Réduction des coûts : Todt et Boullier en désaccord
Depuis plusieurs mois, la réduction des coûts est au centre de toutes les discussions du petit monde de la Formule 1, dans un contexte où plusieurs équipes, en difficulté financière, pourraient quitter la catégorie reine du sport automobile à la fin de la saison
Depuis plusieurs mois, la réduction des coûts est au centre de toutes les discussions du petit monde de la Formule 1, dans un contexte où plusieurs équipes, en difficulté financière, pourraient quitter la catégorie reine du sport automobile à la fin de la saison.
Des budgets capés ont été envisagés par la Fédération Internationale de l’Automobile avec le soutien évident des petites équipes, mais le Groupe Stratégique étant composé aux deux tiers des grandes écuries et de représentants des droits commerciaux, la FIA n’a pas pu imposer cette mesure.
Les grandes équipes ont alors proposé un plan de simplification et de standardisation de certaines pièces techniques s’échelonnant de 2015 à 2017… ce qui n’impressionne pas Jean Todt outre mesure.
“Ce qui a été proposé ? C’est une blague”, a déclaré le président de la FIA sans prendre de gants. “Nous savons que les budgets se situent entre 70M€ et 300M€. Les propositions dont ils semblent se satisfaire réduiraient les budgets de moins de 2M€, ce qui est ridicule”.
“Quand nous parlons des coûts, nous devons parler de les réduire de 30-40%”, poursuit Todt. “Ensuite, nous serons plus à l’aise. Alors, que pouvons-nous faire ? J’ai des idées. J’en ai fait part, et je veux voir ce que les équipes en disent. Nous rencontrerons tout le monde, et avec espoir, ce sont des gens raisonnables, donc ils viendront avec des suggestions raisonnables”.
Néanmoins, tout le monde n’est pas d’accord avec Todt, à commencer par Éric Boullier, directeur de course de McLaren, qui désapprouve l’analyse du président de la FIA quant aux propositions techniques des grandes équipes.
“Des économies significatives peuvent être faites”, affirme Boullier, “si nous présentons de bonnes décisions techniques correspondant à la réglementation. L’un des problèmes est que si, par exemple, on veut geler le développement d’une partie de la voiture, cela pourrait ne pas avoir le même impact sur Red Bull et sur Marussia”.
“Je pense donc que c’est à ce sujet que Jean était peut-être un petit peu déçu, se rendant compte que certaines discussions pourraient avoir un grand impact sur la réduction des coûts de certaines équipes mais un impact beaucoup plus petit pour d’autres”, conclut le Français.
D’une certaine façon, rien ne change : la réduction des coûts reste un bras de fer opposant différents intérêts, et c'est à cause de ces confrontations que les discussions n'avancent pas. Est-il déjà trop tard ? Les équipes doivent trouver un accord avant le 30 juin pour que celui-ci soit voté à la majorité. Passée cette date, toute modification devra être votée à l'unanimité par les équipes, ce qui compliquerait davantage encore la situation.
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