Opinion
WEC Prologue

En bord de piste pour l'entrée de l'Endurance dans sa nouvelle ère

Pour la première fois dans la nouvelle ère du WEC, tous les acteurs majeurs sont réunis à Sebring, où le Prologue marque le coup d'envoi de quelque chose de très particulier. En bord de piste, les premières impressions durant la journée de samedi étaient à part.

#51 Ferrari AF Corse Ferrari 499P: Alessandro Pier Guidi, James Calado, Antonio Giovinazzi

Il est rare que je me trouve au premier virage dès le début de la première séance, que ce soit pour une course ou pour des essais. Et certainement pas lorsque ça commence à 8h45 du matin, au lendemain d'un voyage transatlantique. Mais tôt samedi matin, je n'imaginais pas d'autre endroit où me trouver que le premier virage du Sebring International Raceway.

J'étais là, avec le soleil dans les yeux et la boule au ventre. J'avais le même sentiment, quelque part au fond de moi, qu'au départ d'une course. C'est toujours la même chose, que je fasse un reportage sur une course d'endurance quelque part dans le monde, que j'écoute un Grand Prix à la radio ou que je sois à Brands Hatch pour une épreuve hivernale.

C'est une vague d'attente et d'excitation qui à la fois me tient en haleine et me donne la nausée. Il y a quelque chose d'addictif là-dedans, ce qui explique probablement pourquoi j'étais à mon endroit préféré du premier virage de Sebring avec dix bonnes minutes d'avance samedi.

Je savais que le coup d'envoi du Prologue du WEC à Sebring, qui précède la course de 1000 Miles qui ouvrira vendredi prochain la saison, n'allait pas déboucher sur quelque chose de particulièrement passionnant. La première séance du Prologue a davantage consisté en un enchaînement de tours qu'en une quête d'un chrono rapide.

Mais il était important pour moi d'être sur place pour observer les voitures grandeur nature. Il n'aurait pas été judicieux de rester en salle de presse ou de tourner en rond dans le paddock, carnet à la main, pour essayer de parler à un ou deux pilotes avant qu'ils ne se précipitent dans leur baquet.

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La nouvelle ère du WEC est enfin ouverte.

La nouvelle ère du WEC est enfin ouverte.

C'est le moment que j'attendais depuis ce jour où, à la veille des 24 Heures de Daytona 2020, avait été annoncée ce que l'on appelle désormais tous la convergence. Ce processus consistant à réunir deux règlements différents est la pierre angulaire de la nouvelle ère de l'Endurance qui s'ouvre devant nous. C'est ce qui explique pourquoi je suis allé voir les voitures de cinq grands constructeurs prendre la piste pour la première des quatre séances du Prologue, ainsi que deux voitures d'équipes que j'aime appeler les garagistes.

Le feu vert en bout de voie des stands à 8h45 a permis à toutes ces marques de prendre pour la première fois la piste ensemble. Porsche et Cadillac avaient déjà roulé ensemble, en janvier à Daytona mais aussi lors d'essais officiels auparavant.

Ici, ils ont été rejoints par leurs concurrents pour 2023 en WEC : Toyota, Ferrari et Peugeot, ainsi que Glickenhaus et Vanwall. Je voulais voir ça et l'entendre pour m'assurer que c'était bien vrai. Le processus pour y parvenir a été si long, jonché de tant de rebondissements, que ça semblait parfois irréel.

Lorsque j'ai vu passer deux Toyota, puis deux Porsche, une Peugeot, la Vanwall (j'ai dû attendre pour la une Ferrari, la Cadillac et la Glickenhaus), j'ai su que la nouvelle ère avait enfin commencé. Je n'ai plus besoin de me pincer pour croire que ça se produit vraiment, que l'on va voir 20 voitures ou plus se battre en WEC, et encore plus aux 24 Heures du Mans.

Porsche, Toyota, Ferrari, Cadillac, Peugeot, Glickenhaus and Vanwall will all do battle for the top honours

Porsche, Toyota, Ferrari, Cadillac, Peugeot, Glickenhaus et Vanwall vont tous se battre pour les honneurs.

Je n'étais pas seul à saisir l'importance de ce moment. Alors que je me penchais au grillage et que le temps passait en début de séance, Alexander Wurz est apparu, lui qui est présent à Sebring dans son rôle de conseiller spécial et ambassadeur de Toyota.

L'Autrichien a bien sûr marqué l'Endurance de son empreinte avec une carrière qui a pris fin il y a plus de six ans. Vainqueur des 24 Heures du Mans, il a aussi marqué l'histoire en remportant avec Peugeot lors de ses débuts avec Peugeot en 2010 les 12 Heures de Sebring, qui étaient alors une manche de l'American Le Mans Series.

Je suis heureux qu'un pilote d'Endurance de la trempe d'Alex soit venu à l'improviste au premier virage. Cela m'a conforté dans l'idée que j'étais au bon endroit pour ce moment important de l'histoire.

Alexander Wurz ne voulait pas non plus manquer ce moment d'histoire.

Alexander Wurz ne voulait pas non plus manquer ce moment d'histoire.

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