L'organisation veut éviter les problèmes avec la faune au Kenya

Les organisateurs du Safari Rally et la FIA ont décrit les mesures supplémentaires prises pour empêcher la faune d'interrompre le bon déroulement du retour de l'épreuve en WRC.

Ambiance du Kenya

Toyota Racing

De retour en WRC après près de deux décennies d'absence, le Safari Rally Kenya doit offrir aux pilotes le défi le plus difficile de la saison. Entre des conditions de route extrêmes et les éventuelles rencontres avec la faune locale, tous les éléments sont réunis pour faire de l'épreuve africaine un rendez-vous incontournable de la saison. Toutefois, après les reconnaissances effectuées en début de semaine, plusieurs pilotes ont signalé des animaux sauvages sur les spéciales tracées pourtant sur des terres agricoles privées, une situation soulevant quelques inquiétudes avant le départ donné ce jeudi.

Là où à l'époque des dernières éditions, les voitures étaient équipées de pare-buffles, de snorkels et autres phares à longue portée pour s'adapter au terrain et à la faune, les WRC actuelles auront cette semaine des modifications très limitées pour faire face aux dangers. Étant donné les dépenses supplémentaires pour homologuer les pièces, avant l'arrivée d'une nouvelle génération de WRC en 2022, les équipes ont préféré ne pas apporter ces modifications.

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Bien qu'enthousiasmé par le défi unique du Kenya, le septuple Champion du monde Sébastien Ogier s'est surtout exprimé sur la perspective d'entrer en contact avec la faune à grande vitesse après ses reconnaissances.

"Nous n'avons pas de pare-buffles donc je croise vraiment les doigts à la fois pour mon rallye et pour ma conscience, je serais très mécontent d'en frapper un [un animal] et j'aurais beaucoup de mal à rentrer à la maison", a-t-il déclaré en conférence de presse.

Sébastien Ogier, Julien Ingrassia, Toyota Gazoo Racing WRT Toyota Yaris WRC

"C'est un défi énorme, bien sûr, mais en même temps, nous devons mentionner que nous sommes dans un pays incroyable où la nature est magnifique mais les gens aussi. J'ai vraiment apprécié l'accueil que nous avons reçu, c'était incroyable".

Présent aux côtés du pilote du team Toyota Gazoo Racing, Thierry Neuville a ajouté sur le même sujet. "Nous avons vu pas mal de cerfs traverser la route, ce sera donc un défi de gérer ces situations aussi bien que possible. Bien sûr, dans de telles situations, nous devons parfois accepter de perdre un peu de temps, vous ne pouvez vraiment pas savoir ce qu'ils vont faire, ils courent dans tous les sens. Nous avons vu beaucoup d'animaux."

Bien que les équipages n'aient pas non plus d'hélicoptère d'observation à leur disposition pour éloigner la faune comme lors des dernières éditions, les organisateurs prennent toutes les précautions pour assurer à la fois la sécurité des animaux sauvages et des équipages, déclarant que de tels incidents dans les précédents rallyes kenyans sont rares.

Dans une déclaration adressée à Motorsport.com, les organisateurs ont confirmé qu'un hélicoptère et plusieurs voitures traverseront les spéciales avant chaque départ pour éloigner les animaux sauvages, tandis que les Rangers kenyans seront également de service pendant le rallye.

"Toutes les épreuves spéciales du Safari Rally Kenya se déroulent sur des réserves privées. Ces zones de terres peuvent atteindre des milliers et des milliers d'acres. Ce sont des fermes actives mais elles abritent également une grande variété d'animaux sauvages qui errent dans la région", précise le communiqué de la FIA. "Les parcours des spéciales choisies, à l'exception de Chui Lodge [ES2 et 5] et Oserian [ES4 et 7], qui n'ont jamais été courus auparavant, sont régulièrement empruntés par les épreuves du KSMF [championnat national] et du Championnat d'Afrique des Rallyes. Il est très inhabituel d'entendre parler de collisions entre des voitures concurrentes et un animal."

"Pour la manche du Championnat du monde des rallyes, nous aurons un hélicoptère avancé qui survolera la route et qui pourra éloigner les animaux de la route. Il y aura une caravane de huit voitures de sécurité vérifiant l'itinéraire avant les voitures concurrentes ; il s'agit de vérifier le parcours, de s'assurer qu'il est mis en place conformément au plan de sécurité et de s'assurer que tout le monde est en sécurité avant le passage de la première voiture du rallye. Ces voitures auront également pour effet d'éloigner les animaux de la route."

"Pendant le déroulement de chaque spéciale, nous aurons des gardes forestiers du Kenya Wildlife Services dans les spéciales, nos propres commissaires radio et nos commissaires de sécurité. Les préposés à la sécurité auront tous des sifflets et des klaxons pour avertir les spectateurs de l'approche des voitures mais aussi pour faire du bruit pour éloigner les animaux."

"La faune a toujours fait partie intégrante du Safari Rally Kenya et ajoute à la couleur et à l'atmosphère unique du rallye. Beaucoup de choses sont faites pour protéger les animaux et les concurrents les uns des autres."

Ambiance du Kenya

Propos recueillis par Tom Howard

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