Le Team Duqueine vise le titre pour ses débuts en ELMS

Fondée en 2014 par Gilles Duqueine, la structure basée au pôle mécanique d’Alès a joué les premiers rôles lors de ces deux dernières saisons en GT Tour, où elle s’est régulièrement portée aux premiers rangs avec ses deux Ferrari F458 Italia GT3.

En 2016, alors que l’équipe conserve l’engagement d’une seule Ferrari en GT Tour, le Duqueine Engineering s’apprête dans le même temps à passer à l’échelon supérieur dans le championnat ELMS, où elle engagera deux Ligier JS P3. Alors que la première voiture sera confiée à David Hallyday, David Droux et Dino Lunardi, la seconde sera partagée par Maxime Pialat, Éric Clément et Romain Ianetta. Un challenge de taille pour Gilles Duqueine et Yann Belhomme, le directeur de l’écurie.

"Il est clair que l'ELMS constitue un championnat majeur, en pleine construction", a expliqué Yann Belhomme à Motorsport.com. "Qui plus est, nous abordons cette série avec deux voitures. C'est ambitieux, nous avions beaucoup de demandes, mais nous pensons également qu'il sera plus intéressant pour l'équipe de travailler avec deux voitures. Cela permettra un retour d'informations plus important, et de progresser plus rapidement. Mais il est clair que pour nous, il s'agira d'un step important".

Après à peine deux saisons d'existence, l'équipe gardoise accède ainsi à son premier championnat international, un but fixé dès la création de la structure. "C'est vrai que c'était notre objectif à la base, dès le lancement de l'écurie, on est même un an en avance par rapport à nos plans initiaux", continue Yann Belhomme, séduit par les nouveaux prototypes LMP3.

"Ce sont des voitures pointues, hyper bien développées. C'est un produit déjà très élaboré, qui sort à peine de l'usine mais qui est déjà performant. Les gens de OAK ont tapé fort. Il est normal que la catégorie rencontre un grand succès, c'est de bon augure pour le futur. De notre côté, nous n'avons eu que des retours positifs des pilotes lors des tests, même de ceux qui n'ont fait que du GT jusque-là. Il y aura beaucoup de voitures, ce sera du gros niveau, et c'est ce qui est intéressant et excitant".

Des objectifs élevés

Malgré son inexpérience des courses internationales, du championnat ELMS et de ses circuits en particulier, l'équipe Duqueine Engineering arrive avec de très hautes ambitions cette saison. "Cela peut paraître présomptueux ou arrogant, mais notre objectif est d'aller jouer le titre cette année, pour notre première saison dans la discipline", annonce Yann Belhomme. "Nous ferons tout pour cela".

Pour relever ce défi, l'équipe Duqueine Engineering s'est donné les moyens de réussir. "Pour la première fois depuis la création de l'équipe, deux ingénieurs travailleront à plein temps à l'atelier", poursuit Yann Belhomme. "Étant installés sur le pôle mécanique d'Alès, nous avons la possibilité de rouler tous les jours sur la piste. Le circuit d'Alès est un beau circuit, refait à neuf l'an passé, et homologué dans deux sens différents, avec deux configurations pour chaque sens, soit quatre configurations. Et nous sommes en train de monter un centre de formation doté d'un simulateur. Nous avons beaucoup investi pour monter une belle structure, et bien progresser".

À noter également que le Duqueine Enginering complètera sa présence en GT Tour en engageant également une Ligier JS P3 - les prototypes effectuant cette année leur arrivée dans ces meetings du championnat de France GT - avec au volant Nelson Panciatici, également pilote Alpine Signatech en WEC, mais aussi le patron Gilles Duqueine, et Aurélien Comte, vainqueur des deux dernières saisons de la Peugeot RCZ Racing Cup.

La Ferrari F458 Italia GT3 rescapée sera pour sa part confiée au trio Lonni Martins, Christophe Hamon et Christian Bottemanne, les trois pilotes étant associés l'an passé au sein du Sébastien Loeb Racing.