Après son accident, Aitken souhaite une modification à Spa

Souffrant de plusieurs fractures à la suite d'un accident subi à Spa-Francorchamps le 31 juillet, Jack Aitken porte un regard mesuré sur les défauts de la piste belge.

#71 Iron Lynx Ferrari 488 GT3: Antonio Fuoco, Callum Ilott, Davide Rigon

Photo de: SRO

Le 31 juillet dernier, les 24 Heures de Spa-Francorchamps étaient marquées par un spectaculaire carambolage dans le Raidillon, lorsque la Lamborghini pilotée par Jack Aitken a heurté le mur et a été percutée par plusieurs autres voitures. Ce n'est que le dernier d'un certain nombre d'accidents graves dans cette section du circuit belge, où Anthoine Hubert a perdu la vie et Juan Manuel Correa a été grièvement blessé aux jambes dans un accident de Formule 2 en 2019, tandis que Pietro Fittipaldi s'y était fracturé les deux jambes en WEC en 2018, lors d'un week-end où Matevos Isaakyan avait réalisé un impressionnant looping au même endroit.

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Jack Aitken, pour sa part, a subi une fracture de la clavicule et d'une vertèbre, et s'il est prompt à saluer les modifications apportées à la piste pour la sécurité ces dernières années, il aimerait voir une nouvelle adaptation dans cette zone où le relief complique toutefois la situation.

"À mon avis, ils ont fait du bon travail globalement, avec ce qui est en soi un virage très rapide avec une sortie en aveugle", analyse Aitken auprès de Motorsport.com. "Il va forcément être sujet à des accidents comme celui que l'on a vu du côté droit, c'est très ouvert en haut. Je ne pense pas qu'un changement majeur doive être fait à cet endroit. On a vu plusieurs voitures lors du week-end des 24 Heures de Spa qui ont perdu le contrôle et sont parties sur la droite, et ça allait très bien. Il y a suffisamment d'espace et c'est assez loin de la piste pour que ça aille."

"Le problème, c'est avec le genre d'accident que j'ai eu, quand on percute le mur sur la gauche. Je pense effectivement que la distance entre le milieu d'Eau Rouge, quand on est dans la montée, et le mur de gauche n'est pas suffisante. On n'a pas le temps de ralentir. Le dégagement n'est pas assez profond. C'est une chose : il faut qu'il soit plus profond. Et parce qu'il n'est pas assez profond, quand on le percute, il absorbe l'énergie et fait rebondir la voiture, qui se retrouve pile sur la trajectoire."

"J'ai déjà discuté avec quelques personnes du côté de la FIA pour voir s'il y a quelque chose que je peux faire du point de vue du pilote, pour donner mon avis en gardant à l'esprit que je ne suis pas le designer du circuit, je ne sais pas quelles sont les difficultés quant au fait de reculer la barrière. Je ne pense pas que le gravier aurait aidé dans ce cas, car en allant à 200 ou 250 km/h, avec cinq à dix mètres de dégagement, ce n'est pas assez pour ralentir, et ça aurait pu empirer les choses car la poussière aurait obstrué la vue encore davantage."

Jack Aitken, Williams Racing

Aitken a désormais entamé sa convalescence, et l'écurie Williams, dont il est pilote de réserve, attend avec impatience qu'il soit remis sur pied, que ce soit pour effectuer le travail nécessaire sur le simulateur ou pour participer à la séance d'Essais Libres 1 qui lui a été promise. Il sera également attendu du côté de Monza en Formule 2, où il connaît une saison très difficile au sein de la modeste écurie HWA, n'ayant pas marqué le moindre point en dépit de son beau palmarès en formules de promotion.

"Je vais probablement me faire opérer de la clavicule dans la semaine à venir. Une fois que j'aurai la plaque, je pourrai recommencer à m'entraîner tout de suite, ou dans la semaine suivante. Je ne pense donc pas que cela prenne plus de trois ou quatre semaines. Le dos, c'est un peu plus compliqué, car rien ne peut être fait. Il faut juste qu'il se repose et que l'os guérisse. Le docteur me l'a expliqué ainsi : il faut imaginer une meringue qui a été un peu écrasée ! Telle est ma vertèbre en ce moment", explique l'Écossais-Coréen, dont l'avenir reste incertain alors que George Russell pourrait quitter Williams à destination de Mercedes et que Nicholas Latifi n'a pas encore signé pour 2022.

"Rien n'est arrêté pour l'instant, ce pourrait être deux baquets [libres chez Williams] ou aucun. Et personne ne sait ce que Mercedes compte faire avec George ; peut-être qu'eux-mêmes ne le savent pas encore. Je fais juste mon travail de pilote de réserve, j'essaie d'être aussi efficace et utile que possible dans le simulateur, tourné vers ce qui est une saison très importante pour tout le monde l'an prochain. Williams demande déjà quand est-ce que je peux revenir dans le simulateur car j'y faisais beaucoup de bon travail et c'est malheureusement interrompu. Je compte y revenir courant septembre."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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