu'à la ligne d'arrivée, sans réussir à suffisamment se rapprocher pour tenter un dépassement. Sa série de podiums s'arrête ici mais compte tenu des difficultés du week-end et du pilotage brillant des trois pilotes devant lui, Alonso n'a pas à rougir de sa prestation.
Fernando Alonso, Aston Martin AMR23, Carlos Sainz, Ferrari SF-23
Carlos Sainz
Note : 4
La note peut sembler injuste, pourtant l'on ne peut pas vraiment dire que Carlos Sainz mérite plus. Avec huit dixièmes de retard sur son coéquipier en qualifications puis une demi-seconde lors du shootout, l'Espagnol a frôlé la faute professionnelle. S'étant fait "endormir" par Fernando Alonso en début de course, Sainz n'a même pas été en mesure de suivre le rythme imposé par son compatriote, qui a franchi la ligne d'arrivée 23 secondes avant lui. Même Lewis Hamilton, dont la Mercedes était clairement moins fringante qu'à Melbourne, a pu l'inquiéter jusqu'au tout dernier tour.
Lewis Hamilton
Note : 9
Dans un week-end où Mercedes n'était pas vraiment au rendez-vous, Hamilton a pu sauver les meubles. Peut-être que le septuple Champion du monde aurait pu prétendre à la quatrième place sans un arrêt juste avant le Safety Car, qui lui a fait perdre cinq positions.
Lance Stroll
Note : 7
Stroll a été un peu moins combatif que son coéquipier mais le Canadien continue de récolter de précieux points pour Aston Martin dans sa lutte avec Ferrari et Mercedes au championnat. Le #18 s'est cependant rendu coupable d'une sortie de piste au virage 16, ce qui a permis à Hamilton de le dépasser.
George Russell
Note : 7
Russell aura au moins la satisfaction d'avoir vu le drapeau à damier, contrairement au GP d'Australie, mais le Britannique n'était pas dans son meilleur week-end. Éliminé en Q2 vendredi, il a dû composer avec un départ en sixième ligne dimanche et, de son propre aveu, a connu une "relance de merde" après le SC, lors de laquelle il est passé de la cinquième à la huitième place.
Arrêt au stand de George Russell, Mercedes F1 W14
Lando Norris
Note : 8
Malheureux avec le timing du Safety Car, Norris a passé la quasi totalité de sa course à observer l'aileron arrière et le diffuseur de la Haas de Hülkenberg. Son véritable rythme en course reste donc un mystère, mais vendredi et samedi, le Britannique a répondu présent avec deux Q3.
Yuki Tsunoda
Note : 8
Tsunoda a vécu le même week-end que Norris : très performant en qualifications, le Japonais a connu sa première Q3 depuis le Grand Prix de Singapour 2022 et a de nouveau décroché un point au terme de la course. Des points, il en marque beaucoup également auprès d'AlphaTauri, qui dispose de nombreux talents dans les catégories juniors.
Oscar Piastri
Note : 8
Malade, Oscar Piastri a pourtant terminé dixième d'une course à Bakou, malheureusement ce ne fut pas la bonne : puisque le sprint ne récompense que le top 8, la performance de l'Australien est quelque peu passée inaperçue. Rebelote le dimanche, avec une onzième place, à seulement trois secondes de Yuki Tsunoda et six de Lando Norris, en pleine forme. L'on doit saluer la détermination du rookie, qui monte en puissance au fil des épreuves.
Oscar Piastri, McLaren, sur la grille
Alexander Albon
Note : 8
Encore une excellente prestation d'Albon, qui n'est malheureusement pas récompensé par les points. Comme c'était le cas pour Ferrari, sa Williams était très compétitive sur un tour mais pas assez sur une plus longue distance.
Kevin Magnussen
Note : 5
Il est probable que son contact avec Bottas au départ ait endommagé son aileron avant et ainsi nui à l'équilibre de sa monoplace, car Magnussen a énormément souffert lors de cette course. L'on a souvent vu le Danois à la limite de la perte d'adhérence ou du choc contre l'un des nombreux murs de Bakou.
Pierre Gasly
Note : 4
Avec son problème moteur en EL1 et son accident en qualifications, Pierre Gasly était le pilote le moins préparé pour ce Grand Prix d'Azerbaïdjan. Le Français, sans passer par la case pénalité en changeant ses réglages, est tout de même parvenu à rallier l'arrivée devant son coéquipier (qui certes partait des stands et était sur une stratégie alternative), et ce en dépit d'un arrêt supplémentaire à la mi-course.
Esteban Ocon
Note : 6
Pari perdant pour Esteban Ocon, qui n'a pourtant pas démérité en Azerbaïdjan. Malgré un roulage limité en EL1 et deux départs depuis la voie des stands, le pilote Alpine a montré qu'il avait le rythme pour se mêler à la lutte en milieu de grille, en témoigne ses 36 tours bouclés à la neuvième position et son impressionnant relais de 50 tours en pneus durs.
Esteban Ocon, Alpine A523
Logan Sargeant
Note : 6
Absent du sprint en raison d'un accident lors du shootout, Sargeant était légèrement handicapé par rapport à ses pairs au moment de s'aligner sur la grille pour le Grand Prix de dimanche. Bloqué dans le train mené par Zhou, l'Américain a perdu le contact avec son coéquipier et s'est classé à 12 secondes de ce dernier.
Nico Hülkenberg
Note : 5
Comme Ocon, Hülkenberg a tenté le pari des durs et n'a pas été récompensé. L'Allemand a cependant eu plus de difficultés à gérer la dégradation de ses gommes que son adversaire, ce qui l'a fait chuter au classement en fin d'épreuve, avant son arrêt obligatoire.
Valtteri Bottas
Note : 3
Nouveau Grand Prix inquiétant pour Bottas, qui a certes perdu énormément de positions au départ en raison d'un contact avec une Haas au deuxième virage dont il n'était pas responsable. Mais au-delà de cet incident, on se demande qui est le vétéran et qui est l'apprenti dans cette équipe Alfa Romeo.
Zhou Guanyu
Note : 5
Éliminé en Q1 pour 20 millièmes de seconde, Zhou a pu se rattraper en course, d'abord au départ puis lors de l'intervention du Safety Car. Sa monoplace, sans aucun doute l'une des moins compétitives du plateau en ce début de saison, l'a empêché de progresser dans le classement, et l'a même contraint à l'abandon en fin de parcours, cependant il dominait nettement son coéquipier avant de regagner les stands.
Zhou Guanyu, Alfa Romeo C43
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