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L'Inde, un rendez-vous complexe pour les motoristes

Depuis le Grand Prix de Corée, Ricardo Penteado (chef motoriste de Renault Sport F1) et ses hommes n’ont pas chômé avant de revenir à Greater Noida pour le deuxième Grand Prix d’Inde de l’histoire

Depuis le Grand Prix de Corée, Ricardo Penteado (chef motoriste de Renault Sport F1) et ses hommes n’ont pas chômé avant de revenir à Greater Noida pour le deuxième Grand Prix d’Inde de l’histoire.

"Nous avons effectué notre habituel travail d’après course, entre autres le débriefing, et nous avons ensuite choisi et préparé les accessoires moteurs pour l’Inde et pour Abou Dhabi", explique le Brésilien. "Nous avons aussi réalisé nombre de simulations afin de déterminer les meilleurs rapports de boite en fonction du package aéro choisi pour cette course. Nous avons également vérifié les quatre moteurs qui seront utilisés pour les essais et pour la course en Inde. Par ailleurs, nous avons beaucoup travaillé au banc dynamique et fait énormément de calculs au bureau d’étude, avec simulation de cartographie, pour évaluer les échappements Coanda et en tirer le maximum."

Le Circuit International de Buddh est un tracé présentant une grande variété de virage et l’une des plus longues droites de la saison. Un défi supplémentaire pour les motoristes comme l’explique Penteado : "La réponse du moteur au niveau du couple doit être la plus proche possible de ce que le pilote demande, quel que soit le régime, le rapport enclenché, la position de l’accélérateur ou les G latéraux et verticaux.

Ainsi, le pilote n’est pas surpris par une arrivée de puissance supplémentaire qui pourrait engendrer un patinage des roues ou un manque de performance coûteux sur un tour. Nous appelons ce travail ‘cartographies moteurs usuelles’ et il commence au banc pendant l’intersaison en hiver. Il se poursuit course après course, y compris après chaque séance d’essais libres. Cela dit, il faut tenir compte de certaines variations dans les G pour ne pas avoir de chute de pression d’huile. Le Raidillon à Spa en fournit un bon exemple : l’huile peut flotter sur le haut et la pression d’essence peut tomber lorsqu’on roule très peu chargé. Le secteur 2 en Inde offre un effet similaire, l’essence passant d’un côté à l’autre pratiquement sans toucher le fond du réservoir."

L’an dernier, les motoristes redoutaient la présence de poussière dans l’air ambiant en Inde. Pourtant, il s’est rapidement avéré que le bloc moteur n’allait pas souffrir cette singulière particularité du tracé de Buddh.

"La saison dernière, nous avons utilisé des filtres à air type Dakar sur nos moteurs le vendredi parce que l’air ambiant était rempli de poussière. Mais une fois démontés, nous avons constaté qu’il n’y avait pas tant de sable à l’intérieur. Nous avons donc décidé de ne pas les utiliser pour les qualifications et pour la course afin de gagner en performance, puisqu’une meilleure filtration génère une efficacité volumétrique moindre. Après la course, nous étions plutôt satisfaits de notre choix. Nous pouvons toujours monter le système extrême, mais ce n’est pas à l’ordre du jour en ce moment."

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