Danilo : Le Moto2, "je savais que ce serait un peu dur au début"
Le Français relève un nouveau défi cette année en intégrant la catégorie intermédiaire. Il y pilote une moto plus adaptée à sa corpulence, mais dont il doit encore tout apprendre.
Après quatre années de Moto3, Jules Danilo vient grossir les rangs tricolores en Moto2, où il rejoint Fabio Quartararo, arrivé lui l'an dernier. À 22 ans, le plus italien des Français, bien que basé en Espagne, a intégré une équipe SAG qui double son line-up et a pu embaucher de nouveaux techniciens dans l'optique de cette saison. Voici donc Jules Danilo coéquipier d'Isaac Viñales au sein d'une structure avec laquelle il a connu cet hiver une prise de contact prometteuse.
Le premier Grand Prix qui a scellé cette nouvelle union s'est toutefois révélé compliqué, dans la lignée d'une intersaison qui ne manquait pas de challenges à relever et où le temps de piste limité a finalement impacté la bonne préparation du pilote. Les progrès à accomplir sont cependant identifiés et tout est mis en oeuvre pour rapidement dépasser le score vierge de la première course.
Jules Danilo a fait le point avec Motorsport.com sur les nouveautés auxquelles il se confronte cette année.
Quel bilan dresses-tu du premier Grand Prix de la saison ?
Tout n'est pas positif, parce que je suis encore un peu loin. L'objectif de la pré-saison était d'arriver au premier Grand Prix en dessous de deux secondes au tour par rapport à la tête, et ça n'est pas tout à fait le cas pour le moment. On a été un peu en retrait après la pré-saison, on n'a pas eu une très bonne météo et ça ne nous a pas vraiment permis de travailler sur la moto et surtout sur moi, parce qu'il me faut du temps pour comprendre comment piloter la Moto2. De ce côté-là, pas très positif donc, en revanche l'équipe a bien travaillé pendant le week-end et j'ai progressé aussi. Chaque séance était meilleure que la précédente, pas forcément avec un gros écart, une grosse progression, mais une progression quand même. Autre point positif, le fait d'avoir terminé les 20 tours en ayant été très constant, encore une fois pas assez vite mais constant donc ça nous permet de récolter des datas et de progresser pour l'Argentine.
Quelles sont les difficultés auxquelles tu ne t'attendais pas ou au contraire les bonnes surprises que tu as eues dans la catégorie ?
Niveau surprises, déjà la taille de la moto qui me correspond beaucoup mieux. C'est vrai que, pour le moment, je ne suis pas aussi rapide que je l'étais en Moto3, mais la moto est quand même plus adaptée à ma taille et ça c'est agréable. Parmi les difficultés, il y a le poids de la moto sur les changements de direction. La Moto3 était très agile, là on a une moto lourde et c'est ce qui me posait pas mal de problèmes au début, que ce soit sur les freins, le fait d'arrêter la moto avec plus d'inertie, les changements d'angle. Je pense que j'ai progressé sur les freins, maintenant là où je pèche c'est dans les courbes rapides. Arriver à faire déraper la moto un peu plus pour la faire tourner, c'est le point de progrès pour l'Argentine.
As-tu dû modifier ta préparation physique pour t'adapter au Moto2 ?
J'ai modifié légèrement ma préparation physique parce qu'en Moto3 j'étais en surpoids, j'étais 8 kg au-dessus de la limite, donc en ligne droite ça faisait du temps perdu. Là je suis à peu près à zéro, un ou deux kilos au-dessus, ça dépend. J'ai pris un peu de muscle, mais au final ça n'est pas si physique que ça. Je pense que l'énergie que je perdais à me faire petit derrière le carénage de la Moto3, je ne l'ai plus. Je suis plus relax sur la Moto2, je peux me reposer en ligne droite, c'est agréable.
Par rapport à ma taille, je suis assez léger [64 kg, ndlr] mais en Moto3 les pilotes font entre 1,60m et 1,70m, moi je fais 1,80m. J'avais l'opportunité de passer en Moto2, dans une bonne équipe. Bien évidemment, j'aurais voulu être un peu plus compétitif en Moto3 avant, [même si] j'ai fait quelques coups d'éclat, je me suis battu pour les podiums, mais c'est une opportunité que j'ai dû saisir. Je savais que ce serait un peu dur au début, c'est le cas, mais il n'y a pas de raison que ça ne progresse pas d'ici peu.
C'était un Grand Prix très à part, avec un tracé, une météo et des horaires un peu particuliers. À quoi t'attends-tu pour la suite ?
Les deux courses qui vont suivre ne vont pas être très normales non plus, surtout la prochaine. L'Argentine c'est un peu particulier, c'est très loin, personne ne roule sur la piste donc elle est souvent très sale au début. Il faut voir comment ça évolue, mon objectif de toute façon c'est d'être plus proche qu'au Qatar. Par rapport au groupe de la 15e place, il me manque à peu près 1"5 au tour, c'est donc à moi de trouver ça. Je pense que ce sera quand même un week-end un peu plus normal, en roulant pendant la journée, mais il faut voir quelles seront les conditions de piste quand on arrive.
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