Volvo : "La pression est sur nous maintenant"
Après avoir fait plus que limiter la casse à Marrakech sur un tracé peu favorable aux Volvo S60, le clan scandinave se doit de prendre l'ascendant face à Honda sur les rectilignes du circuit de Monza, idéalement taillé pour ses voitures.
Photo de: FIA WTCC
Il y a trois semaines, Volvo a confirmé ses ambitions lors de l'ouverture de la saison du WTCC à Marrakech. Sur le très tortueux tracé Moulay El Hassan, le constructeur suédois s'attendait à souffrir face à l'agilité des Honda Civic et, si les Japonaises ont effectivement su le mieux tirer leur épingle du jeu, les Volvo ont fait mieux que limiter les dégâts.
En qualifications déjà, où Nestor Girolami a signé un excellent deuxième meilleur chrono, alors que son équipier Nick Catsburg a manqué de peu la qualification pour Q3. En course ensuite, où Thed Björk offrait le premier podium de l'année aux "Bleus" avec une deuxième place lors de la Course d'Ouverture, avant que Girolami n'ajoute un deuxième podium pour Volvo quelques instants plus tard avec sa troisième place à l'issue de la Course Principale.
Si les pilotes Volvo ont, pour le moment, laissé les deux fers de lance de chez Honda, Tiago Monteiro (vainqueur de la seconde manche au Maroc) et Norbert Michelisz s'installer aux deux premiers rangs du championnat pilotes, Nick Catsburg (deux fois quatrième à Marrakech) suit de près, à huit points de la deuxième place tenue par Michelisz.
Surtout, grâce à l'homogénéité de ses pilotes, Volvo est reparti d'Afrique à égalité de points parfaite avec Honda (96), ainsi que la satisfaction d'avoir remporté le premier MAC3 auquel elle participait.
"Un match retour à domicile"
Ce week-end, Volvo se doit impérativement de dominer ses adversaires à Monza, si l'équipe veut continuer à prétendre au titre mondial en fin de saison. Assurer de gros points à Marrakech était une chose, mais c'est désormais la victoire que vise Volvo en Italie, et rien d'autre.
"Monza est exactement l'opposé de Marrakech, et devrait mieux nous convenir avec son tracé hyper rapide", commente Alexander Murdzevski Schevdin, le directeur de la compétition chez Polestar, la division sportive de Volvo. "Si le Maroc était un match à l'extérieur d'où nous sommes repartis avec un match nul, Monza est le match retour à domicile, et nous devons réussir si nous voulons devenir Champions du monde. La pression est sur nous maintenant."
Catsburg : des objectifs à la hausse depuis Marrakech
Troisième du classement provisoire, Nick Catsburg entend bien décrocher ce week-end son premier podium pour son nouvel employeur, mais c'est avant tout la première place que visera le Néerlandais en Italie, au vu des performances des Volvo lors de l'ouverture il y a trois semaines.
"Mes attentes demeuraient assez modestes avant le début de saison", explique-t-il. "Mais je savais que si nous pouvions être bien à Marrakech, alors nous pourrions être bien partout. Et j'étais très heureux des résultats de la manche d'ouverture. Désormais, mes objectifs sont plus élevés. Nous devons changer notre état d'esprit maintenant que nous savons que nous avons une voiture ayant le potentiel de jouer le titre mondial. Je pense que nous pouvons nous battre pour la victoire à Monza, et c'est l'objectif."
"Nous avons débuté la saison au niveau qui était nécessaire pour disputer le titre mondial", commente de son côté Thed Björk, sixième du classement après ses deuxième et septièmes places au Maroc. "Nous avons remporté le MAC3 et acquis un état d'esprit de vainqueur au sein de l'équipe, et c'est important pour tout le monde."
"Nous devons être devant les Honda à Monza, et n'oublions pas les Citroën [privées du Sébastien Loeb Racing et du Münnich Motorsport]. Elles sont très fortes ici aussi. Cette piste devrait nous convenir mieux que Marrakech et le Hungaroring par exemple, et nous devons être présents où nous sommes attendus", conclut le pilote suédois.
Girolami : "Pas le droit à l'erreur"
Quant à Nestor Girolami, l'Argentin n'a pas raté ses débuts en course avec Volvo, puisqu'il a pris un léger ascendant sur ses équipiers à Marrakech, même s'il n'occupe que le septième rang après ses neuvième et troisième places sur le Circuit Moulay El Hassan.
"C'est un honneur pour moi de courir à Monza, un circuit chargé d'Histoire et assurément l'un des meilleurs au monde", se réjouit le Sud-Américain. "C'est également une piste qui ne pardonne pas l'erreur, étant donné que vous êtes pied au plancher sur 74% du circuit, et qu'une petite erreur peut coûter beaucoup de temps."
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