La F1 propose un compromis pour trois courses sprint en 2022

Les dirigeants de la Formule 1 tentent de trouver un compromis qui permettrait d'organiser trois courses sprint en 2022, alors que les débats autour des coûts engendrés patinent.

Valtteri Bottas, Mercedes W12, Max Verstappen, Red Bull Racing RB16B, Sergio Perez, Red Bull Racing RB16B, Carlos Sainz Jr., Ferrari SF21, et le reste du peloton au départ

La Formule 1 a testé l'an dernier un nouveau format de qualifications sprint, à trois reprises, et entendait l'élargir à six Grands Prix en 2022. L'objectif était d'introduire ce système à Bahreïn dès la première manche puis à Imola, à Montréal, au Red Bull Ring, à Zandvoort et à Interlagos. Cependant les discussions autour de ces épreuves sprint se sont heurtées à la résistance des écuries de pointe avec pour sujet central les compensations financières.

La F1 avait offert une compensation de 500 000 $ pour les cinq premières épreuves sprint, puis 150 000 $ pour chaque épreuve supplémentaire. Avec un plan à six courses sprint, cela constituait donc un total de 2,65 millions de dollars pour chacune des dix écuries. En revanche, contrairement à 2021, il n'y aura pas de possibilité supplémentaire de dépasser le plafonnement budgétaire en cas d'accident, un choix s'appuyant sur le constat des tests de l'an passé.

L'offre faite par Liberty Media, propriétaire de la Formule 1, a été bien accueillie par la majorité des écuries. Seulement les plus grandes structures s'y sont opposées, préférant une hausse du plafond budgétaire pour couvrir les coûts induits par les épreuves sprint. Une de ces équipes aurait même demandé à ce que le plafond soit relevé de plus de cinq millions de dollars, ce qui a provoqué récemment les critiques de Zak Brown, PDG de McLaren. "Une équipe en particulier voulait une augmentation du plafond budgétaire de 5 M$, ce qui était juste ridicule, sans faits rationnels pour le justifier", s'est-il emporté.

L'idée de rehausser le plafond budgétaire n'est soutenue que par les trois top teams, ce qui a conduit les négociations dans une impasse. Un changement du règlement nécessite en effet l'approbation d'au moins huit écuries.

Devant cette situation, et comme l'ont d'abord indiqué ce jeudi nos confrères d'Auto Motor und Sport, Liberty Media a fait une offre de compromis en ramenant à trois le nombre d'épreuves sprint organisées en 2022, au lieu de six. Cette proposition a été faite avant la prochaine réunion de la Commission F1, prévue le 14 février. Ni Liberty Media ni la FIA ni la majorité des écuries ne seraient prêts à voter une hausse du plafond budgétaire. Le projet de courses sprint pour 2022 dépend donc désormais d'un accord mutuel à trouver rapidement.

Si Red Bull, Mercedes et Ferrari ne soutiennent pas cette recherche d'un accord, il n'est pas exclu qu'aucune épreuve sprint ne figure au calendrier cette année. À l'inverse, si le compromis est acté, on ignore encore quels seront les trois circuits privilégiés pour accueillir ces formats de week-end particuliers.

Avec Jonathan Noble  

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