Courses sprint : ce qui change en 2022
Le format "Sprint" des week-ends de Grand Prix est reconduit cette saison en Formule 1, mais avec de légères différences par rapport à sa première saison l'an passé. Voici tout ce qu'il faut savoir sur les sprints version 2022, qui débuteront dès ce week-end à Imola.
Les sprints, c'est quoi ?
Il faut déjà noter que le nom officiel est désormais simplement "Sprint" et non plus "Qualifications Sprint", qui portait à confusion. Sur le principe, pas de changement : il s'agit toujours d'une course de 100 kilomètres organisée le samedi permettant de définir la grille de départ de la course du Grand Prix qui, elle, est disputée le dimanche sur une distance de 305 kilomètres.
L'objectif est de pimenter le déroulé classique des week-ends en ajoutant un peu de spectacle avec une seconde course. Les pilotes y disposent de deux trains de pneus chacun, mais aucun arrêt au stand n'est obligatoire, et des gommes pluie sont évidemment disponibles en cas de besoin.
Comment est définie la grille du sprint ?
Ce sont des qualifications classiques qui définissent la grille de départ. Comme l'an passé, celles-ci ont lieu le vendredi après-midi et il n'y a plus que deux séances d'essais libres : une le vendredi matin et une autre le samedi matin, d'une heure chacune. Les monoplaces évoluent sous le régime du Parc Fermé dès le début des qualifications, le vendredi après-midi.
Les pilotes et écuries vont-ils marquer des points ?
Oui ! L'enjeu des sprints n'est pas simplement de s'assurer une bonne position sur la grille de départ pour le dimanche mais également de marquer des points. Et cette saison, il y en a encore plus en jeu. En effet, l'année dernière seul le top 3 inscrivait 3-2-1 points. Cette année, ce sont les 8 premiers qui en marquent, selon le barème suivant : 8-7-6-5-4-3-2-1.
À qui la pole position ?
C'était un point de discussion l'an passé et c'est l'une des modifications pour cette année : la pole position lors de ces GP "sprint" est désormais officiellement attribuée au pilote qui signe le meilleur temps de la séance de qualifications du vendredi, et non plus à celui qui s'élance en tête de la course de dimanche. C'est une entorse majeure à la règle statistique qui veut que cette "position de pointe" ait jusqu'ici toujours été logiquement attribuée au pilote partant de la première place sur la grille, qu'importe le type de qualifications ou même son résultat en qualifications (des pilotes ont déjà été crédités de la pole position sans avoir signé le meilleur temps des qualifications, par exemple en cas de pénalité sur la grille du pilote qui avait réalisé le meilleur chrono).
Cela pourra donner des choses étonnantes car si le concurrent qui signe le meilleur temps des qualifications du vendredi abandonne en course sprint le samedi, il ne s'élancera pas de la première place sur la grille le dimanche mais sera tout de même considéré comme l'auteur de la pole position pour ce Grand Prix.
Et en cas d'accident lors du sprint, il se passe quoi ?
Cette question a été un point de crispation majeur à l'intersaison et a bien failli conduire à la disparition du format "sprint". Un compromis a été trouvé pour maintenir trois Grands Prix de ce type (contre six initialement souhaités par la F1) tout en tenant compte des nécessités et des risques pour les écuries face à la question du plafond budgétaire.
Ainsi, la réglementation dispose que toutes les écuries peuvent dépenser 150 000 dollars de plus par course sprint (donc 450 000 au total sur la saison), avec 100 000 dollars supplémentaires autorisés si l'une des voitures de l'écurie abandonne lors de la course sprint. De plus, en fonction des dégâts qui conduisent à l'abandon d'une des voitures, un ajustement supplémentaire du plafond budgétaire peut être effectué.
Les sprints, c'est quand et où ?
Les sprints apparaîtront lors de trois Grands Prix cette saison. D'abord au GP d'Émilie-Romagne à Imola ce week-end (22-24 avril), puis ensuite en Autriche au Red Bull Ring (8-10 juillet) et enfin au Brésil à Interlagos (11-13 novembre). Seule la manche brésilienne est reconduite sous ce format par rapport à 2021, puisque l'an passé les sprints avaient également eu lieu à Silverstone et à Monza.
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