La Formule 1 en Russie - 21 tentatives pour en arriver là!
Le 12 octobre 2014, le premier Grand Prix de Russie de l'Histoire de la Formule 1 se tiendra à Sotchi, terrain des derniers Jeux Olympiques d'Hiver
Le 12 octobre 2014, le premier Grand Prix de Russie de l'Histoire de la Formule 1 se tiendra à Sotchi, terrain des derniers Jeux Olympiques d'Hiver. Habitué à obtenir (presque) tout ce qu'il veut, Bernie Ecclestone a dû attendre la fin de son règne à la tête de la Formule 1 pour qu'une course prenne place en ex-Union Soviétique. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer.
Dans les années 80, le Rideau de Fer était encore de mise mais cela n'empêcha pas Ecclestone de négocier un Grand Prix derrière celui-ci. Il eut un lot de consolation en 1986 lorsque la candidature de l'URSS tomba à l'eau puisqu'elle fit place à celle de la Hongrie sur le circuit du Hungaroring, à Budapest. S'il n'était pas le premier à accueillir la Formule 1 au delà du Rideau de Fer – le Grand Prix d'Allemagne en 1959 s'était déroulé sur le circuit de l'AVUS en Allemagne de l'Est... mais à Berlin Ouest – cela représentait une première étape concrète puisque Budapest conserva sa place au calendrier et devient un grand classique.
Il fallut attendre le début des années 2000 pour que cette Arlésienne revienne sur le devant de la scène après 21 tentatives de projets, selon le directeur de l'Office de Tourisme de Moscou ! Ecclestone annonça en 2001 un Grand Prix de Russie à Moscou pour la saison 2003 après la signature d'un contrat pour la construction d'un circuit sur l'île de Nagatino avec TWR, le groupe de Tom Walkinshaw alors patron de l'équipe Arrows.
Hermann Tilke était en charge du dessin du tracé parmi la demi-douzaine dont il eut la charge durant cette décennie. Les installations devaient pulluler, l'accès au circuit serait rapide et les hôtels nombreux. Contrairement aux circuits de Yeongam ou de Buddh, celui-ci n'allait pas sortir de terre au milieu de nulle part. Le tout avec la bénédiction de la FIA, de Moscou et de la fédération automobile locale semble t-il.
L'espoir fut hélas rapidement refroidi lorsque l'on se rendit compte que la nouvelle recueillait bien plus de suffrages dans le microcosme de la F1 que près du Kremlin... Le Grand Prix fut repoussé à 2004 après que les organisateurs et la mairie soient tombés en désaccord concernant le financement du projet, sans quoi les travaux ne pouvaient commencer. Ils ne commencèrent jamais...
Nullement découragé, c'est vers Saint-Pétersbourg qu'Ecclestone se tourna, sans davantage d'échos. Entre temps le Moyen-Orient avec Bahreïn et la Chine faisaient leur entrée au calendrier pour ne plus en sortir, tandis que la Turquie eut droit à sept éditions de 2005 à 2011 avant de subir le contre-coup du manque d'intérêt de la population locale pour la Formule 1. Dans le même temps, Vitaly Petrov se fit remarquer en GP2 et sa valise de roubles lui ouvrit les portes de la Formule 1 de 2010 à 2012, non sans signer un podium lors de la manche d'ouverture en Australie en 2011.
L'occasion n'était que trop belle pour renouer avec le grand Est, d'autant que celui-ci se préparait pour les Jeux Olympiques d'Hiver de 2014 tout en se portant candidat pour la Coupe du Monde de football 2018. La Formule 1 était un interlocuteur tout désigné, et l'opportunité de recycler le site de Sotchi se présenta alors. En 2010, le contrat fut signé pour organiser un Grand Prix dans le Caucase.
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