Actualités

La classe des indépendants en danger, le WTCC veut réduire les coûts

François Ribeiro, le promoteur du WTCC, a expliqué que l’une de ses priorités était d’aider les équipes indépendantes du championnat.

Départ : Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team mène

Photo de: Citroën Communication

Marcello Lotti et François Ribeiro
François Ribeiro, Eurosport Events Motorsport
L'ambiance dans le garage
Yvan Muller, Citroën C-Elysee WTCC, Citroën World Touring Car team
Ma Qing Hua, Citroën C-Elysee WTCC, Citroën World Touring Car team
Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Volvo‬ S60 ‪‎Polestar‬ TC1
Volvo‬ S60 ‪‎Polestar‬ TC1
Mehdi Bennani, Citroën C-Elysée WTCC, Sébastien Loeb Racing
Sébastien Loeb, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Sébastien Loeb, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team et Ma Qing Hua, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team
Jose Maria Lopez, Citroën C-Elysée WTCC, Citroën World Touring Car team

Alors que l’avenir des écuries indépendantes, notamment les équipes alignant des Chevrolet Cruze construites par RML (Campos Racing, Münnich Motorsport, Craft Bamboo et ROAL Racing) semble incertain, François Ribeiro a confié chercher une solution à l’occasion du prochain cycle d’homologation des voitures du WTCC, pour la période allant de 2017 à 2019.

"Nous avons commencé à discuter de nouveaux paramètres d’homologation pour la période allant de 2017 à 2019", a expliqué François Ribeiro à Touringcartimes. "La règlementation TC1 doit demeurer telle qu’elle est, mais nous pouvons ajuster quelques petites choses, en particulier le contrôle des coûts".

"La saison dernière, nous avons décidé de suivre de près la situation du WTCC et éviter l’escalade des coûts car, au final, le WTCC n’est pas une vitrine technologique comme l’est la Formule 1", poursuit Ribeiro. "Si vous regardez les 24 Heures du Mans, où les constructeurs arrivent avec des concepts différents, c’est intéressant, mais c’est un monde totalement différent comparé à ce que nous faisons”.

"Dans les interprétations du règlement, nous devons être très prudents pour évider toute fausse route qui apporterait des voitures plus rapides, mais qui n’apporterait rien au spectacle".

Ribeiro explique notamment que sa principale préoccupation réside dans le développement des moteurs, le bloc 1,6 litres Citroën ayant imposé une nouvelle référence dans la discipline. De ce fait, Honda et son partenaire technique Mugen ont beaucoup investi pour améliorer les performances de leur moteur pour tenter de se battre face à Citroën, alors que les pilotes indépendants utilisant des Chevrolet Cruze RML ont vite chuté dans le classement en raison de la limitation des coûts de développement.

"C’est la partie la moins visible par le public", poursuit François Ribeiro. "Vous pouvez facilement gagner une seconde au tour avec un système d’exploitation moteur plus perfectionné, mais vous pouvez dépenser des millions et ne rien gagner en termes de spectacle".

Une catégorie menacée

"Nous commençons à débattre de cela avec la FIA, et les équipes privées sont impliquées dans ces discussions, car la dernière chose que nous voulons c’est que le championnat perde son ratio attractif entre l’investissement et la couverture médiatique, qui est meilleur selon moi face à des championnats comme le WRC ou le Championnat du Monde de Rallycross", poursuit Ribeiro. "Si nous laissons les coûts augmenter de trop, nos perdrons ce ratio, et les écuries privées commenceraient à souffrir et le WTCC sera touché par cette situation".

Entre 2014 et 2015, les engagements de pilotes privés n’ont pas augmenté. Si le Craft Bamboo a fait son retour cette année avec une voiture (pour Grégoire Demoustier), le Münnich Motorsport est passé de deux à une voiture (Stefano D’Aste) et a fait l’impasse sur les nouvelles évolutions de suspensions et de moteur proposées par RML, au contraire de ROAL Motorsport et Campos Racing.

Dans le même temps, le Proteam Racing, la plus ancienne des équipes privées, a quitté le championnat en début de saison, n’ayant pas les moyens de poursuivre après le départ de Dusan Borkovic, un divorce ayant entraîné une bataille juridique entre les deux parties. De son côté, le NIKA Racing, qui avait fait ses débuts en WTCC cette saison en engageant une Honda Civic TC1 pour Rykard Rydell, a jeté l’éponge à l’issue des courses européennes, faute de budget.

Par définition, les constructeurs vont et viennent, lorsqu’ils viennent ils vous adorent, et lorsqu’ils partent ils ne regardent pas derrière eux. C’est pourquoi les équipes indépendantes seront toujours importantes en WTCC.

François Ribeiro, promoteur du WTCC.

"Nous allons offrir davantage de soutien [aux indépendants] l’année prochaine", conclut François Ribeiro. "Nous devons les conserver à bord. Nous étudions une série de mesure au sein de la commission Touring Car pour leur allouer du budget, et les garder autant que faire se peut sur la grille".

"Par définition, les constructeurs vont et viennent, lorsqu’ils viennent ils vous adorent, et lorsqu’ils partent ils ne regardent pas derrière eux. C’est pourquoi les équipes indépendantes seront toujours importantes en WTCC”.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Une ouverture à Sotchi en 2016?
Article suivant Citroën quitte le WTCC en 2017, sans Loeb en 2016!

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France