Haas F1 Team - Une équipe cliente Ferrari sans complexes
Gene Haas nage à contre-courant
Gene Haas nage à contre-courant. A l’heure où nombre d’investisseurs voient le maintien financier d’une équipe F1 comme une aberration économique, l’Américain croit qu’un business-model humble peut permettre de se maintenir au plus haut niveau du sport auto, même selon le mode de fonctionnement contemporain du paddock au niveau de la redistribution des ressources liées aux droits commerciaux du sport.
Haas se distinguera doublement, en ce sens que son siège demeurera en Amérique (Caroline du Nord), la base de renfort de Banbury (ex-Marussia) étant elle vouée à devenir une plateforme logistique pour les activités quotidiennes de l’équipe de course.
Toutefois, Haas demeure réaliste et sait qu’il sera important de disposer d’une structure solide en Grande-Bretagne, ne serait-ce que pour faciliter les recrutements dans des professions très liées géographiquement à la couronne anglaise.
"Nous allons déménager immédiatement, et allons commencer à avoir quelques employés en Grande-Bretagne en janvier", explique Haas à Autoweek. "Si nous faisons les choses correctement, nous aurons l’air de génies. Si nous y parvenions ne serait-ce qu’à moitié, ce serait plutôt super !"
Ne pas reproduire les erreurs de gestion des anciens petits teams
L’inspiration de Haas en termes de business-model s’éloigne de ce qu’ont tenté ces dernières années les équipes Marussia et Caterham.
"Notre business-model F1 se base sur celui de notre équipe de course NASCAR, où nous utilisons les châssis et les moteurs des autres", avoue-t-il sans aucun complexe, avant de suggérer qu’une équipe engagée aujourd’hui, en période de déclin, peut cependant prendre une valeur inédite en raison de l’exclusivité de l’accès au sport.
"Si Caterham ne revient pas, il y aura neuf équipes et nous serons la dixième. Je ne pense pas que Bernie [Ecclestone] autorisera de nouvelles start-up", explique-t-il ainsi, sachant disposer d’un produit unique pour des partenaires. Un discours qui rappelle fortement celui adopté par Peter Windsor, qui portait en 2009 le projet américain mort-né USF1.
Apprendre de Ferrari et offrir un plus à Maranello
Le mode de fonctionnement des équipes ayant terminé leur existence sous administration a prouvé qu’il fallait penser autrement pour faire tenir une affaire, estime Haas.
"Je regarde ça et je me dis que c’est de la folie", juge-t-il au sujet des équipes défuntes. "Si l’on veut devenir docteur, il faut passer 10 ans dans une école médicale. Il faut apprendre de quelqu’un. C’est pour cela que nous nous sommes associés à Ferrari".
Haas n’a ainsi pas honte de dire qu’une immense majorité des solutions techniques adoptées par Haas aura été développée directement par Maranello et son département client. Une façon de réduire les coûts sur les installations et investissements sur le long terme nécessaires à la tenue d’une infrastructure. Mais pas nécessairement un package intéressant pour un potentiel repreneur, si Haas se projette avec l’idée de vendre un jour, ce qui n’est pour l’heure évidemment nullement évoqué.
"Je pense qu’ils aimeraient s’associer avec quelqu’un pouvant leur offrir un retour. Donc si nous pouvons leur apporter une certaine valeur, je pense que ça fonctionnera très bien".
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