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Exclu : Interview avec Sébastien Buemi avant Montréal

Sébastien Buemi a eu la gentillesse de répondre aux questions de ToileF1

Sébastien Buemi a eu la gentillesse de répondre aux questions de ToileF1.com (en partenariat avec nos amis Canadiens de l'émission LaChicaneF1) juste avant le Grand Prix du Canada qui débutera aujourd'hui avec les premiers essais libres.

Le pilote helvétique nous explique la façon dont Toro Rosso va aborder les essais libres en termes de réglages. Il nous parle aussi du nouveau train de vie de son équipe depuis qu'il n'y a plus de partenariat avec Red Bull Racing et enfin, il nous donne ses pronostics pour ce week-end.

- Bienvenue à Montréal. Tout d’abord je veux vous poser une question. Comment allez-vous aborder le set-up de la voiture pour le weekend ?


Nous allons partir dans une configuration où la voiture sera assez souple parce que c’est vrai que c’est un circuit avec de grosses accélérations et de gros freinages. Il est donc important d’avoir une voiture avec beaucoup d’adhérence et qui est bien stable à ces moments-là.

C’est pour ça qu’on ne part pas avec un réglage aussi poussé qu’à Monaco mais pas avec un réglage comme pour la Turquie, c’est un peu entre les deux.

- Comme vous n’avez jamais couru à Montréal, quel sera votre premier réflexe en arrivant sur la piste vendredi matin, que faites-vous habituellement pour vous familiariser avec un circuit sur lequel vous n’avez pas couru ?


On a la chance d’avoir un simulateur chez Red Bull en Angleterre, on y passe un jour ou deux pour vraiment rouler un maximum sur le circuit. Ensuite, on a une bonne idée des points de freinage, de la vitesse en courbe et du rapport de boîte à utiliser dans tel ou tel virage. Cela nous donne donc une bonne idée de ce à quoi s’attendre.

Ensuite, le mercredi ou le jeudi on fait un tour de piste à pied parce que c’est important avec les vibreurs qui sont vraiment difficiles à utiliser ici. Donc nous allons vraiment regarder dans le détail. On peut apprendre un peu mieux comment passer dans certains virages parce que c’est vrai qu’à 300 km/h, nous avons de la peine à voir les vibreurs.

- Les conditions de piste évolueront tout au long du weekend. Est-ce que c’est un petit peu dangereux ? Est-ce que c’est un facteur à considérer lorsque vous passerez le long du mur “Bonjour Québec” ou quelques champions se sont écrasés?


C’est vrai que le circuit de Montréal n’est pas un circuit où il y a des courses toute l’année donc, par conséquent, quand on arrive l’adhérence est très limitée et puis au fur et à mesure que les voitures roulent l’amélioration est très très grande. C’est-à-dire que l’on peut gagner 2 ou 3 secondes juste parce que la piste s’améliore d’un moment à l’autre du week-end donc il faut savoir, nous les pilotes, évoluer avec le circuit et aussi bien entendu avec les réglages.

On peut partir avec un réglage encore plus souple, encore plus pour trouver de l’adhérence au début et puis après aller sur un réglage plus normal en fonction du week-end. De plus, ils ont dû refaire l’asphalte dans certains virages donc il va vraiment falloir y aller dans les détails.

- Cette année pour STR, c’est un peu moins facile que l’année dernière. Vous ne pouvez plus profiter du châssis Red Bull comme les années précédentes. Quels sont les points que l’équipe doit améliorer pour améliorer la compétitivité de la voiture ?


Alors c’est vrai que nous avons beaucoup souffert de devoir mettre en place une équipe en partant quasiment de zéro. C’est-à-dire que l’on prenait les designs de la Red Bull et on les mettait sur notre voiture, on faisait un petit peu notre voiture en fonction de la leur mais maintenant ce n’est plus du tout le cas.

Maintenant nous devons avoir un CFD, nous devons avoir une soufflerie, nous devons réussir à tout faire travailler d’un coup en 3 mois. Nous avons dû tout changer et ça n’a pas été facile mais maintenant nous commençons à voir les premiers résultats de ce travail qui a été mis en place en novembre de l’année passée donc c’est vrai que nous avons de la peine à évoluer à la vitesse des gros teams donc pour le moment nous essayons vraiment de tout mettre en place le mieux possible pour obtenir des résultats et faire en sorte que les pièces que nous amenons maintenant aillent dans la bonne direction.

Ensuite, nous devons continuer a travailler dur pour réussir à aller au quota d'heures de soufflerie que l’on peut utiliser par semaine et le CFD. Nous avons des limites qui sont fixées par la FIA, on ne peut pas faire plus que tant d’heures et les autres teams sont depuis des années à cette limite mais nous, nous n’y sommes pas encore parce que nous n'avons pas encore tout mis en place et vraiment là nous essayons de travailler dur parce que nous savons que sur une voiture le plus important, c’est l’aérodynamique. Donc il faut travailler énormément sur ce côté de la voiture.

- Parlons maintenant du week-end qui arrive. Si vous aviez à conseiller un parieur ce week-end, vous mettriez vos billets sur quel pilote ?


Et bien c’est toujours un peu difficile à dire mais je pense que Vettel et Hamilton vont être très rapides, après c’est toujours difficile à dire si ça va être la Red Bull qui va être mieux que la McLaren. Mais ces deux écuries-là sont au-dessus du lot. Webber est en train de faire un super début de saison mais je m’attends quand même à ce que Vettel soit là donc je dirais que Hamilton et Vettel vont être compétitifs.

- Avec LaChicaneF1
- Voir également les émissions radio de LaChicaneF1 sur ToileF1

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